Forgotten (D.Malfoy)

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 25

"Un seul être
vous manque et
tout est dépeuplé"
-Lamartine-

La voiture se garra dans la grande allée de graviers gris menant à notre demeure. Les lierres semblaient agripper celle ci affin de l'ensevelir sous terre.
La face de blanche était maintenant recouverte de multiples feuilles vertes foncées. J'aimais cette facade, remplie de lierre. Cette plante était comme protectrice du foyer dans lequel mon père et moi vivions.
Elle avait l'air de garder la maison en sécurité, la protégeant de ses belles feuilles vertes.
Les haies constituaient comme des remparts autour du manoir, faisant de ce bâtiment une sorte de forteresse. Un endroit où l'on pouvait s'abriter en cas de soucis, sans craindre d'être dérangé.
Mais malheureusement, cela ne marche pas comme ça.
Une fois que les problèmes vous tiennent, ils vous suivent partout sans pitié jusqu'à leurs résolution.
Ils sont comme gravé dans votre mémoire.
Mon problème moi, était gravé sur ma peau.
J'ouvris ma portière et récupéra ma valise, avant de suivre mon père jusqu'à l'entrée.

Ma maison m'avait manquée.
C'était à peut près le seul endroit, en dehors de Poudlard, où je me sentais en sécurité. C'était mon refuge, là où personne ne pourrais me trouver, malgré le fait que ce soit une simple cachette.

Tout ses événements étaient encore frais et tournaient en boucle dans ma tête.
N'y pense pas. Ça va s'arranger. On trouvera un moyen.
Un moyen.
C'était bien naïf.
Deux solutions s'opposaient à moi et elle étaient très claires.
Trop claires.
Ma survie ou la leur.
C'était tout.

Tentant d'effacer ces souvenirs quelques instants de ma tête, je montais les escaliers menant à ma chambre.
Je retrouvais enfin cette pièce de vie, qui m'avait manquée. Je m'allongea négligemment sur ce matelas confortable et ferma les yeux.
Ce repos fit de courte durée, car j'avais une valise à défaire.

-

Le papier était posé sur mon bureau en bois sombre. Je me tenais là, devant, cherchant comment commencer cette lettre.
Hey, faut qu'on parle de ce qu'il s'est passé à la réunion, soit on meurt et on les sauve ou soit on les trahis et on reste en vie. On choisit quoi ?
Impossible.
Comment formuler ceci ?
S'en était trop pour aujourd'hui.
Des petits bourdonnements se furent entendre dans mes oreilles, alors je retournais en direction de mon lit afin de m'y poser.
N'y pense plus.
Si seulement tout ça n'était qu'un rêve, si seulement je me réveillais avant la réunion, et que le seigneur des ténèbres n'avait jamais annoncé ceci ?
Non, c'est réel Joséphine.
Tu ne rêve pas.
Et tu ne reverra plus jamais.