CHAPITRE DOUZE - le premier sans toi.

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Bonjour, je tenais à m'excuser de l'absence de chapitre ces dernières semaines, mais quelques tracas personnels m'ont occupés l'esprit et je n'avais pas vraiment la tête à écrire...
Quoi qu'il en soit, voici le chapitre douze, j'espère qu'il vous plaira ! :)
N'hésitez pas à me laisser votre avis dessus :)
bonne lecture !

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Fred sentit chaque cellule de son corps se disloquer.
Se désagréger. 
Il sentit son être entier se recroqueviller sur lui-même et il n'eut plus la force de soutenir le regard larmoyant de la jeune femme.

Son esprit s'évada.
Loin.
Si loin de cette maison.
Dans un endroit où lui seul avait accès.
Dans un endroit où il n'éprouvait plus ni peine, ni souffrance, ni peur.
Dans un endroit où tout n'était que lumière, bonheur et joie.

Parce que George s'y trouvait aussi.

Il n'eut aucun mal à imaginer le sourire de son jumeau.
Il sentit sa confiance.
Sa bonne humeur.
Il sentit son entrain, ses envies.
Il vit ses rêves et ses aspirations, si identiques à ceux qu'il avait eus jadis.
Il sentit la vie qui se dégageait de ses membres. 

Il se sentit enfin redevenir lui-même.
Il sentit son cœur se recoller, morceau après morceau.
Il sentit chaque fibre de son corps, chaque muscle, chaque cellule.
Il sentit la part de George lui revenir.

Il s'accrocha à cette vision, à cette sensation aussi fort et aussi longtemps qu'il le put.
Mais bien vite, les ténèbres se mirent à ternir l'image de sa moitié.
Le sourire de George se fana aussi rapidement qu'il était venu.
Il vit la main de son jumeau se tendre vers lui.
Il s'élança, le cœur au bord des lèvres.

Sauf que George disparut avant qu'il ait pu l'atteindre.
Une nouvelle fois.

Fred sentit chacun de ses membres se mettre à trembler et il s'affaissa contre la fenêtre. 
Dans son dos, la tempête redoubla d'intensité, si vive, si forte, que les rayons du soleil ne parvinrent à transpercer les nuages.
La pièce se retrouva bien vite plongée dans une pénombre oppressante.
Suffocante.

Il eut l'impression d'étouffer.
Sa respiration s'accéléra.
Son cœur se mit à battre de plus en plus fort.
De plus en plus douloureusement contre ses côtes.

―Fred...

La voix d'Hermione lui parvint, lointaine, assourdie par le maelstrom d'émotions qui l'assaillait. 
Il tenta vainement de lui répondre, de tendre la main vers elle, car il avait terriblement besoin de son soutien en cet instant, mais ses bras refusèrent de lui obéir.

Mais Hermione avait appris à détecter chacune de ses émotions.
Hermione avait appris à repérer les moments où il n'allait pas bien.
Hermione avait appris à lire au plus profond de lui.
Hermione avait appris à lire son cœur.
Hermione avait appris qui il était devenu.

La main de la jeune femme glissa doucement sur sa joue.
Son toucher était aussi léger qu'une plume.
Pourtant, cela provoqua une myriade de chocs électriques sur sa peau.

Comme à chaque fois.

―Je suis là, chuchota-t-elle.

Il s'appuya contre elle, se raccrochant de toutes ses forces à la main qui se glissa dans la sienne.

Les larmes lui échappèrent.
Par dizaines.
Alors qu'il prenait peu à peu conscience qu'il s'agirait du premier Noël sans George.
Qu'il s'agirait de la première fête qu'ils ne célébreraient pas ensemble.
Qu'il s'agirait du premier réveillon qu'ils ne passeraient pas à égayer la soirée, avec des farces de leur cru.
Ce ne serait que le premier d'une longue, bien trop longue série.

LA NUIT OÙ LES ÉTOILES SONT MONTÉES DANS LE CIEL [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant