Les jours s'écoulèrent inexorablement.
Ponctués de moments de joie, de doute.
D'incertitude.A mesure que les semaines se réduisaient avant son terme, Hermione sentit de nouveau l'angoisse l'envahir.
Mais Fred était toujours là pour la rassurer.
Pour la consoler.
Lui promettre qu'elle serait une bonne mère.
Qu'ils s'en sortiraient ensemble.Lui-même se sentait impatient à l'idée de rencontrer leurs enfants.
Ses propres angoisses sur le fait d'être un bon père s'étaient peu à peu dissipées, pour ne laisser place qu'à un bonheur sans nom.
Un amour infini pour ces deux petits êtres qui avaient bouleversé sa vie de la meilleure des façons.
Car il était persuadé qu'ils seraient capables d'affronter les épreuves qui les attendaient.Les bonnes comme les mauvaises.
Après tout, n'avaient-ils pas affronté le pire ?
Après tout, n'avaient-ils pas sombré si bas et avaient réussi à s'en sortir ?Hermione guérissait de jour en jour.
Elle redevenait celle qu'elle avait toujours été.
Et il ne l'en aimait que plus fort encore.Peu à peu, il réalisa que son deuil se poursuivait de jour en jour.
Qu'il avait franchi de nouvelles étapes sans s'en rendre compte.
George lui manquait encore terriblement, mais il avait fini par apprendre à vivre avec son absence.
Trouvant du réconfort dans l'idée qu'il veillait sur lui, depuis le paradis.
Où quel que soit l'endroit où il se trouvait.Il reprit goût à de nombreuses choses qu'ils avaient chéries autrefois et qu'il avait fuies après la mort de son frère.
Il retrouva le sourire.
Certes, un sourire moins joyeux, moins éblouissant, mais un sourire que chacun avait pris à aimer.
Il lançait aussi parfois quelques blagues, lorsqu'ils se retrouvaient tous, à la table de Molly et Arthur, le dimanche midi.
Bill et Fleur.
Percy.
Harry et Ron quand leur formation le leur permettait.
Ginny, quand elle n'avait pas un entraînement.Charlie leur fit la surprise de débarquer, vers la fin du mois de novembre, pour passer les fêtes de fin d'année avec eux.
Au grand ravissement de ses parents.Et un matin, il l'éprouva de nouveau.
Alors qu'il observait Hermione coucher ses pensées dans son petit carnet violet, comme le lui avait conseillé son psychologue.
Cette envie, ce besoin irrépressible de diffuser la joie dans le monde.Ce ne fut qu'une brève impression.
Mais qui s'imprima intensément dans chaque cellule de son être.
Il se revit, petit, caché sous les escaliers, avec George, mettant au point leur première invention.
Se promettant un jour d'ouvrir une boutique de farces et attrapes.
De rire dans les couloirs de Poudlard, échappant à Peeves.
De voir leurs sucreries passer de main en main dans la salle commune de Gryffondor.Leur départ précipité et enflammé de l'école.
Le jour où ils avaient acheté la boutique.
Les jours qu'ils avaient passé à la nettoyer, l'aménager.
La joie de voir les premiers clients franchirent son seuil.Cette joie d'y passer leurs journées.
D'inventer de nouvelles choses.
De mettre aux points de nouvelles inventions, plus farfelues les unes que les autres.Ce ne fut qu'une brève impression, mais il sut.
Il comprit.
Qu'il était temps.
Qu'il était prêt.Qu'il devait reprendre ce qu'ils avaient commencé.
De poursuivre leur rêve.Hermione se montra aussi enthousiaste qu'il l'espérait lorsqu'il lui annonça vouloir rouvrir la boutique.
Elle se mit à pleurer à chaudes larmes, entre deux éclats de rire, secouée par ses hormones.―C'est une merveilleuse idée, sanglota-t-elle.
Il la consola avec un sourire.
Avec ce même sourire dont elle était tombée amoureuse.
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LA NUIT OÙ LES ÉTOILES SONT MONTÉES DANS LE CIEL [terminée]
Fanfiction[FREMIONE - terminée] « Moi sans toi... C'est un monde sans lumière. » Alors, c'est ça ? C'est tout ce qu'il reste, désormais ? C'est tout ce qu'il me reste ? Ton souvenir ? Le souvenir de ton souvenir ? Si c'est une blague, sache qu'elle est de m...