« Il est temps.
Nous ne pouvons plus reculer.
Ils doivent savoir.
Ils doivent connaître la vérité.
Mais merlin, je t'en prie, faites que tout se passe bien... »
Fred sentit l'appréhension l'envahir.
Cette sourde et oppressante angoisse.
Celle qui survient quand on s'apprête à révéler quelque chose dont on sait que l'effet va se révéler aussi dévastateur qu'un sortilège mal formulé.Il croisa le regard de sa petite sœur, avant que celle-ci ne suive Harry et Ron dans les étages supérieurs.
Il ne sut vraiment identifier l'éclat qu'il y perçut, mais il espéra néanmoins que c'était une forme de soutien.
Car il en avait cruellement besoin.Hermione et lui avaient attendu quelques jours avant de se décider d'annoncer la nouvelle à Arthur et Molly.
Pour laisser le temps à Harry, Ron et Ginny de se faire à l'idée, mais aussi parce que Fred avait tenu à informer Bill et Charlie avant ses parents.
Ses frères, même s'ils avaient légèrement tiqué face à l'annonce, n'avaient fait preuve d'aucune critique ni de la moindre réflexion.
Ils avaient pris la nouvelle aussi bien que cela était possible et il savait que, si ses parents se montraient plus réticents, ses frères et sa sœur seraient là pour le soutenir.Après tout, ils avaient bien tous vu son évolution au fil des derniers mois.
Chacun avait pu assister à sa renaissance, y compris Charlie, bien qu'il se trouva à des milliers de kilomètres.
Ils l'avaient tous vu s'ouvrir de nouveau.
Retrouver de la force, de l'énergie.
Un sourire.
Pas aussi éclatant que celui qu'il avait eu autrefois, mais pourtant bien présent, bien réel.
Et maintenant, ils savaient tous pourquoi.Du moins, savaient-ils tous grâce à qui.
Grâce à qui Fred avait réussi à remonter une partie de la pente, à affronter les premières étapes de son deuil et à enfin trouver le courage et la force nécessaires dans le souvenir de George pour faire honneur à sa mémoire et vivre la vie que son jumeau aurait voulu qu'il vive.
Pour lui, pour eux, pour tout ce en quoi ils avaient toujours cru.
Et désormais, Fred mettait un point d'honneur à honorer le sacrifice de son frère. Il mettait un point d'honneur à profiter des petits plaisirs que la vie lui offrait, y compris cette naissance à venir qui avait, en un coup de vent, balayé tout son univers.Mais les jours passant, il avait fini par prendre conscience que peut-être, oui, peut-être, ce signe, cet événement imprévu allait l'aider. Cette grossesse allait l'aider à se reconstruire, à se bâtir une nouvelle vie auprès d'une femme dont il était fou amoureux et de leur enfant à naître.
Certes, la peur d'être encore trop jeune persistait encore, mais il était persuadé qu'Hermione et lui sauraient affronté les difficultés.Ensemble, main dans la main.
Un soupir lui échappa lorsqu'ils se retrouvèrent, Hermione et lui, seuls en compagnie de ses parents.
Arthur lisait les dernières nouvelles parues dans la Gazette le matin même et Molly agitait sa baguette en tout sens pour orchestrer le lavage des assiettes.Il sentit la main d'Hermione glisser dans la sienne.
Il tourna la tête vers elle et s'imprégna de son sourire.
Un faible sourire empli d'une peur sans nom, mais reflet d'une joie palpable.Une joie qui l'habitait constamment depuis qu'ils avaient décidé de garder le bébé.
Une joie qu'elle laissait échapper lorsqu'ils se retrouvaient tous les deux, Fred s'émerveillant devant la petite bosse de son ventre, dans lequel, il le savait, évoluer un petit être à peine plus gros qu'un gallion.
Une joie qu'il comprenait, qu'il commençait à sentir de nouveau et à partager.
Une joie qui ne faisait, lui semblait-il, qu'amplifier de jour en jour.Une joie, il le savait, qu'il devait à la présence protectrice de son jumeau depuis les étoiles.
Il croisa une dernière fois le regard d'Hermione.
Il pressa doucement sa main, en signe de réconfort et de soutien.
Il prit une ultime inspiration avant d'ouvrir la bouche.
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LA NUIT OÙ LES ÉTOILES SONT MONTÉES DANS LE CIEL [terminée]
Fanfiction[FREMIONE - terminée] « Moi sans toi... C'est un monde sans lumière. » Alors, c'est ça ? C'est tout ce qu'il reste, désormais ? C'est tout ce qu'il me reste ? Ton souvenir ? Le souvenir de ton souvenir ? Si c'est une blague, sache qu'elle est de m...