Chapitre 13

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- QUOI TU VAS À LA SOIRÉE ?? me cria dans les oreilles, Juliette.

- Qu'est ce que ça peux te faire ? ripostai-je.

-J'ai entendu dire qu'il y avait de l'alcool, dit Maria d'un ton de méfiance.

- Tu sais que je ne bois pas, répondis-je.

- Moi j'y vais pas, j'ai trop de trucs à faire, déclara Juliette.

- Ouais mais toi on s'en fout, répliquai-je.

- Parle pas comme ça à ta soeur ! se fâcha Maria.

- Oui bon j'ai faim, c'est quand qu'on mange ? lui demandai-je.

-Bientôt, dès que j'aurai fini, répondit Maria.

Lors du repas, nous parlâmes de tout et de rien. Pas grand chose d'intéressant. Juliette raconta sa journée et moi aussi.

Nous finissâmes de manger et de débarrasser la table.

Direct, je pars à la douche, je me brosse les dents et direction le lit. Mais avant, je dois faire mes devoirs.

Demain je commence à 10h, car ma prof de Maths a, apparement un rendez-vous médical. Du coup, je met mon réveil pour 9h30.

___________

Le réveil sonne, je commence à m'habiller. Qu'est ce que c'est bon de commencer à 10h putain ! Je déjeune et, évidemment il n'y a ni Juliette, ni Maria. Aujourd'hui c'est plutôt une journée tranquille.

Je pars de la maison en prenant soin de ne pas oublier d'affaire. Dehors il fait super beau, avec un temps magnifique.
Sur le chemin j'écoute de la musique, je prends mon temps car le bus, arrive dans 15 minutes.

Soudain, j'entend des bruits. Des rires plus précisément, des rires de gosses. Tout ce que je déteste. Je me retourne, mais je vois rien. Je me dirige dans une ruelle sombre, puisque l'arrêt de bus est au bout. Tout les jours je prends cette rue, et normalement, y'a du monde, mais maintenant, les trottoirs étaient déserts.
Les autres jours, cette rue me faisait pas autant stresser...
Je perçois une nouvelle fois des rires. Il s'accélèrent, deviennent de plus en plus fort, de plus en plus proches de moi. Ils m'envahissent la tête, me font vriller. Je sens un léger courant d'air froid me traverser les jambes.
Je penche la tête, et vois une main m'aggriper le pied. Je panique, je hurle, j'échappe un cri effroyable. Je tente de m'échapper, mais ça ne fonctionne pas. Les rires sont toujours présents et commencent à me rendre fou.
Je ferme les yeux. Je pense à mes soeurs, à mes parents qui me manquent, au baseball, à ce que j'aime, et ce qu'il m'est le plus cher à mes yeux, dans ma vie.

Tout cela m'apaise, et me calme.
Je réouvre mes yeux. La rue est éclairée par le Soleil. Plus de rires, plus de bruits, plus de courant froid, plus rien. Comme si c'était seulement un cauchemar, et que je venais de me réveiller.

Je mets plusieurs minutes à reprendre mes esprits et à comprendre, ce qu'il vient de se passer.

Mon téléphone vibre. Parker envoie un message sur le groupe :

- Les gars ! La semaine prochaine y'a un tournoi de basket ! ~Tim.

- Ouais j'ai vu, on viendra t'inquiète. ~Will.

- Clem, si ça te dis tu peux venir ? ~Tim.

- Moi aussi je viendrai. ~Parker.

Je vois les messages défiler mais je suis trop perturbé pour répondre. Je me dirige jusqu'à l'arrêt. Le bus est déjà présent. Je monte dedans, et il n'y a personne.
Je prends le temps de fermer mes yeux. J'aimerai que ce cauchemar cesse. Que tout s'arrête. Malheureusement, ce n'est pas possible.
Le bus s'arrête devant le Lycée. Je vois les trois gars qui m'attendaient :

- Vous m'attendiez ? demandai-je.

- Ouais, bien sûr.

- C'est cool, merci, répondis-je.

Il fallait rejoindre la classe en cours de SVT :

- June ! cria Tim.

Elle se retourna,

- Salut, ça va ? demanda-t-elle.

- Nickel, et toi ?

- Ça peut aller, répondit-elle.

- J'aurai besoin que tu me prêtes ta voiture s'il te plait ? supplia Tim.

-Pourquoi faire ? lui demanda June.

- Pour emmener Clément.

- Mais, je croyais t'avais une voiture, lui demandai-je.

- Ouais, mais mon père en avait besoin. La sienne avait une révison au garage, répondit-il.

Je hôche la tête en signe de compréhension :

- Ouais ! Pas de problèmes, juste faîtes gaffe s'il vous plait.

- Mais du coup, tu viens comment toi ? questionna Tim.

- T'inquiète pas, j'irai demander à une pote, répondit June.

- À ce soir alors. dit Tim.

- À ce soir Clém ! dit-elle en me faisant un clin d'oeil.

The ImmortalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant