Chapitre 18

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PDV Maria

Ce que je ressens est indescriptible...
J'ai à peine la force de parler. La chose est capable d'entendre nos conversations. Et si elle était en mesure d'écouter mes pensées ?? Je pleure. Je ne sais plus quoi faire... J'ai tout essayé, pourtant...

Je ne me réveille toujours pas de ce cauchemar...

J'ai surtout peur.
Peur de perdre ma famille une fois de plus.
Peur de souffrir de nouveau.
Peur de réveiller tout mes démons en moi.
Peur de ne plus jamais vivre.
Nous sommes qu'une bande d'adolescents si jeunes... Nos vies ne peuvent pas s'achever maintenant...
J'aimerai goûter à la vie une dernière fois... :

- Je ne sais plus quoi faire... annonçai-je désespérée, après un très long silence.

- Nous non plus... répondit Clément.

- Ça ne sert plus à rien de courir... dis-je acharnée.

Tout les trois, nous nous remettions en question. Nous étions affligés.

Clément partit à la cuisine, prendre une feuille et un stylos, et écrivit quelque chose...

- Maintenant si nous voulons communiquer, il va falloir le faire par écrit. Comme ça le monstre ne pourra pas écouter.

J'essaie de reprendre mes esprits,

- C'est très juste.

- Je ne comprends pas ce qu'il se passe ? intervint Juliette.

- Je t'expliquerai plus tard, lui repondit Clément.

- Comment reprendre une vie normale après cet incident ? ~Maria

- Il faudra se serrer les coudes... déclara Clément.

Juliette et Clément m'aidèrent à me relever. Je me dirigeai vers les toilettes en titubant. J'ouvris la cuvette, et vomissai. J'en avais besoin. Cela me terrifiait horriblement :

- Maria ! Tout va bien ? cria Juliette.

- Oui ne t'en fais pas... lui répondis-je.

C'était le début du week-end, et pourtant, la fin de la réjouissance.

Beaucoup d'idées se bousculent dans ma tête et le stresse commence à monter... :

- Repose-toi Maria, Juliette et moi, nous préparerons le dîner, déclara Clément.

- Merci c'est gentil.

Je m'allongeai sur le canapé, en reprenant ma respiration.

Il ne nous reste seulement qu'une semaine...
C'est peu...
Nous avons survécu une fois, mais pas deux. Notre nouvelle vie est ici maintenant. Nous ne pouvons pas retourner à Atlanta.
Le seul moyen c'est d'établir un plan ou une stratégie, et très vite...

Juliette et Clément se débrouillaient très bien aux fourneaux. Ça sentait bon. Ça me réchauffe le coeur de savoir que mon frère et ma soeur sont auprès de moi :

- Ça sent divinement bon ici ! les complimentai-je.

Ils sourièrent ; eux aussi ça leur remonte le moral, après la scène qui vient de se dérouler...

- C'est bientôt prêt, dans 2 minutes on pourra manger ! répliqua Juliette.

Mine de rien, je commençais à avoir faim.

Nous dinâmes, en essayant d'épargner et de ne pas évoquer le sujet...
C'était assez diffcile pour nous de rigoler, mais nous essayâmes.

Après le repas, je me douchai. Puis je me mis en pyjama.
Ce soir Juliette nous a proposé de regarder un film drôle avec des acteurs connus.

Ensuite, c'était tard, et nous devions aller nous coucher. Clément nous proposa de dormir côte à côte.
C'est-à-dire, d'installer nos trois matelas à côté. J'acceptai avec volontiers cette proposition, car je savais que je ne pouvais pas dormir, et que j'allais faire une nuit blanche.

Évidemment, se fût le cas...

Comment pouvais-je dormir après ce que je venais de vivre ??

Pendant la nuit, j'entendis du bruit et des pleurs dans la salle de bain. Je me levai de mon lit et allai jusqu'à la porte de la baignoire.

Je vis Juliette littéralement entrain d'éclater en sanglots.
Elle avait prit un rasoir et se déchirait le bras.

Je vins jusqu'à elle et la portai dans mes bras.

Nous versions des larmes d'affliction, de supplice, de douleur, et de souffrance, toutes les deux dans la salle de bain
Nous étions étouffés par la détresse...

The ImmortalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant