Draco Malefoy a toujours vécu dans l'ombre. Celle de son père. Celle du Seigneur des Ténèbres. Celle des Forces du Mal.
Tout ça c'était sa vérité, le symbole de son innocence.
Mais cela voulait-il forcément dire qu'il ne trouverait jamais sa libert...
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Avril 1998.
Une fois redescendus dans le hall d'entrée de Poudlard, tout n'était plus que ruine, sang et cri. Hermione se figea, balayant d'un regard atterré ce qu'elle considérait auparavant comme sa maison.
Elle en avait presque les larmes aux yeux, au point qu'elle avait eu du mal à se reconcentrer sur Harry qui essayait tant bien que mal de leur parler par dessus les cris et les bruits de détonation. Il expliquait que Nagini était le dernier Horcruxe et que Voldemort l'avait caché dans le hangar à bateaux au bord du lac. Il l'avait vu dans son esprit pendant la destruction du diadème. Voldemort était plus que jamais vulnérable et le trio n'avait jamais été aussi proche de le vaincre.
Remarquant le petit moment de faiblesse d'Hermione, Ron glissa une main rassurante dans la sienne alors qu'Harry s'élançait déjà dans la cour du château. Puis collés les uns contre les autres, ils commencèrent à traverser la cour, évitant les obstacles qui se dressaient successivement devant eux.
Trolls, araignées géantes, Mangemorts, sortilèges qui volaient dans tous les sens, Harry, Ron et Hermione n'arrêtaient pas se protéger mutuellement, l'un hurlant de se baisser, l'autre les bousculant pour se réfugier derrière un tas de pierre le temps de quelques secondes. Comme d'habitude, ils prenaient soin les uns des autres, c'était instinctif.
Ils étaient presque parvenus en haut des escaliers menant vers le hangar à bateaux lorsque Ron se stoppa net.
- Lavande !
Hermione se tourna dans la direction vers laquelle regardait Ron, à leur gauche. Au même moment, il lança un Stupéfix pour immobiliser Fenrir Greyback, le loup-garou partisan de Voldemort qui était penché sur le corps sans-vie de Lavande.
- Non, Lavande ! hurla Ron en se jetant à ses côtés.
Il attrapa entre ses mains le visage pâle de sa petite-amie dont les yeux étaient ouverts, mais éteints. Son cou était ensanglanté, et Hermione pouvait y distinguer une énorme morsure.
- Hermione, lui dit Harry en tirant sur son bras. Hermione, on doit y aller.
- Mais Harry... murmura-t-elle le regard toujours rivé sur Ron dont les hurlements lui déchiraient le coeur.
- Ron va s'en sortir, il va rester avec elle le temps que les choses se calment, assura Harry qui essayait sûrement de se convaincre lui-même. Hermione, on doit y aller, répéta-t-il.
Hermione se tourna finalement vers Harry, avant de le laisser l'entrainer dans les escaliers. Elle les dévala sans réfléchir. Derrière eux, Ron continuait de pousser des cris de désespoirs, qui s'atténuaient au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient.
