Draco Malefoy a toujours vécu dans l'ombre. Celle de son père. Celle du Seigneur des Ténèbres. Celle des Forces du Mal.
Tout ça c'était sa vérité, le symbole de son innocence.
Mais cela voulait-il forcément dire qu'il ne trouverait jamais sa libert...
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Novembre 1999.
Les jours suivants, Hermione les passa dans la petite bibliothèque du refuge, évitant le plus possible de croiser d'autres personnes. Nombreux étaient ceux qui avaient tenté de venir lui parler, mais elle était tellement hostile à la discussion qu'ils n'insistaient jamais.
Elle était certes toujours énervée contre Harry, Ginny et le comité de l'Ordre, mais elle avait surtout la tête ailleurs. S'ils prévoyaient d'attaquer Voldemort dans un mois, il leur fallait un moyen de tuer le serpent, le dernier Horcruxe. Et sans épée de Gryffondor ni crochet de Basilic, ça risquait d'être compliqué. Elle espérait donc trouver la réponse dans les livres qu'elle lisait en long en large et en travers du lever jusqu'au coucher du soleil.
Ses recherches étaient aussi une bonne excuse pour la distraire et lui faire oublier le fait que Draco allait bientôt épouser Astoria Greengrass. A vrai dire, c'est une information qu'elle n'arrivait pas à assimiler et encore moins à réaliser. C'était pour elle impensable qu'il se retrouve bientôt marié.
Trois semaines s'étaient donc passées sans qu'Hermione ne fasse aucune avancée. Elle avait pourtant l'impression d'avoir tout lu, tout essayé, en vain. Ses pensées étaient bien trop ailleurs.
Un soir, alors qu'elle avait la sensation que son crâne était sur le point d'exploser, elle sortit du refuge pour se dégourdir les jambes et l'esprit. Sans réfléchir, elle marcha jusqu'à la tombe de Ron. Ses pieds l'emmenaient souvent là-bas quand elle avait besoin de se vider la tête.
Avant sa disparition, Ron, et surtout son humour incomparable étaient le meilleur moyen pour elle de décompresser et se changer les idées. Elle s'en plaignait souvent d'ailleurs, de cette facilité qu'il avait de tout prendre à la légère. Mais aujourd'hui, ça lui manquait terriblement. Elle aurait même aimé être comme lui.
Une fois près de la tombe de son ami, Hermione se stoppa nette en apercevant qu'Harry y était déjà. Accroupi devant la petite couronne de fleurs qu'elle avait déposée le matin même, il semblait en pleine réflexion. Mais entendre quelqu'un approcher avait suffit à le faire revenir à la réalité. Il se tourna alors vers Hermione, le regard un peu surpris.
- Non, ne pars pas, dit-il en remarquant qu'elle s'apprêtait à faire demi-tour. Hermione, s'il-te-plaît.
Elle se retourna face à lui sans s'avancer.
- Quoi ? demanda-t-elle d'un ton signifiant clairement son agacement.
- On peut parler ?
Hermione croisa ses bras sous sa poitrine avant de lui adresser un petit signe de tête pour qu'il poursuive.
