Draco Malefoy a toujours vécu dans l'ombre. Celle de son père. Celle du Seigneur des Ténèbres. Celle des Forces du Mal.
Tout ça c'était sa vérité, le symbole de son innocence.
Mais cela voulait-il forcément dire qu'il ne trouverait jamais sa libert...
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(TW : contenu explicite dans ce chapitre /!\)
Octobre 1999.
Draco la regarda un long moment sans bouger. Il semblait hésitant, mais Hermione resta patiente. Et au bout d'un temps, il finit par s'approcher d'elle lentement, sans jamais la quitter des yeux. Une fois à sa hauteur, il lui tendit sa main droite qu'elle attrapa pour se relever. A peine était-elle debout qu'il s'empara violemment de ses lèvres, les délivrant tous les deux.
Leur baiser dura quelques secondes avant que Draco ne la repousse. Il bondit presque en arrière, les yeux horrifiés. Hermione, elle, ne bougeait toujours pas. Elle en était incapable tant son corps était paralysé par ce qu'il venait de se passer. Toute cette scène la surprenait autant qu'elle lui donnait une étrange sensation de déjà-vu.
- Bordel, Granger... souffla-t-il.
Il passa une main agitée dans ses cheveux, détournant brièvement les yeux.
- Et puis tant pis, marmonna-t-il.
Il se jeta à nouveau sur elle pour l'embrasser, toujours aussi brutalement. C'était comme s'il avait attendu ce moment-là toute sa vie. Il ne pouvait pas y résister, même s'il lui était interdit.
- Draco, lâcha Hermione au bout de quelques secondes en se détachant de lui pour reprendre son souffle.
- Arrête, l'implora-t-il en remontant ses mains sur ses joues pour maintenir fermement son visage. Juste... arrête de parler.
Il l'embrassa à nouveau, rompant la courte distance qui les séparait. Hermione avait enfin réussi à bouger pour passer ses bras autour de son cou. Elle s'était aussi légèrement mise sur la pointe des pieds, comme pour se rapprocher et s'imprégner au maximum de lui. C'était un baiser impatient, passionné, volé, qui ressemblait à leur tout premier dans les couloirs de Poudlard.
Au bout de quelques dizaines de secondes, Draco s'efforça de se détacher d'elle, avant d'attraper sa main pour la tirer dans une pièce attenante à son bureau. Hermione détailla rapidement ce qui devait être sa chambre. Il n'y avait qu'un immense lit à baldaquin, une cheminée, un fauteuil et une large armoire dont l'une des portes était entrouverte, laissant apercevoir de longues rangées de capes, chemises, et vestes de costume toutes plus sombres les unes que les autres.
Draco l'attira ensuite jusque sur le côté du lit avant de la pousser doucement pour qu'elle s'y installe. En s'asseyant, Hermione remarqua plusieurs livres posés là, en désordre. Elle s'attendait à ce que ce soit des livres de magie noire ou d'autres manuels quelconque. Mais c'étaient des romans et des recueils de poésie. Elle ne l'avait jamais imaginé faire ce genre de lecture.
