Draco Malefoy a toujours vécu dans l'ombre. Celle de son père. Celle du Seigneur des Ténèbres. Celle des Forces du Mal.
Tout ça c'était sa vérité, le symbole de son innocence.
Mais cela voulait-il forcément dire qu'il ne trouverait jamais sa libert...
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Octobre 1999.
Hermione n'avait pas réussi à penser à autre chose qu'à Draco et l'orphelinat pendant les semaines qui avaient suivi l'arrivée des enfants au refuge.
Elle repensait aussi très souvent à sa discussion avec McGonagall, quand elle lui expliquait se sentir responsable de ce changement de comportement. Au début elle ne le comprenait pas vraiment. Mais au fil des jours, elle avait fini par ressentir la même chose en cent fois plus puissant.
Hermione se sentait terriblement coupable. Elle aurait pu, elle aurait dû même retenir Draco avant qu'il ne sombre trop loin, trop profondément dans les ténèbres de Voldemort. Elle se demandait ce qu'il lui avait fait pour le rendre comme ça. Ou alors pire encore, elle se demandait s'il était devenu comme ça de lui-même, de sa propre volonté.
Tant de questionnements, tant de culpabilité, tant de regrets qui la tourmentaient au point de l'isoler du reste de l'Ordre. Elle était devenue presque comme Harry. Silencieuse, solitaire, à attendre que les jours passent dans l'espoir qu'il se passe quelque chose.
Mais il ne se passait rien.
Les seuls rebondissements qu'elle vivait se passaient dans ses rêves. Ou plutôt ses cauchemars. Le plus souvent, ils se terminaient par la vision des yeux orage de Draco Malefoy qui la fixait, une lueur verte brillant au fond de ses pupilles. Les yeux de la mort.
Un soir d'octobre, alors qu'Hermione était comme souvent enroulée en boule sous l'épaisse couverture de son lit, Ginny toqua timidement à la porte de leur chambre.
- Mione ? demanda-t-elle doucement comme si elle avait peur de la déranger. Je peux entrer ?
- Bien sûr, répliqua Hermione d'une voix rauque avant de se racler la gorge.
Ginny s'avança jusqu'à s'asseoir sur le bord de son lit. Elle se tordait les doigts comme si elle hésitait à lui dire quelque chose et la façon dont elle se pinçait les lèvres ne présageait rien de bon.
- Qu'est-ce qu'il se passe Gin ? l'interrogea Hermione.
- C'est... commença-t-elle avant de secouer la tête. Laisse tomber.
- Tu n'es pas venue ici pour ne rien me dire, s'agaça Hermione. Alors crache le morceau, allez.
- Je m'inquiète pour toi, lâcha-t-elle en la regardant enfin dans les yeux. Harry aussi d'ailleurs. Surtout Harry.
Hermione arqua un sourcil, ne comprenant pas ce que Harry venait faire là-dedans. Il n'était pas du genre à faire attention aux autres ces derniers temps.
