Je rentre dans la maison après avoir dit au revoir à Cho-ah et sans avoir accordé un regard de plus à Jungkook.
Lorsque je ferme la porte derrière moi des éclats de voix me parviennent.Jimin : Tu te fous de ma gueule ?! Donc tout ce temps tu jouais avec moi ! ~un temps~ Mais évidemment que c'est compliqué ! Tout est compliqué avec toi. Non Yoongi ! La vérité c'est que t'as peur ! Alors tu préfères rentrer dans les cases plutôt qu'assumer ! ~un temps~ MAIS ARRÊTE AVEC TES EXCUSES À LA CON ! T'AS JUSTE PAS LES COUILLES DE SORTIR AVEC UN MEC !
Je le vois au bout du couloir faire des aller retour dans la cuisine. Son visage est déformé. Déformé par la colère, par la douleur, par la déception.
Au milieu de ses cris il attrape un gobelet de Cho-ah encore rempli et le lance par terre.
Je reste debout à l'observer. Je ne le retiens pas. Il en a besoins je le sais.
Il continue. Il crie des mots comme si Yoongi entendrait mieux raison. Il lance la vaisselle par terre comme si briser des assiettes empêcherait son cœur de céder.Jimin : MAIS SI TU SAVAIS QUE ÇA ALLAIT FINIR COMME ÇA ALORS POURQUOI TU AS COMMENCÉ ? ~silence~ Pourquoi ?
Je m'assieds sur une marche de l'escalier, un peu haut dissimulée de son regard. Sa voix s'est calmée, il se tait.
Un moment passé avec qu'il saisisse ses clés et sorte en trombe de la maison.
Je ne sais pas où il va. Peut-être à son agence, peut-être dans un bar, peut-être retrouver celui qui lui a irréparablement volé un bout de son cœur.
Je pose ma tête sur mes genoux, toujours assise sur les escaliers.
J'ai les paupières lourdes. Lourdes de fatigue, d'émotions, de vide, de bruit, de silence. Je pousse un soupire si long qu'il me semble avoir expiré tout l'oxygène du monde.
Je ne sais pas si c'est que j'étais réellement fatiguée ou si les escaliers sont étonnement très confortable, mais lorsque je rouvre les yeux, le soleil a fait une bonne partie de son parcours dans le ciel.
Je me lève et grimace, les escaliers ne sont définitivement pas confortables.
Dans une lenteur digne d'un escargot je me dirige vers la cuisine. Un soleil de fin de journée baigne la pièce d'une lumière dorée.
Le monde semble être en suspens. La maison est silencieuse comme ça a rarement été le cas. Même l'infime bourdonnement des appareils électroniques semble s'être tue.
Le sol est jonché de bris de vaisselles et de restes de nourriture.
Je m'accroupis et commence à ramasser les éclats un par un. Le bord tranchant d'un assiette entaille ma peaux.
Ça picote.
Je regarde le sang apparaître peu à peu. Une petite gouttelette écarlate se forme.
Je continue ma tâche comme si de rien n'était, tachant les débris de rouge.
Puis après cela je m'attelle à nettoyer la nourriture.
Quelque temps plus tard le sol est propre.
On dirait que rien ne s'est passé. Que tout a toujours été comme ça.
Pas de dispute. Pas d'audience. Pas de séparation. Pas de mise en couple. Pas d'années à galérer. Pas de Cho-ah.
Le seul signe qui confirme la réalité de ces événements est mon doigt engourdi sur lequel le sang a séché.
Je reste plantée là. Le soleil réchauffe ma peau à travers la vitre. Je me sens remplie. Pas nécessairement de bonnes émotions, mais au moins je ressens quelque chose. Et mon dieu que c'est agréable.
La porte claque et soudain la maison se remplie du bruit d'une respiration haletante. Je me retourne et trouve Jimin dans l'entrée. Il lâche son sac, enlève ses chaussures et se précipite vers moi.
Sans comprendre ce qui m'arrive je me retrouve compressée contre sa poitrine.Jimin : Je suis désolé. Je suis tellement désolé de t'avoir abandonnée dans un tel moment. J'ai été égoïste.
Moi : Ça va. T'as pas été égoïste, tu avais besoin de ça. Et puis je peux me débrouiller seule, je suis grande.
Il s'écarte et me regarde les yeux écarquillés. Ses doigts effleurent ma gorge puis se posent sur mes joues.
Jimin : Tu parles...
Je hoche la tête délicatement.
Jimin : C'est génial, c'est- les choses s'arrangent... non ?
Sa voix se brise sur la fin de sa phrase.
Jimin : Alors pourquoi j'ai l'impression que le monde s'effondre ?
Le sourire le plus triste du monde se dessine sur mon visage. Je plante mes yeux dans les siens affolés.
Moi : Bienvenue au club des cœurs brisés.
Je laisse échapper un petit rire qui sonne faux.
Moi : Ça fait gnangnan dit comme ça non ?
Il hoche la tête les lèvres pincées. Ses yeux se mettent à briller. Et alors que des gouttelettes commencent à rouler le long de ses joues je me rend compte qu'il en va de même pour moi.
J'essuie ses larmes en lui murmurant de ne pas pleurer alors que mon visage est lui-même inondé.
Et à ce moment-là, dans cette drôle d'atmosphère, un peu joyeuse mais aussi infiniment triste, dans cette cuisine éclairée d'une lumière dorée, ses mains sur mes joues et les miennes sur les siennes, nos yeux qui se fouillent, la meilleure chose à faire nous semble être de s'embrasser.
Nos lèvres se rencontrent. C'est doux, c'est agréable, c'est aussi humide et salé. Mes mains trouvent sa nuque et ses cheveux.
Ça devient plus énergique, plus vitale, je l'embrasse comme s'il était la seule source d'oxygène dans ce monde.
Petit à petit on se dirige vers le canapé. On se laisse submergé par nos sentiments, par ce trop-plein qu'on a tous deux contenu trop longtemps.
Il m'arrête alors que je passe mes mains sous son t-shirt.Jimin : On est en train de faire une connerie tu sais ?
Je hoche la tête comme si j'avais était prise la main dans le pot de confiture.
Moi : Au point où on en est...
Je plante mes yeux dans les siens. Je les fouillent comme s'ils contenaient les réponses à toutes mes questions.
Nos fronts se rencontrent. Sans se lâcher du regard on se laisse tomber sur le canapé.
Mais Jimin s'arrête à nouveau, au dessus de moi, à quelques centimètres de mon visage.Jimin : Jusqu'ici je peux oublier. Si on va plus loin...
Et ce n'est peut-être pas la meilleure des décisions mais j'en aurais pris des pires que ça, alors je l'embrasse à nouveau.
Nos corps brûlants se cambrent l'un contre l'autre, ses mains parcourent chacune de mes courbes, et les miennes explorent chaque centimètre de sa peau.
Nos larmes s'emmêlent, et donnent un goût salé à notre bêtise.
Et comme si c'était la fin du monde et que plus rien ne comptait on fait l'amour ici, sur ce canapé, où tout a commencé.🪷🪷🪷🪷🪷
Plus court que d'habitude et vraiment bof ce chapitre mais je voulais pas vous faire attendre.
🪷🪷🪷🪷🪷🪷🪷🪷🪷🪷
Je rajoute ça après m'être rendue compte que j'avais oublié de le dire.
Hier quelqu'un a quitté ce monde. Comme c'est la cas de nombreuses personnes chaque jour. Mais celle qui a décidé de s'en aller le 19 avril comptait pour tellement de personnes.
Je n'écoutais pas particulièrement Astro, mais je les connais comme beaucoup de kpop stan les connaissent. Et apprendre la triste nouvelle de la disparition de Moonbin m'a profondément touchée. Aussi je me permets d'adresser toutes mes condoléances aux personnes pour qui il comptait.
Perdre quelqu'un, quand bien même cette personne ne vous connaissez pas, est affreusement douloureux. Aussi j'espère que vous arriverez à atteindre un point où vous serez en paix avec sa disparition.
Il a changé des vies je n'en doute point. La sienne s'est finie trop tôt.
Mais je pense que tout ce que l'on peut faire à présent, c'est regarder le ciel et ne jamais oublier ce qu'il a fait et qui il était. Grâce à vous il est éternel, dans vos mémoires et dans vos cœurs il vivra à jamais.
J'espère que à présent il est heureux, j'espère qu'il est soulagé.
Adieu Moonbin.
🪷🪷🪷🪷🪷•|bamboo|•
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Hate You
FanfictionTu as détruit ma vie. En quelques mots tu as éloigné de moi toutes les personnes que j'aimais. Tu m'as abandonné quand j'avais le plus besoin d'aide. Malgré tout je t'aime encore. Je t'aime tellement fort que rien ne pourra jamais éteindre cet amour...