J'ouvre les yeux en sentant le soleil d'une matinée d'été me caresser délicatement la peau. Dehors les oiseaux chantent et l'air et chargé d'un parfum de fleur. Aujourd'hui même la nature est de bonne humeur. Alors que je m'assieds je sens l'odeur de Jimin parvenir à mon nez. Il dort encore tranquillement à côté de moi. En m'étirant je pense "aujourd'hui va être une magnifique journée".
C'est entièrement faux.
Je me réveille en tombant du lit et ma hanche, la mauvaise bien évidemment, cogne le sol. Je grimace de douleur et tend la main pour attraper mon téléphone, qui mon tombe sur le visage, plus précisément sur l'arrête du nez. Si vous vous êtes déjà cogné là vous savez que c'est douloureux ( NDA: ça m'est arrivé sauf que c'est pas un téléphone mais une personne que je me suis prise, bah j'avais mal hein). Je me rend compte qu'il est 11h or j'avais prévu de travailler ce matin, c'est fichu du coup. Je sais pas pourquoi je me relève en précipitation et dans ma course je me prend les pieds dans le tapis et m'écroule une seconde fois au sol. Bref ça fait trois minutes que je suis réveillée et j'ai déjà deux chutes et trois bleus au conteur. La journée promet.
Mais je ne me laisse pas démonter et surtout je ne veux penser à rien, alors je me garde occupée. Après une douche je sors pour me rendre à pieds à la boulangerie. Y'en a une pas très loin mais ça prend quand même 30 minutes aller retour en marchant. Ce qui me permet de ne pas trop penser puisque je m'applique à m'émerveiller sur chaque chose que je vois alors que ça fait un an que je les vois. Je m'arrête pour caresser un chien et discuter avec sa propriétaire. J'apprends que elle vit dans la même rue que nous ce qui me fait me rendre compte que je n'ai jamais pris contact avec mes voisins. À la boulangerie je regarde tout ce qui est proposé et opte pour des croissants, je doute qu'ils soient aussi bons que en France mais étant donné que je n'y suis jamais allée je ne peux pas être déçue. Sur le chemin du retour j'aide une grand-mère à porter ses courses et elle insiste pour me donner de l'argent en remerciement, ce que je refuse poliment. Erreur parce que à la place elle me fourre une barquette de fraise dans les mains et monte dans son bus, fière de son coup. Ça coûte cher pourtant les fraises, plus que la somme qu'elle voulait me donner. Tout le chemin du retour je pense à ça parce que je me suis déjà émerveillée sur tout ce qui était favorable à l'émerveillement.
Et puis je finis par arriver devant la maison, et je sais qu'il va bien falloir que je pense à tous les sujets que j'ai évité ce matin. Parce que à l'intérieur il y a Jimin, avec qui j'ai fait une grosse connerie, et il n'y a pas Cho-ah dont l'absence ne peux pas passer inaperçu. Mais je m'attendais absolument pas à trouver mes parents en train de boire un café dans ma cuisine en entrant.
Je me fige dans l'entrée et Jimin, derrière le bar, me lance un regard désolé. Ma mère se retourne avec un grand sourire et accoure à mes côtés. Elle a vieilli, ses cheveux sont blancs à la racine, signe qu'il est temps qu'elle se refasse une coloration, ses traits sont plus marqués par les rides et ses mains sont moins douces que dans mes souvenirs. Mon père lui se retourne mais ne vient pas vers moi. Ses cheveux sont grisonnants et ses yeux sont marqués des petites pâtes d'oies qui apparaissent avec l'âge.
Je reviens à la réalité en sentant les bras de ma mère m'entourer alors qu'elle débite mensonges sur mensonges disant que je lui ai manqué et d'autres bêtises.
Je me dégage d'un geste sec et recule jusqu'à ce que mon dos touche la porte d'entrée.
J'ai aucune idée de ce qui font là mais c'est vraiment pas le bon moment pour réapparaître dans ma vie.
Ma mère écarquille légèrement les yeux puis se reprend.Maman : Ma chérie vient prendre le café avec nous. Il faut qu'on parle, ça fait tellement longtemps.
Elle tente de me saisir le poignet mais je m'écarte vivement et lui passe devant pour rejoindre Jimin derrière le bar de la cuisine.
Moi : Qu'est-ce que vous foutez ici ? Comment vous m'avez retrouvé ?
Papa : On a entendu parler de tes résultats au concours, on est tellement fière de toi.
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Hate You
أدب الهواةTu as détruit ma vie. En quelques mots tu as éloigné de moi toutes les personnes que j'aimais. Tu m'as abandonné quand j'avais le plus besoin d'aide. Malgré tout je t'aime encore. Je t'aime tellement fort que rien ne pourra jamais éteindre cet amour...