Son prénom à elle vient du ciel, lui a les pieds bien ancrés sur Terre.
Ils travaillent l'un à côté de l'autre pendant des années sans que leurs chemins se croisent et pourtant, tout les mène l'un à l'autre.
L'histoire est officiellement protégée p...
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C'est le jour J et je suis aussi excitée et impatiente que les enfants. Je m'affaire à tout préparer dans la cour de l'école avec Candice et Rosie Kent, la directrice, une petite femme aux cheveux courts gris qui met un point d'honneur à toujours porter son rouge à lèvres couleur framboise. Ses yeux sont perçants et pourraient paraître sévères mais quand elle sourit, ils deviennent malicieux et tout son visage est transformé. Très professionnelle, elle dirige l'école d'une main de maître en étant juste, toujours disponible et ouverte à la discussion. Elle me donne carte blanche pour n'importe quelle activité du moment que je lui présente un projet solide et même si c'est parfois angoissant, ça m'oblige à me surpasser.
– Est-ce que ça vous va, Rosie ? – C'est très bien, Céleste, bredouille-t-elle en se frottant nerveusement les mains.
Je ne sais pas ce qu'elle a depuis ce matin, son regard est fuyant, je suis même allée voir aux toilettes si j'avais quelque chose sur le visage ou entre les dents qui pourrait expliquer qu'elle soit si gênée rien que par ma présence mais mes dents sont impeccables, Jamie serait ravi, et je n'ai rien trouvé d'inhabituel sur ma figure. J'essaye d'anticiper le moindre problème, je fais des to-do list depuis des jours et des jours, je ne crois pas avoir oublié quelque chose d'important mais son attitude me fait douter. Est-ce que je l'ai contrariée sans le vouloir ? Nos derniers échanges étaient classiques, je ne vois pas ce que j'aurais pu dire ou faire de mal... Ces questions me pèsent, je n'aime pas savoir que j'ai pu l'offusquer d'une façon ou d'une autre. J'allais me décider à lui demander des explications mais une sirène retentit. Candice applaudit en sautillant sur place pendant que George, le concierge, se place devant le camion et entreprend de diriger Rick comme s'il était sur le tarmac d'un aéroport. J'ai beaucoup de mal à rester sérieuse en voyant George la brindille faire des grands moulinés avec ses bras. Il doit, sans exagérer, peser 50 kilos pour un mètre 90. J'ai toujours peur de le voir s'envoler quand il marche sous un temps venteux. Une fois le camion entièrement entré dans la cour, Rick manœuvre pour le garer à l'emplacement prévu, toujours fidèlement assisté par George, et je découvre, stupéfaite, qu'une bonne partie des pompiers de la caserne, voir peut-être même tous les pompiers, marchent d'un pas tranquille jusqu'à nous. Ils ont tous la même tenue, un short et un t-shirt bleu marine. Je vais perdre Candice, elle a les joues tellement rouges qu'elle pourrait se dissimuler sur le camion tel un caméléon.
– Je ne m'attendais pas à ce que vous soyez si nombreux ! – Le capitaine s'est arrangé avec les autres casernes pour qu'on soit libérés le temps d'être ici, sauf grosse urgence, et beaucoup de gars sont venus sur leur jour de repos, m'explique Justin. – On a déjà des spectateurs...
Andrew pointe du doigt une fenêtre contre laquelle sont entassés plusieurs enfants. Il leur dit bonjour en signant, les laissant bouches bées.
