Son prénom à elle vient du ciel, lui a les pieds bien ancrés sur Terre.
Ils travaillent l'un à côté de l'autre pendant des années sans que leurs chemins se croisent et pourtant, tout les mène l'un à l'autre.
L'histoire est officiellement protégée p...
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Je suis habitué, si je peux dire, à fêter Noël seul ou avec la caserne plutôt qu'en famille et ça me va, je sais que ça arrange tout le monde que je sois volontaire pour travailler, ça permet à d'autres qui y tiennent de passer les fêtes en famille. Cette année, je me suis contenté de déposer des petites salades et des bonbons avant d'aller chez les Adams. Mes collègues étaient en train de mettre une grande table entre les camions avec des musiques de Noël, même le capitaine portait un bonnet de père Noël. J'étais bien content de tomber sur Justin, venu lui aussi amener des petites courses avant de partir chez Candice, car il a pu m'aider à faire le nœud de ma cravate qui m'a donné du fil à retordre pendant une heure avant que je ne décide d'abandonner.
– Détends-toi, tu me transmets tout ton stress !
J'ai dû lui rendre des comptes, ainsi qu'à Andrew, après cette soirée désastreuse où Céleste m'a surpris avec Moira. Je leur ai parlé pour la première fois des mails pendant mon voyage et de son séjour dans ma famille mais je suis resté flou sur les raisons pour lesquelles je n'ai pas voulu aller plus loin avec elle, je me suis contenté de dire que je n'étais pas prêt pour quelque chose de sérieux et que nous étions logiquement en froid. Ils ont bien rit quand ils sont su que je me retrouve à fêter Noël chez elle avec sa famille par un étrange concours de circonstances. Je prends une grande inspiration avant d'oser sonner, ignorant les voix dans ma tête qui me hurlent que c'est de la folie. Dan m'ouvre avec un grand sourire qui fait apparaître sa fossette sur sa joue. Il a mis du parfum en ayant la main un peu lourde, l'odeur me saute de suite au nez. Il s'écarte pour que je puisse passer et je sens cette fois une odeur divine, comme un mélange entre une cuisson lente d'une viande dans une sauce et de pain encore tout chaud dans le four. C'est tellement appétissant que j'en ai l'eau à la bouche sans savoir de quoi il en retourne. Il y a aussi toujours un petit fond d'odeur de lavande, je ne sais pas d'où ça vient. Ici aussi les musiques de Noël sont de rigueur, des jolies mélodies chantées par des chœurs d'enfants que je n'entends plus à la seconde où elle se met à rire. Elle termine de mettre la table avec Betty et sa beauté me coupe le souffle. Elle porte une robe grise évasée qui lui arrive au-dessus des genoux, avec des manches courtes en dentelle et des talons hauts noirs qui changent totalement sa silhouette, comme les chaussures qu'elle portait à l'anniversaire de mon père. Je devine que Candice a dû l'aider pour son chignon puisque j'ai déjà vu le même sur elle. C'est simple tout en étant élégant grâce aux petites mèches qui encadrent subtilement son visage. Elle se retourne et je vois son dos nu qui me fait rougir instantanément. Reprends-toi, Will, tu ne peux pas réagir comme ça, tu ne dois pas réagir comme ça !
– Voici donc William !
Inutile de me le présenter, je sais que j'ai devant moi le célèbre Papiou. Il a l'air tellement sympathique que je n'ai même pas à me forcer pour lui faire un grand sourire et j'apprécie sa poignée de main ferme et assurée. Son costume trois pièces gris est magnifique, fait sur mesure, j'en suis convaincu. C'est un homme qui m'inspire de suite beaucoup de respect, comme quand on rencontre un ancien vétéran dont on sait que l'histoire de vie sera aussi fascinante qu'inspirante. Rasé de près, ses yeux gris derrière ses lunettes sont rieurs mais je sens qu'ils me transpercent, attentifs aux moindres détails qu'ils pourront remarquer.
