CHAPITRE 27 : Céleste {nouvelle version}

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      Cette maison est gigantesque, une maison de poupée grandeur nature, la maison de mes rêves si je gagne à la loterie

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      Cette maison est gigantesque, une maison de poupée grandeur nature, la maison de mes rêves si je gagne à la loterie. Je ne sais pas ce qui est le plus beau, l'habitation en elle-même, d'un blanc immaculé qui fait ressortir le toit et les volets noirs, ou le jardin avec cette herbe verte qui a l'air toute douce. Je n'ai jamais vu un aussi bel extérieur alors que ce n'est que l'entrée et pas le jardin principal. Toutes les couleurs semblent plus vives, le soleil rend les tons automnales des arbres encore plus beaux, une petite fontaine fait un bruit délicieux et l'allée en pierre qui mène jusqu'à la maison me donne l'impression d'être dans une autre époque, celle où on arrivait en calèche, avec un majordome qui vous tendait sa main pour vous aider à en sortir. Les grandes colonnes et l'arche qui entourent la porte d'entrée ainsi que les chien-assis sur la toiture accentuent cette impression. Qu'on me donne une robe avec un corset et une crinoline et je promets de jouer mon rôle de duchesse à la perfection.

–    Je n'osais pas y croire tant que je ne t'avais pas face à moi !

    Celle que je suppose être Susan serre Will dans ses bras aussi fort qu'elle le peut à peine est-il sorti du taxi. Elle n'est pas plus grande que moi, il doit presque se plier en deux pour pouvoir lui rendre son étreinte. Attendrie, je sors doucement de la voiture pour ne pas interrompre leurs retrouvailles, en même temps que le chauffeur qui s'empresse de nous rendre nos bagages.
    Susan est une très belle femme, élégante avec son carré blond, son maquillage discret mais impeccable et ses habits et bijoux à la fois chics et décontractés. Elle observe Will dans les moindres détails, ses deux mains cramponnées à ses avants-bras, comme si elle avait peur de le voir s'envoler. Je sais maintenant de qui il tient ses jolis yeux bleus et je me demande si elle aussi a une tâche marron dans l'un d'eux ou si cette particularité ne concerne que son fils.

–    Bonjour, Céleste, je suis ravie de vous rencontrer, dit-elle en me tendant sa main après s'être essuyé les yeux.
–    Tout le plaisir est pour moi. Tenez, c'est pour vous.
–    Il ne fallait pas, et en plus il vient de chez Georgina !

    Avant que je n'ai le temps de l'attraper, Will met mon sac autour de son épaule et prend le sien à bout de bras. Je me doutais que l'intérieur devait être à la hauteur de l'extérieur mais c'était bien en-dessous de ce à quoi je m'attendais. Je suis immédiatement bouche bée devant le majestueux escalier aux marches en bois clair et sa rambarde en fer forgé et par l'imposant luminaire accroché tout en haut. Susan s'approche de moi en tendant ses bras pour que je lui donne mon manteau et mon écharpe. Elle range le tout dans un placard et nous fait signe de la suivre. Je regarde partout autour de moi avec l'impression d'être en immersion dans un magasine de décoration, ce n'est que parce que je sens les doigts de Will dans le bas de mon dos qui m'invitent à entrer dans le salon que je continue d'avancer. Un parquet chevron splendide recouvre le sol de toute la pièce et les poutres en bois au plafond, ajoutées à la cheminée, forment une ambiance chaleureuse qui donne envie de se lover dans l'un des canapés beiges ou dans le fauteuil bleu ciel qui a l'air terriblement confortable. D'immenses baies vitrées donnent sur l'arrière de la maison, sa terrasse, sa grande piscine et au loin, sur un ponton directement relié à la rivière. J'ai presque mon nez collé contre la vitre tant je suis émerveillée.
    J'observe les jolies lampes posées sur des meubles anciens mais repeints dans des couleurs modernes comme du bleu ou du gris, les tableaux représentant pour la plupart des paysages marins et de bord de mer, les lustres très originaux et modernes qui tranchent avec le reste, plus classique. Je m'approche de la cheminée pour observer le grand cadre photo qui y est déposé. Je reconnais immédiatement Will, il avait les cheveux plus longs, tout bouclés, et tient fièrement par les épaules ceux que je suppose être ses frères, devant un imposant massif de montagne. Son petit frère, Isaac, semble beaucoup lui ressembler. Tom, l'aîné, un peu moins.    

Tout me mène à toi. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant