Son prénom à elle vient du ciel, lui a les pieds bien ancrés sur Terre.
Ils travaillent l'un à côté de l'autre pendant des années sans que leurs chemins se croisent et pourtant, tout les mène l'un à l'autre.
L'histoire est officiellement protégée p...
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J'étais quasiment arrivé à la caserne quand j'ai décidé de faire demi-tour. Je suis fou mais il faut que j'en ai le cœur net, tant pis, Rick patientera, j'estime que je peux avoir un peu de retard, même si on parlera de plus d'une heure. Je marche d'un pas décidé malgré mon cœur battant et cette petite voix dans ma tête qui me crie que je fais une bêtise. D'après ce que j'ai vu sur la carte de mon téléphone, le café doit être de l'autre côté de cette rue et je n'ai même pas besoin d'y entrer pour avoir une réponse à mes questions, elle est juste devant moi et me glace le sang. Ils sont assis face à face près de la baie vitrée, sa main gauche à lui posée sur sa joue à elle. J'ai du mal à respirer et je sens que le contenu de mon estomac aimerait retrouver sa liberté. Je n'arrive pas y croire. Comment ? Depuis quand ? Et surtout : pourquoi ? Comme par hasard, elle tourne sa tête pour regarder dehors et me remarque immédiatement. Je lis sur ses lèvres qu'elle prononce mon prénom en se levant précipitamment mais je ne veux pas savoir ce qu'elle a à me dire, je rebrousse chemin en essayant d'aller aussi vite qu'à mon arrivée.
– Will ? Will, attends !
J'entends ses pas rapides qui se rapprochent de moi jusqu'à pouvoir attraper mon bras.
– Qu'est-ce que tu fais là ?
Je me remets en marche sans un regard.
– Tu vas me dire ce qui se passe ? – Et toi ? Qu'est-ce que tu fais avec lui ?
Il est sorti du café et nous observe, l'air curieux, ses mains sur ses hanches.
– Comment tu sais qui il est... ? – Il t'a appelée tout à l'heure.
J'ai été réveillé par les vibrations de son portable, resté sur la table basse. Craignant que ce ne soit l'hôpital, je me suis levé en vitesse et me suis figé en voyant une photo d'elle à l'écran, le tenant amoureusement par le cou. Mon cœur s'est arrêté, j'ai observé leurs visages souriants jusqu'à ce qu'ils disparaissent et qu'une notification indique un appel manqué de Freddie. Pourquoi son ex tentait de l'appeler ? Contrarié, je me suis recouché en ruminant mais à peine installé, une nouvelle vibration. Je n'aurais pas dû mais j'ai repris son téléphone et j'ai vu le message : « Petit changement pour tout à l'heure, on peut se retrouver au Café Carrousel ? C'est français, tu vas adoré. Je t'envoie l'adresse. » et le meilleur pour la fin : « J'ai tellement hâte de te voir. ». La mâchoire serrée, j'ai reposé son portable délicatement alors que j'avais une furieuse envie de le jeter à l'autre bout de la pièce.
– Vous vous revoyez ? – Quoi ? Mais non ! – Ne me raconte pas n'importe quoi ! J'ai vu sa main sur ta joue !
Le visage de Céleste se ferme et son regard vire au noir pendant qu'elle s'approche lentement, me faisant presque peur.
– Dans ce cas, tu as aussi dû remarquer que je me suis tellement crispée quand il a fait ça que j'ai cru que j'allais rester bloquée pour toujours avec la désagréable impression d'avoir quelque chose de coincé dans le... – Tout va bien, Céleste ?
