c h a p i t r e 5

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J'arrive à l'hôtel assez tôt pour prendre mon service, la fin d'après-midi était plutôt agitée, j'ai fait une sieste d'une heure et du ménage mais je suis déjà fatiguée. Je souffle un coup avant de me servir mon café.

- Tu as l'air épuisée.

- Je le suis. 

- Tu veux que je reste un peu plus longtemps pour t'aider ?

- Non ça va aller, je prendrais plus de café que d'habitude et ça ira.

J'enfile mes outils de travail, dont mon bipper et laisse partir mon collègue.

- Ils ne vont pas rentrés tôt ce soir.

- Ils dorment encore là cette nuit ?

- Ils ont prolongé d'une nuit le séjour. 

- D'accord. Je ferais attention au parking. Bonne soirée.

- Merci, bonne nuit.

Et il s'en va. Je me dépêche de commencer mon buffet car j'ai comme un pressentiment. La victoire de Charles, et le fait qu'il dorme une nuit de plus ici.. J'arrive à tout préparer avant ma première ronde, et toujours aucun signe du van des pilotes. Je fais rapidement le tour de l'hôtel, tout va bien, rien à signaler. Alors que je traite quelques mails, le téléphone de l'hôtel sonne : ils arrivent. Je vois les phares du van qui s'approchent de l'hôtel, j'ouvre le parking et il entre. J'entends l'ascenseur qui monte, c'est bon signe. Et plus aucun bruit. Ca fait bientôt vingt minutes que les pilotes sont rentrés, et c'est l'heure de la deuxième ronde. En montant les marches, j'entends du bruit dans le couloir du troisième étage, j'entre et aperçois le vainqueur de la course.

- Qu'est ce que tu fais là ?

- Je travaille, et c'est mon boulot de faire des rondes dans les couloirs de l'hôtel. Et toi, qu'est ce que tu fais là ?

- J'ai pas mon pass pour rentrer dans ma chambre.

- Déjà ta chambre c'est pas celle là, et viens, je vais t'ouvrir.

- T'es vraiment la meilleure.

- Et je crois que tu as peut-être bu un peu trop de champagne.

- J'avais une victoire à fêter. Pourquoi t'es pas resté, je t'ai même pas vu au podium.

Je ne dis rien et passe mon bras sous le sien pour le soutenir à marcher dans le couloir jusqu'à la porte de sa chambre. Je l'ouvre avec mon pass.

- Ca va aller ?

- Ouais, enfin, je crois. Merci

- Bonne nuit. 

Je le laisse rentrer dans sa chambre péniblement et referme la porte derrière lui quand j'entends un gros boum. Sérieusement ? J'ouvre de nouveau la porte et découvre le grand Charles Leclerc, étalé au sol. 

- Qu'est ce que tu fais ? me demande-t-il T'es pas censé me voir comme ça! T'en parle à personne. Va chercher Pierre.

- Tait toi Leclerc.

- J'aime pas qu'on m'appelle comme ça. 

J'avoue qu'à ce moment là, je ne réfléchis pas trop à ce que je fais. Il est bourré, et je l'aide à se coucher tant bien que mal, et ça ne fait évidemment pas parti de mes tâches de travail. Je tire la couette sur lui mais il la retire aussitôt.

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