c h a p i t r e 1 7

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Tu veux la vérité Charles ?

- Je crois que ça été le meilleur noël de toute ma vie. Oui j'étais seule, mais j'étais bien et heureuse. J'ai été me balader au marché de noël, j'ai mangé des gaufres au nutella, j'ai bu des tonnes de chocolat chaud. Le soir de noël j'ai mangé un repas complet entrée, plat, fromage, dessert que j'ai pris chez le traiteur et qui m'a coûté une blinde ! J'avais même pris une petite bouteille de Champagne à boire. J'ai passé ma soirée devant la télé, et je me suis même endormie avant minuit.

Il se contenta de me sourire. 

- Les repas de noël avant, en famille, ça ne m'a jamais plus. Je l'ai presque toujours fêter avec ma famille maternelle, et bien qu'on soit souvent presque une vingtaine autour de la table, je me sentais toujours aussi seule. J'offrais des cadeaux à tout le monde sans regarder le prix parce-que ça me faisait plaisir d'offrir, j'étais toujours là à aider à la préparation de la table et du repas en cuisine sans prendre le temps de profiter vraiment, et le dernier noël, j'étais carrément mise au bout de la table avec les enfants, pas des enfants de seize ans, des enfants de huit et dix ans, les seules personnes avec qui j'avais un minimum de point commun pour discuter étaient à l'autre bout de la table, et même si je sais que c'est le geste qui compte, j'ai offert même à ceux que je ne connais pas des boîtes de chocolat, et j'ai fini avec un billet de vingt euros donné par mon oncle alcoolique qui se sentait mal de rien m'offrir en retour. 

Il ne savait plus trop quoi me dire, c'était pas pour me plaindre, mais il savait maintenant à quoi pouvez ressembler ma vie avant l'Italie. Il vient simplement me prendre dans ses bras.

- Tu devrais aller te reposer Charles.

- Je préfère t'attendre.

- Tu vas être en horaire décalé.

- Je sais ce que je fais. Puis je t'emmène quelque part. 

- Quand ?

- Après ton service.

- Charles, je sais pas où tu veux aller à sept heures du matin mais y a rien à faire ici, et moi par contre j'irai me coucher.

- On ira dormir après. 

- Comme tu veux, je crois que j'ai pas le choix de toute façon.

- Je te force pas, mais oui t'as pas le choix. 

Mon service est bientôt fini, après avoir dresser le buffet, ouvert la porte à six heures, et préparer les douze plateaux.

- Tu veux bien m'attendre dehors ? J'aimerai bien que ma chef ne te voit pas..

- T'as honte de moi ?

- Non mais j'ai assez d'un qui m'appelle Madame Leclerc..

Il rigole.

- Charles y a rien de drôle là dedans.

- Ca t'irait bien comme nom : Constance Leclerc. en revenant sérieux

- Constance Gilbert c'est bien aussi. 

- Donc le G sur ton Insta c'est pas pour Pierre ?

- Bah un peu, enfin non mais ça aide dans le fait que tout le monde y a cru.

- Et ils y croient encore ! Mais oui d'accord, je t'attends dehors.

- Merci.

Il sort de l'hôtel, et sans mentir, je l'ai vu monter dans sa voiture que ma chef passait la porte. Les filles prennent le relais, je vais au vestiaire me changer avant de rejoindre le monégasque dans sa Ferrari. Je n'ai aucune idée où il m'emmène, on emprunte quelques petites rues et je vois qu'on se rapproche du circuit. Un monsieur avec un gilet de sécurité ouvre le portail et Charles rentre avec la voiture. 

LE CHOIXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant