LE CHOIX

c h a p i t r e 7

Je me retourne et découvre cette image, de la voiture en piteux état, le petit Lando à l'intérieur. Ma main se met à trembler, c'est la première fois que je vois un accident et je réalise la dangerosité du sport encore plus. J'ai un peu peur pour lui, j'ai laissé mon café où il est, je suis devant ma télé, à essayer de pouvoir voir Lando sortir de sa voiture. Plusieurs personnes arrivent autour de la monoplace, et les commentateurs de la course ne sont pas du genre rassurant. Je coupe le son, silence, juste l'image et je ne suis pas sûre que ce soit mieux. Je finis par soupirer de soulagement quand je le vois sortir, debout sur ses deux jambes. Je tombe dans le fond de mon canapé et décide d'éteindre la télé. Je bois mon café et je vais prendre une douche. J'avais prévu de m'habiller en robe aujourd'hui, mais ça sera un jean et le polo Mc Laren. Il me faut au moins ça, je ne réalise pas vraiment. J'envoie un message sur Instagram à Pierre pour prendre des nouvelles de Lando, bien consciente qu'il ne me répondra pas tout de suite.

J'arrive au travail, stressée, et le nez sur mon téléphone sans réponse de Pierre, c'est peut-être grave, je n'espère pas. Cela me conforte dans l'idée que je ne retournerai jamais voir une course sur un circuit. Je prends mon café après que mon collègue soit parti. Mon téléphone sonne, je m'empresse d'ouvrir Instagram.

landonorris a commencé à vous suivre.

Je souris, s'il est capable de me trouver sur Instagram, je suppose que ça doit aller pas trop mal. Pierre m'avait répondu, et alors que je lui écrivais à mon tour, je reçu un appel vidéo de Lando. Même en étant au travail, je m'affaire en cuisine et lui répond.

- Comment tu vas ?

Il me montre le bandage à sa main avec un de ses plus beau sourire.

- Faut pas s'inquiéter c'est pas le premier crash.

- Peut-être, je suis contente que tu aille bien.

- Tu es au travail ? Je voulais pas te déranger.

- C'est pas grave, tu me tiens compagnie. Y a pas grand monde à l'hôtel aujourd'hui. 

- C'est une façon de dire qu'on te manque ?

Je rougis presque aussitôt à sa remarque. Je baisse la tête tout en continuant de préparer le petit déjeuner. On fait beaucoup de chose maison, comme les gâteaux, les cakes et j'en passe. 

- Je rigole. Et toi ? Ca va bien en Italie ?

- Oui ça va, la routine. 

- Tu as des congés bientôt ?

- Oui, les deux premières semaines de Juin.

- Est ce que tu pense qu'on peut s'organiser un truc ?

- Comment ça ?

Je reste surprise, qu'est ce qu'ils me veulent tous ? Enfin tous, les trois, enfin non mais enfin bref. 

- Je serais à Florence le deuxième week-end de Juin. 

- Vous n'avez pas de course ?

- Non, c'est un week-end de repos avant le départ en Amérique. 

- D'accord.

- T'es partante ?

- Oui pourquoi pas, j'ai rien de prévu pour mes vacances de toute façon.

On reste un peu au téléphone avant qu'il aille se coucher. J'étais contente, parce-que c'est la première fois que je vais faire autre chose que rester chez moi pendant mes vacances mais je réalise qu'après coup que je vais passer un week-end entier avec Lando Norris. Je termine ma nuit, et me couche dès que je rentre. En me réveillant, je reçois un message de Lando.

Et tu ne t'occupe de rien, je te donnerai l'adresse.

Je réponds un pouce levé. J'avais hâte d'y être, pour la première fois de ma vie ça ne me faisait pas peur de faire quelque chose de nouveau. J'avais aucune appréhension, j'étais juste contente. La simplicité de ces gars, pourtant connus du monde entier, ils sont naturels, comme moi en vrai. Et Pierre me l'a bien dit : ils sont des mecs comme les autres. 

mer 7.06.23 

Il est encore très tôt le matin quand je reçois un message, une adresse et un second message.

On arrive ce soir assez tard, mais tu peux venir dès demain matin.

Comment ça " on " ? J'envoie un message à Pierre presque aussitôt, sans répondre à Lando. Mais aucune réponse, et s'il ne répond pas c'est pour ne pas faire de gaffe ou devoir me mentir. J'ai compris dans quel genre de week-end je dois me projeter visiblement. Je n'arrive pas à me rendormir, merci Lando Norris pour ce réveil très matinale, pour ne pas dire presque nocturne. Je prends un café, prend une douche, enfile un jogging et je m'installe devant la télévision. Le dessin animé Scooby-Doo aura eu raison de moi, j'ai finalement réussir à me rendormir. 

Je termine ma petite valise, je n'y ai mis que des vêtements simples et un peu de " au cas où ", et surtout : aucun vêtement en rapport avec la formule 1. Lando m'a dit que je pouvais être là en fin de matinée, je partirais vers neuf heures demain, étant donné que j'ai deux heures de route.

Ma nuit a été assez agitée, et bien qu'au départ je pensais ne pas appréhender ce week-end, savoir que je ne serais pas seule avec Lando et qu'il y aura probablement d'autres personnes dont des pilotes, ça me stresse beaucoup. Et plus je roule, plus je stresse. Mais je ne ferais pas demi-tour, j'ai dis que je venais, c'est trop tard.

Je finis par arriver dans la campagne en banlieue de Florence, je prends quelques virages et tombe nez à nez avec une grande villa. Une immense villa ! Deux voitures sont garés sur le devant du garage et bien que je sois fière d'avoir un Dodge Ram, j'ai l'impression d'avoir une voiture basique à côté de la Ferrari et du Porsche Cayenne. J'arrive à garer ma voiture à côté sans en abimer une au passage. Je sors de ma voiture et retrouve Pierre, m'ouvrant grand ses bras. Je me glisse entre ses bras, resserrant les miens autour de lui. 

- Ca va bien cousine ?

- Vous êtes combien ?

- Lando, Charles, Arthur, Carla la copine d'Arthur, Francisca ma copine et Daniel et Max nous rejoignent dans la journée avec leurs compagnes aussi. 

- Je vais pouvoir rencontrer Madame Gasly alors. 

- C'est pas, enfin on est pas mariés.

- Je disais ça pour rire. Tu me fais visiter ?

- Arthur et Carla sont encore couchés, Charles est parti courir et Lando à la douche. 

Il me prend mon sac tel un gentlemen, je le remercie et on rentre dans la villa. Il me présente sa compagne.

- Constance, enchantée.

- Donc tu es la cousine de mon chéri ? Je savais pas.

Je souris, sans savoir vraiment quoi répondre. Il tient à ce qu'on y croit vraiment ou comment ça se passe ? Il m'indique ma chambre, pour y laisser mes affaires, et me propose de m'installer avant de redescendre visiter. 

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