c h a p i t r e 6

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Après deux jours de repos, et vraiment du repos : c'est à dire que je n'ai absolument rien fait pendant deux jours, j'arrive à l'hôtel pour prendre mon service. Je vois à la tête de mon collègue qu'il se passe quelque chose de bizarre. Sans même me dire bonjour, il me sort un colis sur le comptoir, ainsi qu'un bouquet de fleurs. 

- Si la chef découvre que tu fricote avec les clients de l'hôtel..

- J'ai rien fais. 

- Alors tu m'explique tout ça ?

- Je sais même pas de qui ça vient.

- Menteuse.

Oui c'est vrai, j'ai une forte idée de qui ça vient. Pourquoi ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi moi ?

- Aller ouvre que je puisse rentrer chez moi !

- Bon d'accord.

J'ouvre le colis, j'y découvre un polo rouge et noir. Au vue des couleurs, mon idée était confirmée. Je décide de refermer le colis, pas besoin d'en voir plus.

- Garde ça pour toi, et s'il me vient encore des trucs, mets les dans mon étagère sans rien dire. 

- Espèce de française va !

- Aller, bonne nuit.

Une fois celui ci parti, je prends mon bipper, et me sert mon premier café et c'est comme ci tout me rappelait ce week-end là. Par commencer avec la tasse dans lequel je bois ma dizaine de café toutes les nuits déjà.. et là, un polo. J'ouvre le colis, prends le polo et y découvre une enveloppe. Au toucher, je sens un carton, assez dur. Pas encore un pass, c'est hors de question je ne retournerai pas voir une autre course. Un mot accompagne tout ça : " Pour me faire pardonner. "

Aucune signature, et pour se faire pardonner, ce n'est pas la meilleure option. Je commence mon service, et sans savoir vraiment pourquoi j'ai l'impression d'être tendue. Même si ce n'est pas autoriser, j'ai besoin de me changer les idées, je mets un fond de musique sur mon téléphone dans la cuisine le temps de préparer le buffet du petit déjeuner. La nuit passe beaucoup plus vite comme ça c'est sur. 

En rentrant chez moi, les mains prisent par le bouquet de fleurs et mon sac à main, je dépose tout ça sur la table, et peine à trouver un vase pour y mettre les fleurs. Un pichet fera bien l'affaire. Je m'assois sur le canapé, enlève le polo de mon sac à main, et le pass s'y accroche en même temps. Un pass full access pour le GP d'Italie à Monza. Non, c'est non : hors de question que je revive ça. J'avais regardé le Grand Prix sur ma télé le week-end dernier, Charles n'est arrivé que cinquième, et à domicile ça fait un peu mal. J'avais aussi pu voir les résultats de la formule 2, après avoir découvert que le petit Arthur était lui aussi pilote, et il était troisième sur le podium. Ce qui fait plus plaisir c'est sur. 

Après avoir prit une bonne douche, je m'habille prête à dormir quelques heures. Travailler de nuit c'est bien, mais on a pas vraiment de vie personnelle, mais ça me va bien comme ça. Ici, à Imola, je n'ai pas d'amis et pas le temps de sortir de toute façon, cette nouvelle vie me va bien comme ça, même si la solitude me pèse un peu parfois. Je scrute les profils Instagram de mes anciens amis quand je reçois une nouvelle notification :

pierregasly a commencé à vous suivre

- Ca y est, ça commence. 

Je décide de laisser mon téléphone de côté et d'aller dormir. Je peine à trouver le sommeil, je n'ai dormi que cinq heures et j'ai une mise affreuse. Je ne comprends toujours pas : pourquoi moi ? Je laisse mon téléphone avant d'aller me changer et faire un tour en ville. Je mets mes écouteurs, écoute de la musique tout en me baladant. La sonnerie d'une nouvelle notification coupe ma musique dans les oreilles. Aucune notification apparente, je vérifie mon compte Instagram, et découvre avoir une invitation par message : Pierre.

Salut cousine, comment tu vas ?

Ca va et toi ?

Bien, on est en Espagne ce week-end.

Cool. 

Et toi ? Qu'est ce que tu fais de beau ?

Pas grand chose, boulot et dodo. J'ai pas une vie trépidante tu sais.

Moi non plus, je ne suis qu'un petit Normand.

Très drôle. 

Je sais, on peut s'appeler ?


Je n'ai pas vraiment eu le temps de répondre qu'il était déjà en train de le faire. Je réponds tout en reprenant le chemin pour rentrer chez moi. On se parle pendant presque vingt minutes avant que l'on finisse par raccrocher. Je me prépare de quoi manger ce soir, et traine un peu devant la télé mais il n'y pas grand chose à regarder, j'ai pourtant les chaines françaises mais rien ne me donne envie. J'ai le temps pour mettre un film sur Netflix, c'est en cherchant quoi regarder que je tombe sur une suggestion " Formule 1 : Pilotes de leur destin " : c'est parti pour connaître toute la vie des garçons. Après trois épisodes, je m'aperçois que je vais finir par être en retard au travail. 

Après une longue nuit interminable, je suis enfin dans mon lit. Je suis épuisée, et ne peine pas à m'endormir. J'ai l'impression de ne pas avoir dormi quand mon réveil sonne.

- Putain ! 

Je peux m'en prendre qu'à moi-même pour ça. Il va être 15 heures, et le Grand Prix va commencer, je peine à sortir du lit pour aller dans mon canapé, je décide d'abord de me faire un café, j'allume tout de même la télé, et dos à elle en attendant que ma tasse se remplisse.

- Oh la ! Un énorme crash dans le dernier virage du premier tour ! C'est une Mc Laren, c'est Norris, numéro 4, Lando Norris qui ne sort visiblement pas de sa monoplace.

- Oh la ! Un énorme crash dans le dernier virage du premier tour ! C'est une Mc Laren, c'est Norris, numéro 4, Lando Norris qui ne sort visiblement pas de sa monoplace

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