Chapitre 11

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Livio.

Mon regard glisse sur elle, de façon si obscène qu'on pourrait dire que je la prends du regard en cet instant. Adossé à la voiture, devant l'immense casino, je la détaille, en train de discuter avec mon ami un peu plus loin. Cette robe met son corps en valeur, un peu trop d'ailleurs.

C'est assez agaçant de la voir me regarder avec une certaine réticence, comme quand on est mis face au mal à l'état pur. Je sais que je veux qu'elle ai peur, je veux pouvoir contrôler sa frayeur, comme on contrôle une marionnette. Mais je n'aime pas le fait qu'elle me résiste, qu'elle s'éloigne quand je tente de m'immiscer dans sa tête. Je voulais du défi, avec elle je suis plus que servi, je vais faire une overdose à ce stade.

- Elle est chouette, souffle Knox en revenant vers moi.

J'écrase ma clope sous ma chaussure, avant d'acquiescer d'un air absent.

- Tu l'aimes bien, ça se lit comme dans un livre ouvert ! Alors pourquoi tu ne tentes rien ? demandais-je calmement.

Knox me fusille du regard, avant de soupirer résigné.

- Je peux pas tenter quelque chose, en sachant qu'elle va finir par mourir Livio, je ne suis pas du genre à aimer les morts.

Je souris mais me reprends rapidement. Je regarde rapidement la brune, en train de fumer une clope dans un coin. J'aimerais pouvoir dire à Knox que je ne vais pas la tuer, qu'elle vivra longtemps, et qu'il peut envisager quelque chose avec cette sublime créature. Mais quelque chose m'en empêche. Je me contente d'hausser les épaules, et lui assène un coup amical, avant de la rejoindre sans me retourner.

Une fois devant elle, je lui tends ma main qu'elle prend avec une certaine nonchalance. Je souris doucement, tout en l'entraînant avec moi. Elle me suit sans dire un mot, mais j'aimerais qu'elle dise ce qui se passe dans son joli crâne. Je ne sais pas comment la faire réagir, soit elle n'a aucune réaction, soit on dirait qu'elle fane. Elle n'a aucun juste milieu sur lequel je pourrais jouer, non c'est tout, ou rien.

Une fois à l'intérieur, je récupère deux verres, lui en donne un et observe la foule. Mon regard tombe sur elle, qui me regardait déjà. Ma cage thoracique se comprime sous le poids de son regard, qui est un parfait mélange, entre la peur et cette hargne que j'affectionne tant.

- Ne me regarde pas de cette façon, ça me fait penser à tout, sauf à mon objectif, lui susurrer-je doucement.

Rien ne déstabilise cette femme. Même mon commentaire ne suffit pas à la faire dévier du regard, bien au contraire. Une lueur y naît, électrisant mon échine de façon plus qu'indécente. J'aime cette façon qu'elle a de ne pas baisser le regard, de faire face même aux choses qui lui font peur. Elle joue avec, les contrôle du mieux qu'elle peu, mais ne baisse jamais sa défense.

- Loin de moi l'idée de te déstabiliser, me répond-t-elle d'un ton neutre.

Je bois une gorgée de mon verre pour me donner une certaine contenance, avant de sourire. Je sais qu'elle ne pense pas aux effets qu'ont ses mots sur moi, parce que pour elle, de son côté, il n'y a que de la haine. Elle me hait, commence à avoir peur de moi, mais ne pense pas à autre chose.

Je me mets devant elle, la surplombe sans difficulté, et lui sourit. Je pourrais cesser mon jeu, la lâcher et la laisser à Knox, qui ferait d'elle une femme heureuse et aimée. Mais je vois bien dans son si doux regard, qu'il y règne un chaos dont personne ne peut avoir de contrôle dessus. Pas même elle. Et ça m'incite à la garder pour moi, égoïstement, et malsainement.

- C'est cette robe qui me déstabilise, soufflais-je contre son oreille.

Première fois que cela arrive, mais elle est parcourue d'une chair de poule, qui me fait déglutir lourdement. J'inspire profondément, profitant quelques secondes de son odeur, avant de m'éloigner sans sourciller. Elle me détaille, son regard brille d'une lueur étonnante, mais je n'en tiens pas rigueur. Je vais quand même devoir trouver mon type, et le buter. Ensuite, j'aurais tout le loisir d'essayer de la faire céder.

Evil ShadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant