Chapitre 18

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En arrivant ce matin au club de Livio je ne le trouve nulle part, ce qui me convient parfaitement. Je vais devoir trouver Knox, et lui parler. Je n'ai aucune confiance en Livio, surtout que si je lui en parle, il me collera comme mon ombre. Je ne veux vraiment pas de cette situation. Je passe derrière le bar, demande si Knox est là à une collègue, qui acquiesce doucement. Je m'occupes de préparer les boissons, quand il apparaît un large sourire sur le visage. 

- Est-ce que je pourrais te parler ? je lui demande rapidement. 

Il fronce doucement les sourcils, mais acquiesce avant de m'emmener dans son bureau. J'inspire doucement, ne sachant vraiment pas comment lui parler de tout ça. 

- Dis moi ce qui te trouble ! Est-ce que tu as des soucis avec tes collègues ? 

Je secoue négativement la tête, sans jamais croiser son regard. Je ne suis pas vraiment certaine qu'il comprendrait. Il ne peux rien faire pour moi, je ne sais pas pourquoi j'ai cru le contraire pendant quelques instants. 

- Eléonore parle moi...

Je déglutis, consciente que je dois lui faire confiance. 

- Hier soir...on s'est introduit chez moi...Cet homme me surveille depuis un certain temps maintenant, mais c'était la première fois qu'il osait se présenter devant moi. 

Le visage de Knox se ferme immédiatement, il s'assois derrière son fauteuil et acquiesce doucement. J'ai vraiment l'impression qu'il m'écoute, ce qui me rassure quelque peu. J'ai besoin de savoir que quelqu'un de confiance est au courant. 

- Tu en as parlé à Livio ? me demande-t-il doucement. 

Je secoue négativement la tête presque immédiatement. Si je viens le voir lui, c'est pour éviter d'aller voir Livio. Je refuse de devoir faire confiance à ce type. Je ne peux pas aller trouver Livio, parce qu'il serait capable de me forcer à le supporter. J'ai vraiment pas envie de le voir débarquer à toutes heures, pour vérifier si je ne suis pas morte. Ou alors je me montre complètement, et il s'en fou royalement. C'est une possibilité ! 

- J'ai confiance en toi, dis-je calmement. Je voulais seulement que quelqu'un soit au courant, au cas où... 

Je ne finis pas ma phrase, préférant ne pas dire que je me vois morte à la fin de cette histoire. Je peux m'en sortir, je n'en doute pas, mais le type d'hier...il va revenir j'en suis sûre. Et je ne sais pas si je saurais me défendre cette fois-ci. 

- Je comprends, me dit doucement Knox. Mais tu devrais en parler avec Livio, il aura sûrement une solution pour ta sécurité ! 

Je soupire, me lève sans un mot et quitte le bureau. Je voulais éviter ça, je refuse d'être redevable à cet enflure. Lentement, et la mort dans l'âme je rejoins le bar et prend mon service. Quelques longues minutes plus tard, Livio entre visiblement de mauvaise humeur. Je détourne le regard quand le sien vient se poser sur moi. 

Knox lui dit quelque chose, auquel Livio réponds dans un grognement avant de s'engouffrer dans son bureau en claquant la porte derrière lui. Son ami me rejoins en soupirant, tandis que je le détaille sans rien dire. 

- Y a des meurtres moins faciles que d'autre, commente Knox en souriant. 

Je grimace, sans pour autant relever. Je trouve complètement flippant de le voir en parler comme si c'était une occupation anodine. Comme si tuer des gens c'est comme aller faire une partie de babyfoot. 

- Tiens apporte lui un verre, ça lui fera du bien, dit doucement Knox. 

L'horloge affiche même pas neuf heures ! Je m'exécute pourtant sans broncher. Je ne compte pas mettre le Grinch en colère plus qu'il ne l'est déjà. Donc, une fois le verre préparé, je me dirige vers les portes du diable. Je toque quelques coups, avant d'attendre. Comme aucune réponse ne se fait, je décide d'entre de mon propre chef. Je ne compte pas poiroter un siècle, jusque parce qu'il est brossé dans le mauvais sens du poil ! 

Evil ShadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant