RED DEVILS - BROKEN (T.1)

Chapitre 13 : Passé douloureux

PDV NINA

On est allongés sur son lit. Il me tient dans ses bras et me caresse les cheveux pour mes calmer. J'ai senti la crise d'angoisse arrivée mais il a réussi à me calmer à son début.

- Tu sais si tu ne veux pas en parler je ne te force pas.

- Je sais mais je suis prête il faut juste que je trouve par où commencer.

- Prends ton temps et si tu veux arrêter à un moment tu le peux.

- Merci d'être patient avec moi.

- Ne me remercie pas.

Il me fait un bisou sur les cheveux et je commence à lui raconter.

- Quand j'étais petite pour moi tout se passait bien avec mes parents mais en grandissant j'ai compris que certaines choses n'étaient pas normales. Par exemple à chaque fois que je faisais un bêtise mon père me frapper. C'était juste des gifles et des fessées mais plus je grandissais et plus elles devenaient plus forte. Ma sœur elle par contre elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait puisque c'était moi qui prenais pour nous deux.

Je m'arrête quelques secondes.

- Prends ton temps princesse on n'est pas pressés.

- Plus tard au collège j'étais devenue leur petite fille modèle, j'avais des bonnes notes et un comportement irréprochable et puis au lycée ça a dérapé. On sait tous qu'il y a une différence entre le collège et le lycée plus le niveau augmente et plus ça devient compliqué et chaque personne a un niveau de capacité qu'elle ne peut dépasser. La première année mes notes ont commencées à baisser puis la deuxième ma sœur est rentrée au lycée et mes parents ont commencés à nous comparer. Je suis devenue à leurs yeux une incapable sauf que ce qu'ils ne savaient pas c'était que je travaillais dur mais mes notes ne montaient pas. Ils ont commencé. à me rabaisser en me disant que je ne travaillais pas et que je n'aurais pas d'avenir. J'ai perdu le peu de confiance que j'avais en moi et cette fois-ci j'ai vraiment arrêté de travailler. Arrivée à ma dernière année ils me mettaient la pression continuellement pour les notes, toujours à me comparer aux autres. Un soir j'ai pris mon courage à deux mains et on a commencé à avoir une discussion. Ils étaient bornés et ne voulaient pas avoir cette discussion. Mon père a commencé à me crier dessus en me disant que je n'avais que l'école à penser, que c'était simple, qu'ils faisaient tout pour moi. Il a commencé à me rabaisser en me disant que je n'arriverai pas à faire d'études, que j'étais nulle, incapable et que j'étais leur plus grande déception. A ce moment-là mon cœur s'est brisé en mille morceaux. J'ai éclaté en sanglots tandis que mon père continuait de me crier dessus. Je n'arrivais pas à respirer et j'ai regardé ma mère qui était restée passive tout le long. Je l'ai supplié de m'aider et de dire à mon père d'arrêter de crier. Elle m'a regardé avec nonchalance et je suis partie dans ma chambre. C'est ce jour-là que ma première crise d'angoisse m'a paralysé, je me suis mise dans un coin de ma chambre et j'ai passé deux heure recroquevillée sur moi-même. Ma mère est rentrée dans la chambre quelques minutes après pour me dire d'arrêter mon cinéma et que ça ne servait à rien de pleurer. J'ai compris que peu importe ce qu'il se passerait je devrais me débrouiller seule parce que cette femme qui m'avait donné la vie venait de me montrer que son mari était plus important que ça propre fille. Je me suis jurée à ce moment-là qu'à mes dix-huit ans je partirais de la maison sans me retourner. Et c'est ce que j'ai fait mais à chaque fois que je commençais à m'adapter là où je m'étais installée ils me retrouvaient et faisaient tout pour que je perde mon job de manière à ce que je revienne avec eux. Ma sœur arrivait généralement après eux pour retourner toutes les personnes avec qui j'avais réussi à créer un lien contre moi. Ça fait deux ans que ça dure et je n'en peux plus. Je suis fatiguée de fuir et j'étais prête à recommencer autant de fois qu'il le fallait pour que j'ai la paix mais j'ai rencontré ta sœur et je me suis attachée à elle et pour moi c'est inconcevable que je l'abandonne. Et puis je me suis rapprochée de toi et tu m'as encore plus donné envie de rester. Alors je me suis promis que même s'ils arrivaient à me retrouver cette fois-ci je ne fuirai pas.

Je termine mon récit avec les larmes qui coulent sur mes joues. Il me fait me retourner vers lui et prend mon visage en coupe. Il essuie mes larmes à l'aide de ses pouces et je bloque mes yeux dans les siens. Ce que j'y vois me rassure. Il ne me regarde pas avec pitié ou compassion, non, il me regarde avec fierté et admiration. C'est la plus belle chose dont j'aurai pu rêver.

- Tu n'es en aucun cas ce que tes parents t'ont dit, princesse. Tu es belle, intelligente, douce, agréable, forte et capable de beaucoup de choses. Je suis tellement fier de toi.

Il termine sa phrase en me déposant un bisou sur le front puis le bout de mon nez et il finit par m'embrasser tendrement. Je m'accroche à ses poignets et je profite cet instant. On finit par se détacher et il me serre dans ses bras.

- Je ne t'abandonnerai pas Nina. Et s'ils reviennent je te promets qu'ils ne sortiront pas d'ici vivants.

- Merci d'être là pour moi Liam.

- Je t'en prie ne me remercie pas.

On reste dans les bras l'un de l'autre un petit moment jusqu'à ce que je réalise qu'on n'a pas discuté de ce qu'il s'est passé entre nous et qu'on n'a pas mis de mots dur notre relation.

- Liam, je peux te poser une question ?

- Bien sûr je t'écoute.

- On est quoi tous les deux ?

- Et bien je t'apprécie beaucoup et au vue des deux baisers que je t'ai volée j'aimerai bien qu'on essaye tous les deux si tu es d'accord.

Pour toute réponse je me retourne vers lui et l'embrasse.

- Je suppose que c'est un oui, me dit-il le sourire aux lèvres.

- Tu supposes bien on dirait.

- Ça te fais rire ?

- Oui. Par contre je veux qu'on prenne notre temps d'accord. Je ne veux pas qu'on avance trop vite et que ça ne marche pas.

- Ne t'inquiète pas, on prendra le temps qu'il nous faudra.

Je l'embrasse une dernière fois et on finit par se coucher.