épisode 7. fin des vacances

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après avoir menti concernant son mal-être, Milada avoue à sa mère tous les soucis dont Jena souffre

mardi - 15h23

De sa main libre, Milada poussa la lourde porte de leur appartement, tandis que Jena et sa mère gravissaient encore l'escalier, les valises et les sacs ralentissant quelque peu leur progression.
Une fois que la porte fut ouverte, la jeune femme la cala avec le premier objet qu'elle trouva, déposa les objets qu'elle avait porté puis se dépêcha de rejoindre les deux autres pour les alléger.
Si sa mère refusa l'aide de son aînée, Jena fut bien moins réticente et tenta même de refourguer toute sa charge à sa grande sœur.

Une fois toutes leurs affaires entassées dans l'entrée, elles se dépêchèrent de rejoindre la cuisine pour se servir de grands verres d'eau, sans même prendre la peine de fermer la porte. De toute manière, par cette chaleur de mi-août, toute source de fraîcheur était bonne à prendre.

Des coups frappés contre la porte d'entrée encore ouverte se firent entendre peu de temps avant que la longue silhouette de Giorgio ne fasse son entrée. Ce dernier, malgré la chaleur, avait soigné sa tenue et avait donc enfilé une chemise qu'il avait laissée ouverte sur les deux tiers de son torse, un short clair qui rappelait à Milada les pantalons que d'autres voisins mettaient pour le golf, ainsi qu'une paire de claquettes assortie à la paire de lunettes de soleil qu'il avait posée sur le haut de son crâne, les branches disparaissant dans son épaisse tignasse noire qu'il avait rattachée en une espèce de chignon, probablement afin d'éviter que sa nuque n'ait trop chaud.

— Bonjour mesdames, je vois que vos vacances ont été bonnes, vous nous revenez toutes bronzées et avec des sourires qui pourraient éclairer une pièce engloutie par les ténèbres !

— Oh, Giorgio ! le salua joyeusement madame Kamgaing, d'une surprise qui n'était nullement feinte puisque ses derniers mois, elle n'avait que très peu vu le jeune homme ou du moins pas plus que par pur hasard, le temps d'un croisement dans la cage d'escalier. C'est en effet le cas et je t'ai ramené un magnet moche, je sais que tu les collectionne.

— C'est très gentil de votre part de penser à moi, sourit le jeune homme, aidant ses voisines à ranger leurs affaires tandis que la mère de Milada cherchait ledit magnet au fond de son sac à main.

Une fois l'objet en sa possession, le jeune homme les aida pour quelques tâches supplémentaires puis les laissa à leur vie de famille, fermant la porte d'entrée derrière lui, sur demande de Milada.
Après tout, un peu de fraîcheur, c'était bien, mais l'intimité d'un foyer, c'était mieux. 

mardi - 17h55

Milada venait de terminer son rangement, ayant mis au sale tous les jolis vêtements légers qui lui avaient permis de ne pas étouffer sous la lourde chaleur de l'été. Elle avait également rangé ses chaussures de plage à côté des serviettes et des maillots de bain, ces objets ne risquant pas de lui être utiles avant l'été prochain.

Elle s'était ensuite occupée de Marco, Pedro et Pablo, ses petits cactus adorés, et avait été rassurée de voir qu'ils n'avaient pas trop souffert de son absence.

Alors qu'elle s'apprêtait à s'écrouler sur son lit pour répondre joyeusement à la quantité exagérée de messages que ses amies avaient enchainée sur leur groupe, une intruse fit une irruption brutale dans sa chambre :

— Ma grande sœur préférée, je crois que c'est l'heure de venir t'embêter ! ricana l'adolescente tout en agitant ses doigts, dans une menace tacite de lui faire subir une longue attaque de chatouilles.

ON NE S'AIMERA PAS CE SOIROù les histoires vivent. Découvrez maintenant