après avoir eu la confirmation sur les problèmes de sa petite sœur, Milada commence à inquiéter ses proches avec ses propres tracas
jeudi - 18h14
La jeune femme leva les yeux de son écran, sa lecture commençant à l'ennuyer à son tour. Sa petite sœur et sa mère étant sorties pour des achats de vêtements, Milada se retrouvait seule, sans savoir trop quoi faire.
Les partiels étant désormais derrière elle, et les résultats étant encore loins, elle se retrouvait touchée par l'angoisse d'avoir tout raté. Elle sentait que le mois de mai allait être long, sa seule occupation désormais étant de scroller sans fin sur les divers réseaux sociaux, de composer des tableaux sur Pinterest et d'envoyer des messages à sa chère Judie.Un coup sur la porte, puis un second, rapidement suivi d'un appui long sur la sonnette brisa son moment d'ennui pur.
Elle mit un court instant à se relever de sa chaise, mais cela suffit à ce que la personne de l'autre côté de la cloison appuie de nouveau, de manière encore plus insistante.Elle se dépêcha donc de rejoindre la porte d'entrée, manquant de glisser et de se prendre le mur au passage.
Elle prit à peine le temps de jeter un œil à travers le judas, ayant une forte intuition sur la personne qui lui demandait tant de lui ouvrir.Elle ne fut donc absolument pas surprise lorsque son voisin manqua de lui tomber dessus, littéralement, sitôt qu'elle eut déverrouillé la porte d'entrée.
Elle le soutint du mieux qu'elle put, le trainant jusqu'à sa chambre, songeant que si les deux autres revenaient, il vaudrait mieux que Giorgio soit caché sur son lit plutôt qu'en évidence sur leur canapé.
Et en plus de ça, vu la quantité de sang qui tachait les vêtements de son ami d'enfance, l'emmener au salon signifiait devoir nettoyer en urgence, chose que Milada doutait de pouvoir faire à temps.Le jeune homme se laissa tomber sur les draps de sa voisine, qui sortit de la pièce le temps d'aller chercher quelques compresses, de quoi désinfecter les nombreuses plaies, une crème apaisante et également une poche de glace, au cas-où.
Et aussi une vieille serviette à glisser sous le corps contusionné de son invité surprise afin de limiter les dégâts sur ses draps.— Merci d'avoir ouvert, peina-t-il à articuler, juste avant que la jeune femme ne le fasse taire.
— Tu es à bout de forces, Giorgio, repose toi un peu.
En guise de nouveau remerciement, le jeune homme aux mèches couleur corbeau cligna lentement des yeux avant de laisser définitivement ses paupières closes, seuls son souffle régulier et les battements de son cœur indiquant à Milada qu'il vivait encore.
Elle positionna donc la vieille serviette rêche sous le dos de Giorgio du mieux qu'elle put avant de retirer lentement son t-shirt sombre et poisseux, tentant d'éviter de penser que si le vêtement était dans un tel état, c'était dû aux nombreuses blessures qu'elle allait découvrir dessous.— Désolé de t'infliger ça, mais je ne savais pas où aller...
— Chut, tout va bien, lui assura la jeune femme, commençant par passer une serviette humidifiée sur la peau du blessé, le faisant tressaillir à chaque fois qu'elle effleurait un peu trop longtemps et de manière un peu trop appuyée une blessure plus profonde que les autres.
Une fois la rapide toilette achevée, Milada fit de son mieux pour lui apporter quelques soins, soulagée de constater qu'elle n'aurait pas besoin de procéder à des points de suture, chose pour laquelle elle n'était absolument pas experte.
En effet, s'il n'était pas bien compliqué de calmer un mal de crâne, une fièvre ou même quelques plaies de base telles que des bosses, des brûlures ou même des entailles profondes comme celles qu'arboraient Giorgio, recoudre quelqu'un était bien autre chose.
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ON NE S'AIMERA PAS CE SOIR
Ficción GeneralJUNE, MILADA, ANDĚL, ESZTER, LASZLO et PALOMA ; pour eux comme pour d'autres, la vie n'est pas toujours tendre et les tracas du quotidien sont nombreux allant du simple soucis concernant les cours aux plus gros drames familiaux, les laissant parfois...