après avoir aidé sa petite sœur et son ami d'enfance à rentrer dans leurs appartements respectifs, Milada a profité d'un moment de tendresse dans celui de June
jeudi - 20h17
Le soleil avait d'ores et déjà disparu, plongeant la ville dans le noir de manière si abrupte que le temps semblait bien plus avancé.
La nuit hivernale n'était pas quelque chose qui gênait tant Milada, cette dernière ayant toujours fait partie des personnes qui se sentent bien dans l'atmosphère étouffée de cette période de la journée.Elle déposa un verre sur la table puis un second, jetant un regard vers la silhouette de sa sœur, engoncée dans le canapé comme si elle comptait fusionner avec.
— Jena, un coup de main serait bienvenu !
Comme elle n'obtint pas de réponse, elle songea tout d'abord que sa sœur s'était en fait endormie, mais un soupir lui parvint finalement, essuyant ses doutes.
— Ouais, ouais, j'arrive.
— Cache ta joie surtout. Sérieusement Jena, tu ne crois pas que cela blesserait maman de voir que sa petite fille adorée ne montre guère d'enthousiasme face à sa superbe promotion ?
— Désolée, c'est pas du tout par rapport à maman ou même toi, j'ai juste eu une longue journée, ça m'a séchée.
— Ah mais oui, tu m'avais parlé d'un gros contrôle ! s'enthousiasma pourtant Milada tandis que sa petite sœur la rejoignait auprès de la table. Alors, comment ça s'est passé ?
— Très sincèrement j'ai pas envie d'en parler. Ni de ça ni de quoi que ce soit par rapport au lycée. C'est vrai quoi, je suis à la maison avec ma sœur chérie, c'est pas pour l'ennuyer avec des histoires de mondialisation et autres théorèmes de mathématiques !
— C'est vrai que si c'est pour me parler de ça, tu peux tout garder pour toi !
Les deux sœurs eurent tout juste le temps de finir d'installer quelques bougies et autres guirlandes, avant que la porte d'entrée ne s'ouvre, annonçant le retour de leur mère, les poussant à courir pour regagner l'entrée.
Elle se déchaussa d'un geste souple, déposant ses escarpins noirs à côtés des bottines de son aînée et des Jordan's de sa cadette.
Elle n'avait pas encore vu leurs bouilles ravies d'enfants qui ont quelque chose à montrer à un adulte de confiance. Cependant, dès que ce fut le cas, elle pointa un index vers elles, sans même prendre le temps de retirer la longue veste qui lui permettait d'avoir chaud tout en maintenant son élégante allure de femme d'affaires.— Vous, vous avez comploté quelque chose.
— Nous ? Mais enfin maman, c'est bien mal nous connaître ! fit mine de s'offusquer Milada tandis que Jena s'avançait vers leur mère pour l'aider à se débarrasser de tout ce qui l'encombrait encore.
— On voulait juste te féliciter de la manière dont tu le mérites ! ajouta la plus jeune ce qui lui vallut un baiser sur la joue.
— Oh mes chéries, vous n'étiez pas obligées !
— Tant mieux parce que c'est la dernière fois, ironisa Milada, conduisant sa mère jusqu'à la table pour qu'elle se pose enfin après cette longue journée.
— Je ne vous ai même pas demandé comment vous alliez, quelle mauvaise mère je fais !
— Parce que ce soir, la star, c'est toi maman ! sourit Jena, embrassant à son tour la joue de sa mère.
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ON NE S'AIMERA PAS CE SOIR
Fiction généraleJUNE, MILADA, ANDĚL, ESZTER, LASZLO et PALOMA ; pour eux comme pour d'autres, la vie n'est pas toujours tendre et les tracas du quotidien sont nombreux allant du simple soucis concernant les cours aux plus gros drames familiaux, les laissant parfois...