CŒUR D'UN MAFIEUX

19.

_QUALIDAD_

Ça ne faisait que cinq minutes que Salvino avait quitté la pièce mais j'avais l'impression qu'il était allé le temps d'une guerre romaine.

Je n'arrivais toujours pas à rester tranquille,mon corps entier tremblait et j'avais peur que quelqu'un fracasse la porte et nous tire dessus.

J'entendais du bruit de l'extérieur,des balles qui jaillissaient,des bruits d'agonie et je n'imaginais même pas le tonne de sang qui devait s'y trouver.

Putain qu'ai-je bien pu faire d'aussi mauvais pour en arriver là ?

Mon corps était épuisé. À cette heure j'étais sensée dormir mais je me retrouve là à craindre ma vie et à trembler comme une feuille. Après tout c'est vrai qu'il manquait de piquant,c'est quand même un mafieux donc forcément ce genre de chose ne l'impressionne pas.

Catalina sorti de la salle de bain où elle y était entrée deux minutes après que son frère ait prit la porte et vint s'allonger à mes côtés. Elle me détailla un moment avant que ses traits n'affichent qu'une seule émotion : la tristesse.

- je te l'ai dis,Qualidad,ne t'en fais,mon frère s'occupe de tout.

Alors je me tourne vers et décolle mes yeux du vide.

- comment tu arrives à rester aussi calme alors qu'il y a une totale fusillade juste en dessous de nous ?!

Je n'ai pas pu contrôler ma voix qui se brisa.

Je ne pouvais pas rester ici,il fallait que je m'en aille. Ce monde n'était pas le mien. Je ne peux pas rester les bras croisés à attendre que son cher frère ne vienne.

Et si il ne venait jamais ?

Et si il avait été touché par l'une des balles ?

Et si il était mort ?

Cela était inconcevable pour moi,je ne pouvais pas rester ici. Il fallait que je m'échappe de ce monde.

Un sanglot m'échappa sans que je ne me contrôle. J'avais tellement peur.j'allais me faire tué par l'un d'eux. Et peut-être qu'avant ça ils concevraient l'idée de me violer ? En suite me torturer ?

Catalina m'enroula des ses bras pour me calmer mais rien ne m'arrêta,j'étais pétrifiée par tout ce qui m'entourais,mes pensées se brouillaient,je ne m'entendais plus avec moi-même,c'était épouvantable. Quel horreur.

Je veux partir d'ici et ça maintenant.

- je veux partir d'ici...

Je l'avais soufflé en deux sanglots,tellement inaudible que je suis sûr qu'elle ne l'avait pas entendu.

- Qualidad calme toi s'il te plaît,ça va aller. Il faut que tu te calmes parce que je sais que tout va bien se passer. Tu dois me faire confiance,tout ira bien. Mon frère s'en sortira et c'est sur son territoire qu'ils ont attaquer alors il a l'avantage . Ne te décourage pas et essuie moi ses larmes,poupette.

Je me détacha d'elle et essuya mes larmes sans un mot. Je devais réfléchir à comment dégager d'ici mais d'abord de cette chambre et je sais que celle qui se trouve à mes côtés ne me laissera jamais arriver à mes fins. Il fallait que je la distrais.