Chapitre 12

348 55 39
                                    

Je suis tellement fatigué. La journée a été bien remplie, entre les réunions et les dossiers à terminer dans les temps. Je ne sais plus où donner de la tête. Puis je vais sûrement devoir encore m'entraîner ce soir. Peut-être va-t-on enfin commencer l'élémentaire ?

-Aether ? Tu vas bien ?

Je lève les yeux vers ma collègue. Je pense que mon visage me trahit.

-Oui, ce fut une rude journée.

-Ça oui ! Vous avez été formidable aujourd'hui.

-Vous aussi.

Je souris gracieusement, cela me fait plaisir de recevoir ce type de compliment. Cela me prouve que je ne fais pas tout pour rien. Les gens remarquent ce que je fais.
Nous continuons une légère discussion sur la vie quotidienne avant qu'elle ne s'en aille. Je ne vais pas tarder, les bureaux sont vides.

-Aether, on rentre manger ?

-Oui oui. Tu éviteras toucher aux casseroles, sinon Xiao va encore criser.

Elle rigole nerveusement et je l'accuse encore pour cette histoire vielle de plusieurs jours. Elle a essayé de nous préparer le petit-déjeuner un matin. C'est sans compter le fait que la fumée nous a éveillé. Son attention était charitable mais le rendu...
Je revois encore l'expression sur le visage de Xiao. Toutes les étapes du désespoir une à une. Cela me fait rire sur le coup.

-Qu'est-ce qui t'amuses autant ?

Je tourne la chaise, me retrouvant nez à nez avec Xiao en tenu de manager.

-Ta tête quand Paimon a réduit ta cuisine en charpie.

Il se remémorent et semble à nouveau agacé. Ses yeux jaunes se posent sur moi.

-Ce n'était pas drôle...

-Ah je t'assure que si. Encore plus quand tu as du tout laver !

Je retiens au mieux mon rire. Nous nous sommes vaguement rapproché. Assez pour que je puisse me permettre ce genre d'écart. Il secoue la tête en soupirant, encore plus exaspéré.

-Rentrons, et Paimon tu iras directement sur le canapé.

Elle commence à tirer une mine boudeuse, il se prend vraiment pour son paternel. C'est hilarant. Déjà quand il l'a punie dans ma chambre après sa bêtise. Même après chaque bêtise.
Ou alors il en a tout simplement marre de voir traîner cette mini fée chez lui.

Enfin, je termine de ranger avant de partir. Retrouvant Xiao quelques minutes après dans la ruelle. A ma vu, il remet son costard correctement.

-Tu m'as l'air d'aller mieux. Je suis content.

Ses yeux jaunes me regardent de façon assez intense. Comme s'il m'analysait. Il est vrai que je me sens mieux ces derniers temps. Même si la fatigue me guète toujours dans un coin sombre.
Faut dire qu'ils rajoutent du pep's dans ma vie. J'ai pu passer des soirées avec des personnes, et plus seul.

-Oui. Je me sens mieux.

Il hoche la tête et touche la peinture, disparaissant sous mes yeux. Paimon s'accroche à moi et nous ne tardons pas à traverser le portail nous aussi.
De l'autre côté, à peine ai-je atterri que Paimon manque de perdre l'équilibre, je cherche donc à la rattraper. Or, mon équilibre est moindre et je finis par me rétamer à peine Paimon dans mes bras.
J'aurais pu penser que cela aurait été car la chute n'a pas été douloureuse. Mais je réalise que je suis tombé sur une personne et que cela explique l'effet coussin.

Mon premier reflex est d'ouvrir les bras pour laisser Paimon s'envoler, puis je me décale sur le côté. La personne étouffe un gémissement de douleur.

-Oh mon dieu ! Je suis tellement désolé ! Vous allez bien ?!

Le garçon que j'avais déjà croisé auparavant me regarde de ses yeux bleus. Il a une blessure au niveau de la main droite. Sûrement quand il a voulut se rattraper.

-Oui, ne t'en fais pas ! Et toi tu vas bien ?

Il me tutoie, c'est déjà cela. Alors que j'allais répondre, une voix surgit derrière.

-Mr. Albedo ! Vous allez bien ?

Une jeune fille aux cheveux verts sortie de nul part tend sa main. Le blond s'en saisit sans hésiter et il se relève donc avant moi.

-Je vais bien Sucrose. Je te remercie.

Ses yeux bleus, d'une douceur inée se pose sur la personne encore à genoux par terre. J'ai été subjugué par cette scène.

-Et toi, tu vas bien ?

Il me repose cette même question, tendant sa main vers moi. Je pouffe, rassuré. Alors que j'allais accepter son offre, prêt à poser ma main dans la sienne, une personne surgit à côté de moi. Je sens le sol s'éloigner, cette personne me relevant rapidement.
Une main glisse sur ma hanche et quand je tourne la tête, je vois Xiao qui m'analyse sous tous les angles. Les trois autres regardent la scène, perturbé par ce qui vient de se passer. Moi aussi je le suis, je ne le cache pas.

-Tu vas bien Aether ?

Une pointe d'inquiétude marque sa voix. Je souris doucement, sentant la chaleur qui émane de sa main, calé sur ma hanche.

-Oui. Nous pouvons aller nous entraîner sans problème.

-Je ne t'avais pas vu à ma suite. Je me suis demandé ce que tu faisais.

Je ne saurais décrire cette émotion qui surgit dans mon ventre mais cela me fait plus sourire que jamais.

-Je suis tombé sur lui...

Albedo sourit mais Xiao reprend rap fixement sa mine anti-sociale. Lui qui arborait un air si doux, si tendre. Il redevient dure comme de la pierre. Cela n'échappe pas au blond devant nous.

-Un plaisir de vous revoir Albedo.

Cette salutation semblait tout sauf sincère. C'est comme s'il ne l'aimait pas du tout.

-De même Xiao. Je ne savais pas que c'était lui votre nouveau dans la team anemo.

Il m'adresse un sourire, je lui réponds volontiers. Il a l'air super gentil !

-Je te présente Aether, et Paimon. Je suis sur que la chute a eu lieu à cause d'elle.

Paimon part au quart de tour puisqu'elle est gagné par la frustration de cette pure vérité. Sucrose rigole timidement derrière sa main en voyant Paimon grogner contre Xiao.

-Albedo.

On tourne tous la tête vers la droite, d'où provient la voix. Kaeya arrive, saluant rapidement tout le petit monde d'un geste de la main.

-Oui désolé, j'ai eu un incident. J'arrive.

Sur ces mots, Albedo nous salut chaleureusement avant de s'éloigner avec le soldat. On les regarde partir, Sucrose les suivant timidement.

-Bon, on doit y aller nous aussi.

Xiao tourne les talons, après avoir dit ses mots. Il marche en direction du centre d'entraînement. Paimon semble s'être calmée après l'intervention de Kaeya, une histoire vite oubliée.

-Xiao, tu n'aimes pas Albedo ?

Il écarquille les yeux, se tournant vers moi pour m'interroger du regard.

-Tu as été assez froid. Je pensais que tu ne l'aimais pas.

Il reprend son souffle, prêt à parler mais rien ne sort. Son regard se fait évasif, un silence de plomb durant les prochaines minutes.

-Ce n'est pas que je ne l'aime pas... C'est juste que je ne suis pas doué avec les autres.

Je le trouve pourtant gentil et agréable avec moi. Après cela a prit un certain temps et nous nous voyons tous les jours donc je suppose que c'est normal.

-Je vois. J'espère que vous parviendrez avec le temps à corriger cela.

Je lui adresse un sourire qui ce veut rassurant au maximum. Ce avant d'arriver au centre d'entraînement. A partir de là, nous changeons totalement de sujet.

Le chasseur de démon [Xiaother]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant