Le chasseur de démon [Xiaother]

Chapitre 30

Ça fait deux jours. Deux jours sans savoir où est Aether, comment il va. Je l'entends parfois prononcer mon prénom, sa voix est généralement faible, je ne sais pas si c'est la distance, ou lui.

On a fouillée presque tous les endroits, sans aucun indice, sans rien trouver. Tout le monde commence à perdre espoir. Dottore est beaucoup trop ingénieux. Qui sait où il a put emmener Aether ? Cet univers est si grand.

-Où en sont l'équipe de Cyno ?

-Ils reviennent, ils n'ont rien trouvé.

Je tape contre le tableau. Tous les regards dérivent vers moi.

-Xiao calme-toi, tu sais que tu es trop énervé. Ce n'est pas bon.

Je lance un regard sombre à mon père. Évidement que je suis énervé. Je suis tout autant frustré. Et plus le temps passe, plus ça devient compliqué pour moi de contrôler l'autre moi. Il était resté enfermé si longtemps, mais ces événements le font revenir en force.

Cela n'échappe en rien à Venti et Zhongli qui m'ont sortie des recherches. Je suis censé m'occuper de Paimon, mais la voir me met mal. J'ai encore plus la sensation d'être impuissant, d'être incapable de nous ramener ce blondinet. Mon blondinet.

Je sors de la salle, et devant la porte de Paimon, je m'arrête soudainement.

-Xiao... Xiao !

Aether ?... Pourquoi cela me semble si différent de d'habitude ? Il semble plus énergique... Mais quelque chose cloche.

-Xiao !! Xiao !

Quand je comprends ce que le timbre de voix signifie, je n'arrive plus à bouger. Il souffre, hurlant mon prénom là où je ne peux le sauver. Il continue, toujours plus fort, sa voix tremblante. Je peux ressentir ses larmes, sa douleur, sa peur. Je sens mon être entier se déchirer, se fracturer.

Chaque cri est toujours plus fort, plus intense. Je viens à en perdre le contrôle. La douleur est insoutenable. Je cherche à calmer cette souffrance en me tapant le crâne, commençant moi-même à hurler cette frustration, cette douleur d'être incapable face à sa torture.

Je ne sais ce qu'il subit, mais il souffre. Il souffre tellement...

Paimon sort de la chambre avec Baizhu qui se chargeait d'elle pour essayer de me ramener à moi.

Ce n'est que lorsque tout s'arrête soudainement, que je ne l'entends plus que je me calme. Mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine et je sens mes joues humides. J'ai pleuré ?..

-Xiao ?! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Aether... Aether a vraiment besoin d'aide ! Il le torture !

Face à ma frénésie, les nouveaux arrivants ne comprennent rien. Mais Baizhu sait, il sait que je peux entendre lorsqu'on m'appelle.

-Mon Dieu... Qu'elle torture...

Ses mots ont franchis ses lèvres sans permission. Surtout au vu de sa réaction lorsqu'il réalise ses paroles. Je le fixe, il n'a pas vraiment tord. Mais ce n'est pas moi qui subit tout ça.

-Tu ne l'entends plus ?

-Non... Il a dû s'évanouir.

Encore une fois. Comme tout le temps. Je me sens impuissant, je me sens terriblement mal. Je ne peux plus me contenir...

Nous devions juste aller à notre rendez-vous, je voulais le chérir, le protéger et j'ai tout raté. Je suis incapable de le sortir de cet enfer...

Cela doit être ma punition.

[PDV Aether]

-Xi... xi...

Je ne vois plus comme avant. Tout est flou, tout est douloureux. Mon corps est usé de tout énergie, je suis une coquille vide. Je le ressens, toutes mes émotions sont parties, je ne ressens que la douleur.

-Oh... Mon chère, tu es resté éveillé cette fois ! Peut-être l'espoir de le voir franchir cette porte.

Il coince mon menton entre ses doigts pour me faire lever la tête et croiser nos regards. Mais je ne le vois pas. Mes yeux me brûlent et sont beaucoup trop humides pour le voir.

-Vous êtes amant en faite ?

Je ne réponds pas, j'en suis tout simplement incapable et il le sait. Il n'en a que faire.

-C'est amusant. Et si nous reprenions ? Tu es resté éveillé cette fois, et j'ai vu une élévation des éléments comme cette fois. Je dois juste trouver ce qu'il manque.

Je ne comprends pas son baratin. Je veux juste que cela ce termine.

Or, nous sommes loin de la fin. Surtout quand je l'entends appuyer sur le bouton. Seulement quelques secondes après, cette même douleur redevient tout aussi intense, m'arrachant des hurlements. Des hurlements qui franchissent la gorge irritée, la gorge et les poumons ruinées à force de hurler ma douleur.

Je veux que cela s'arrête, je n'en peux plus !

-Tue-moi... Tue-moi juste...