Les années avaient filé comme les pages d'un livre enchanté, et maintenant, Elieanor Malfoy était en cinquième année à Poudlard, naviguant avec aisance et brillance à travers ses études. James Potter, quant à lui, avait rejoint son oncle George dans la gestion de la boutique de farces et attrapes Weasley, tandis qu'Albus et Scorpius poursuivaient leur passion commune en s'engageant dans la formation des Aurors. Elie, dont l'intelligence rappelait celle d'une certaine Hermione Granger, attirait souvent les taquineries paternelles de Drago, qui ne manquait pas de souligner sa ressemblance avec la célèbre sorcière.
En effet, les visites régulières des Weasley et la présence constante d'Hermione avaient tissé des liens d'affection sincère, faisant d'elle une figure maternelle et une confidente pour Elie. Les moments délicats de la vie d'une jeune sorcière, que Drago aurait abordé avec maladresse ou embarras, étaient désormais le domaine d'Hermione, et il était soulagé de lui confier cette responsabilité.
La période des fêtes approchait, et pour la première fois depuis bien longtemps, les Malfoy et les Potter s'apprêtaient à célébrer Noël ensemble à Poudlard, un symbole fort de la réconciliation et de l'amitié entre les deux familles.
Un soir, alors que les ombres s'étiraient dans la salle commune de Serpentard, Léandre Milano, élève de sixième année au charisme indéniable, lança un défi audacieux aux Serpentards rassemblés.
« Quinze galions à qui arborera la Marque des Ténèbres pendant quinze jours, sans se faire prendre. »
Un murmure d'excitation parcourut la salle, brisant la quiétude habituelle.
« Année scolaire, pour préciser », ajouta-t-il avec un sourire suffisant.
Elie, agacée par tant d'insouciance, rétorqua d'une voix emplie de mépris : « Vous trouvez ça amusant ? Cette marque représente des souffrances incommensurables. »
« Oh, la petite Malefoy serait-elle trop effrayée pour participer ? Après tout, ton père est si familier avec la sienne, ça devrait être facile pour toi », lança un Serpentard avec un ricanement moqueur.
« Attention à tes mots. Tu serais moins arrogant si mon père entendait de telles inepties », répliqua Elie, les yeux étincelants de colère.
L'élève bravache jeta le sort et une imitation de la Marque des Ténèbres se dessina sur son bras, provoquant une vague d'admiration et d'effroi parmi les spectateurs.
« Qui d'autre relève le défi ? » défia-t-il.
Un à un, quelques élèves se lancèrent dans le pari, jusqu'à ce que la salle retombe dans le silence, les regards se tournant vers Elie.
« On dirait que la fille Malfoy est trop lâche pour... »
Avant même que la phrase ne soit terminée, Elie, poussée par un mélange de fierté et de défi, prononça la formule. La Marque apparut sur son poignet, provoquant un frisson collectif.
« Commence à compter tes galions, Milano, » dit-elle, sa voix trahissant une confiance qu'elle ne ressentait pas tout à fait.
Elie se retira dans son dortoir, les battements de son cœur résonnant à ses oreilles. Allongée sur son lit, elle contemplait la marque temporaire sur sa peau, consciente du jeu dangereux dans lequel elle s'était embarquée. Malgré son assurance affichée, elle savait qu'elle devrait maintenir son masque d'impassibilité devant professeurs et camarades pour garder son secret.
Le jour suivant, marquant la fin des cours avant les vacances de Noël, commença avec une dernière session de potions. Elie, habituellement attentive et précise, se trouvait distraite, son esprit tourmenté par le défi de Milano et l'image de la fausse Marque des Ténèbres imprimée sur son avant-bras.
Absorbée dans ses pensées, elle manqua de prudence en ajoutant des aiguilles de porc-épic à sa potion. Le Professeur Malefoy, d'un pas assuré, s'approcha d'elle, l'interrompant avec une sévérité paternelle.
« Elie Malefoy, veux-tu faire exploser cette salle ? Stoppe immédiatement avec ces aiguilles ! » Son ton trahissait à la fois l'inquiétude et l'autorité.
Elie, prise au dépourvu, remonta instinctivement sa manche, attirant quelques regards moqueurs. Elle se reprit rapidement, essayant de dissimuler son embarras sous une couche d'indifférence.
« Des poignées d'aiguilles ? Depuis quand ne sais-tu plus doser correctement ? » continua son père. « Tu n'as plus le temps de refaire ta potion. Tu me rendras un devoir sur l'importance de la concentration en cours. Commence tout de suite. »
La fin du cours approchant, Elie attendit que les cachots se vident avant de remettre son parchemin à son père, qui le survola d'un œil critique.
« Qu'est-ce qui t'arrive aujourd'hui, Elie ? Une potion comme celle-ci, tu sais bien la réaliser. Tu l'as même mentionné dans ton devoir. Tout va bien ? »
« Juste fatiguée, père. » Sa voix était teintée d'une lassitude feinte.
« Au point de sursauter à mon approche ? Ce n'est pas dans tes habitudes de manquer de concentration. »
« Désolée, vraiment. Je suppose que je suis juste stressée à cause des BUSE. »
Drago la regarda, ses yeux reflétant un mélange d'inquiétude et de compréhension. « Ne t'inquiète pas outre mesure. Tu es une élève brillante, Elie, surtout quand tu es concentrée. »
Elie lui offrit un sourire timide avant de quitter la salle de cours, son esprit encore tourmenté par les événements de la veille.
Elle retrouva Lily dans la Grande Salle, essayant de se fondre dans la conversation normale d'adolescentes, mais ses pensées vagabondaient ailleurs. Lily, toujours attentive, semblait remarquer son trouble, mais choisit de respecter son silence, se contentant de la compagnie de son amie, même si celle-ci était visiblement préoccupée.
La journée s'écoula, ponctuée de rires et de discussions, mais Elie se sentait déconnectée, tiraillée entre la culpabilité et l'appréhension des jours à venir. Lily, bien qu'observatrice, ne fit aucun commentaire, laissant Elie gérer ses pensées en silence.
VOUS LISEZ
Élie Malefoy : Suite alternative
FanfictionFanfiction Harry Potter oeuvre originale de J.K.R La vie est pleine de surprise, alors imaginez la surprise quand Drago père célibataire de deux enfants et Harry père divorcé de trois enfants se retrouvent à faire une collocation. Il n'y a pas d'h...