Chapitre 10

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Dans la salle de classe sombre et oppressante, les élèves de Serpentard prenaient place, chacun devant une pile de parchemin, plumes et encre noire. L'atmosphère était lourde, amplifiée par l'expression sévère de Drago Malefoy.

« Vous avez tous franchi une limite inacceptable en portant la Marque des Ténèbres, » commença Drago d'une voix chargée de colère. « Et croyez-moi, vous allez regretter d'avoir participé à ce pari insensé. »

Un élève de cinquième année, Watson, lança une remarque provocatrice : « Le directeur a l'air choqué par nos tatouages, mais il embauche un mangemort dans son équipe. »

« Monsieur Watson, votre insolence vous coûte 50 points. Doublez vos heures de retenue, » répliqua Drago, glacé. « Des objections supplémentaires ? »

Le silence s'imposa, pesant.

« Parfait. 50 points en moins pour chacun d'entre vous. »

Un garçon, Crabbe, tenta de calculer le total des points perdus, sans succès. Drago soupira : « 1050 points, monsieur Crabbe. Ajoutez les 50 de Watson, et cela fait 1100 points en moins pour Serpentard. Maintenant, passons aux conséquences. »

Il lança un regard avertissant vers les fauteurs de troubles, y compris Elie.

« Vous serez tous en retenue avec moi chaque soir et le samedi matin, pendant un mois. Watson, vous aurez le privilège de deux mois, en compagnie de Miss Malefoy. »

Elie afficha une expression d'incompréhension, mais Drago poursuivit.

« Ce soir, vous écrirez des lignes. » Il fit apparaître le texte au tableau. « Taisez-vous et écrivez sans interruption pendant quatre heures. La moindre infraction sera sévèrement sanctionnée. »

Les élèves lurent le texte, un long paragraphe sur la Marque des Ténèbres et ses implications mortelles.

« Combien de fois devons-nous écrire cela ? » demanda une élève, Pansy Parkinson.

« Autant de fois que nécessaire. Je suis insomniaque ces jours-ci à cause de certains trouble-fêtes, donc cela pourrait durer. »

Drago s'assit, observant ses élèves commencer leur tâche. Il posa son menton sur ses mains jointes, réfléchissant à la lourde responsabilité de ces retenues qu'il devait superviser. Après une heure, il ajouta :

« Si pour une raison qui ne me préoccupe pas l'un de vous se voit attribué une retenue durant cette période, vous effectuerez la retenue avec votre professeur en question et les heures que vous aurez manquées avec moi seront dument rattrapés. »

Le regard de Drago pointa le fils Crabbe avant de reprendre : « Je pensais que c'était évident, mais apparemment, la logique n'est pas le fort de tout le monde ici. »

L'atmosphère de la salle était électrique, chaque élève conscient des graves conséquences de leur acte irréfléchi, et Drago, malgré son irritation, ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde déception face à ce dérapage de sa maison.

Les heures passent lentement et les élèves sont exténués, mais ils continuent à écrire. Finalement, après 4 heures de travail acharné, cette première punition est terminée et Drago permit à ses élèves de quitter la salle de potion et d'aller se coucher. Il était minuit et Drago avait fini de corriger les devoirs de ces quatrièmes années ainsi que ceux des septièmes.

Après le départ des autres élèves, Elie s'approcha timidement de son père, Drago Malefoy, qui corrigeait les dernières copies. Elle demanda, hésitante :

« Pourquoi suis-je punie deux mois, père ? »

Sans lever les yeux, Drago répondit froidement : « Parce que tu es ma fille, Elieanor. »

Elie fronça les sourcils. « Et alors ? Quel est le lien ? »

Leur conversation s'intensifia, Drago se levant pour faire face à sa fille. Il lui expliqua que sa position en tant que père et directeur de maison le poussait à être plus sévère avec elle. Elie, frustrée, exprima son mécontentement, déclarant qu'elle continuerait à braver les interdits.

Drago essayait de lui faire comprendre la gravité de ses actes, mais Elie, débordant de colère, lui lança des mots tranchants. Chaque phrase était plus dure que la précédente, et Drago, bien qu'habitué à garder son calme, commençait à se laisser submerger par ses émotions.

Le point de rupture fut atteint lorsque Elie déclara qu'elle aurait préféré mourir avec sa mère plutôt que d'être la fille d'un mangemort comme lui. Ces mots frappèrent Drago de plein fouet. Luttant contre sa propre colère, il faillit gifler sa fille mais s'arrêta de justesse, conscient du poids de ses actes.

« SORS D'ICI ! RETOURNE DANS TON DORTOIR ! » hurla-t-il, sa voix tremblante de rage.

Élie ne répondit pas et quitta la pièce rapidement. En passant, elle bouscula Alexander Watson, qui avait assisté à toute la scène, caché derrière la porte. Drago, seul dans la salle, laissa éclater sa colère en frappant un chaudron avec une violence exacerbée, reflétant l'intensité de ses sentiments.

Dans la pénombre de la salle de classe Alexander Watson entra timidement dans la salle, indifférent au risque d'aggraver la colère de son professeur. Il s'approcha de Drago, prêt à affronter les conséquences de son intrusion, conscient de la tension palpable dans l'air. Watson savait qu'il prenait un risque, mais il était déterminé à affronter la situation, quelles qu'en soient les issues.


Drago Malefoy, semblait perdu dans ses pensées. Pour attirer son attention, il lança : « Même contre vous, la fonte reste plus forte. »

Drago, la main ensanglantée, leva les yeux vers Watson, son expression trahissant un mélange de douleur et d'agacement. « Que voulez-vous, Watson ? Vous venez vous réjouir de la détresse d'un mangemort ? »

Alexander, avec une assurance inattendue, sortit un petit sachet de sa poche. « Ce n'est pas Léandre qui a pris votre dictame, c'était moi, » confessa-t-il, posant le sachet près de Drago.

Étonnamment, Drago ne réagit pas avec colère. Il fixa Alexander, cherchant à comprendre ses intentions. « Vous en aurez probablement plus besoin que moi, » ajouta Alexander. « Je voulais retirer ma marque et j'ai pensé que quelques feuilles pourraient être utiles. »

Un silence s'installa, Drago pesant ses mots avant de répondre. « Vous suivez donc mes cours, après tout. »

Après un moment, Drago fit signe à Watson de partir, et ce dernier s'apprêtait à quitter la salle lorsque Drago l'interpella. « Watson ! »

Alexander se retourna. « Oui, professeur ? »

« Un conseil, n'ayez jamais de fille. Elles ont un don pour vous faire perdre la raison. »

Alexander sourit légèrement avant de répondre : « J'essaierai de m'en souvenir, professeur. »

Dans la salle commune, Alexander trouva Elie, en larmes. Ils n'étaient pas proches, chacun ayant une image préconçue de l'autre. Pourtant, ce soir-là, quelque chose avait changé. Alexander s'agenouilla auprès d'Elie, l'enlaçant dans un geste de réconfort. Elle ne le repoussa pas.

Après un moment de silence, Alexander proposa son aide. « Si tu as besoin de parler, je suis là. »

Elie répondit d'un sourire triste : « On dirait ma tante, arrête. »

Ils se séparèrent pour la nuit, Alexander la retenant un instant pour lui souhaiter une bonne nuit. Elie lui rendit son sourire, reconnaissante.

Les deux adolescents se dirigèrent vers leurs dortoirs respectifs, conscients que le lendemain, avec un cours de Défense Contre les Forces du Mal avec Harry Potter, ils auraient besoin de toute leur énergie. Ce cours promettait d'être particulièrement difficile, surtout après les événements de la soirée.

Élie Malefoy : Suite alternativeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant