Élie Malefoy : Suite alternative

Chapitre 20

Élie aurait tout donné pour être à la table de Gryffondor, et c'est ce qu'elle aurait fait en temps normal. Au repas quotidien, elle s'invitait à la table des rouges et or, mais pour les cérémonies officielles, comme la cérémonie de répartition, elle n'avait d'autre choix que de s'attabler parmi les Serpentards.

Élie était encore moins à l'aise dans sa maison qu'à l'ordinaire. Habituellement, elle se sentait juste seule, cette fois-ci, elle sentait même une réelle animosité parmi les élèves de sa maison, et cela n'allait pas s'arranger lorsqu'elle croisa le regard d'Alexander qui venait de rentrer dans la grande salle, un sourire sadique sur le visage du brun. Il vint s'asseoir à côté d'elle, l'encadrant avec un de ses amis.

« Ben alors Malefoy, je vais finir par croire que tu me fuis. Tu as passé de bonnes vacances, j'espère ? », dit le brun d'un ton non amical. Il ajouta entre moquerie et méprise : « Tu as eu de sales notes aux BUSEs... ça n'a pas dû être simple pour Miss Malefoy. En plus, on raconte que ton père a payé pour que tu aies un E en potion. »

Élie leva les yeux au ciel en voyant Alexander et son acolyte l'encercler ainsi. Elle voulait fuir Alexander, mais visiblement, il en avait décidé autrement, au grand désespoir de la jeune fille.

« Je te fuis moi ? Il faudrait que je t'accorde de l'importance pour cela, or ce n'est pas le cas. Tu n'es qu'un crétin qui se croit au-dessus du monde. Quant à mes vacances, c'est cool que tu t'en soucies, parce qu'elles étaient excellentes. Mes résultats aux BUSEs ne te regardent en rien, et pour le reste, pense ce que tu veux. Le temps où je me préoccupais de ce que tu pensais de moi est révolu, Watson. »

Bien qu'Élie semblât ne pas en démordre, au fond d'elle, c'était tout le contraire. Chacun des mots qui sortaient de la bouche d'Alexander atteignait leur cible avec succès.

« Tu n'es qu'une petite fille pleureuse, Malefoy... Tu essaies de te donner de la prestance, mais tu chiales dès que tu te crois seule. » Au fond de lui, il devait admettre que ce côté de sa personnalité l'avait pourtant séduit l'an dernier, mais rien ne devait entacher sa réputation à lui-même, même si c'était au détriment d'Élie.

« Pourquoi tu fais ça, Alexander ? Pourquoi tu te montres juste méchant alors que tu aurais pu aller t'asseoir avec tes amis stupides et me laisser tranquille ? »

Le cœur d'Élie se mit à battre de façon désynchronisée dans sa poitrine. Effectivement, ces fichues larmes menaçaient à tout instant pendant cette conversation, car Alexander était en train de l'humilier. Elle savait qu'elle ne faisait pas l'unanimité à cette table, mais peu importe.

« Pourquoi tu fais ça, Alexander ? Pourquoi tu te montres juste méchant alors que tu aurais pu aller t'asseoir avec tes amis stupides et me laisser tranquille ? " Répéta le brun en imitant une voix pleurnicharde censée représenter la voix d'Élie. Son acolyte répondit à sa place. « Parce qu'il a parié 20 galions que tu finirais le banquet en larmes. Moi je ne suis pas d'accord avec lui, j'ai parié 20 galions que ça prendrait juste 10 minutes. »

Les deux jeunes hommes se mirent à rire avant qu'Alexander regarde Élie en levant les sourcils avant de lui faire un sourire sadique dont il avait le secret. Le regard d'Élie chercha celui de son père à la table des professeurs, mais il semblait occupé à discuter avec Neville Londubat. Elle soupira intérieurement.