Layla

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« Layla, viens par ici » me dit Alia en prenant ma tête entre ses bras.

« Ne t'en fais pas ça va aller, ce n'est qu'une passade, une mauvaise phase.
Tout va s'arranger. » continue Alia en s'éloignant de moi, me regarde toujours avec un voile de tristesse et m'essuies mes larmes.

Je ne veux pas jouer aux dures mais je déteste pleurer.
Surtout en présence d'autres personnes.
Ma mère m'a toujours dit que c'était pour les faibles et que si je voulais devenir une grande dame comme elle, il faudrait que j'apprenne à gérer mes émotions.
Notamment mes pleures.
Plus vous dites ce genre de phrase a une enfant en bas âge.
Plus elle y croit et finit par ne plus montrer ses émotions.

«  Ça me gêne de pleuré en cours et en plus face à toi Alia..., je fais une pause, me ressaisie et lui souris puis j'essuie mes larmes avant de me lever prendre mes affaires et commence a partir. Dans un dernier soupire je lui balance un mot.
Au revoir Alia on se retrouve demain si Dieu veut.»

Je ne lui laisse pas le temps de me dire quoique ce soit.
Cette situation est déjà plus que embarrassante.

Je descend les escaliers avec empressement et arpente les longs et sinistres couloirs de la fac, avant de sortir de l'université.
Je me dirige vers le parking réservé aux étudiants et prend ma voiture : une mini cooper noir.

Au bout de 20 minutes j'étais enfin arrivée chez moi, tout le trajet je ne faisais que de pleurer.
Certes je me plaignais énormément au début de ma relation sous contrat avec Ivan mais je n'avais jamais encore trouvé le temps de me poser et de pleurer.
Tout est allé trop vite, beaucoup trop vite.
Je n'est pas eu le temps de réaliser réellement que je m'étais marier.
Et de force, pour couronner le tout.

Comme si cela n'étais pas suffisant.

Je descend de ma voiture et me dirige vers la porte d'entrée.
Cette fois-ci je ne prend pas la peine de toquer et je rentre immédiatement.
Arrivée a l'intérieur du manoir je vois Ivan sortir d'une pièce.
Qui semble être les toilettes?
Il me regarde, je le regarde, nous nous regardons.
Puis je tourne la tête et m'apprête à monter les escaliers.

« Layla! Je sais que je n'est pas le droit de vous poser des questions sur votre vie privée.., il fait une pause, reprends son souffle et continue sa phrase.
Je voudrais savoir où allez-vous chaque matin ?
Vous partez au petit matin et revenez que tard dans l'après-midi.»

Je me stoppe et me retourne face à lui.
Je ne comprends pas.
Une chose m'a assez dérangé dans ses dires.

"Je n'est pas droit de vous poser des question sur votre vie privée "

Comment ça ? Tu es quand même mon mari.

« Monsieur Micochevick, cela m'étonne que personne ne vous a mit au courant du fait que je continue d'aller à la fac de journalisme.
Je poursuis encore mes études.
Je ne souhaite pas être dépendante de vous.
Sur ce. »

Je lui tourne mes talons et monte hardiment les escaliers sans lui offrir un regard.
Je sens pourtant un regard sur moi.
Il semble assez troublé.

Je repense à tout cette journée allongée sur mon lit.
Qu'est-ce qu'elle a était longue et éprouvante, j'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil pour retrouver mon énergie.
Être anxieuse est tellement dure au quotidien.

Je soupire et me couvre avec la couverture.
D'un coup la porte s'ouvre et je tombe sur Ivan.

Maintenant que j'y pense je devrais lui poser la question.
Ça fait un moment que j'y pense.
Et ça me brûle les lèvres de lui demander, je ne veux pas paraître comme une femme qui s'inquiète pour son mari.
Car le miens est fictif.

« Monsieur Micochevick, le canapé est-il suffisamment confortable pour vous ? Ou avez-vous des complications durant votre sommeil ? »

Oui j'ai pris mon courage au lendemain et je lui est demander.
Qu'est-ce qu'il m'a prit? Maintenant il me regarde avec les yeux écarquillés et la bouche fermée.

A croire que je ne peux pas me montrer affectueuse avec les gens de mon entourage.

*

« Eh bien je ne m'attendais pas à cette question de votre part.
Mais ne vous en faites pas Layla je dors bien. »

Purée mais qu'est-ce qu'il m'a pris de dire ça ?
A peine la phrase sortit que je regrette de l'avoir dis.
Moi qui rêve chaque jour et nuit de dormir sur le lit.
Je n'en peux plus je dois trouver une solution sinon je crois que je serais en mauvaise humeur pour le restant de me vie si je ne dors pas bien.

« Je vois » me dit-elle avant de se retourner de l'autre côté et semble dormir.

« Attendez Layla.
Je pense que maintenant j'irais dormir dans la chambre d'amis. »
Elle se trouve face à moi désormais et me fixe pendant quelques secondes avant de murmurer :

« Si cela vous convient, bonne nuit Monsieur Micochevick.»

Sur ses paroles je prends mes affaires et sors de la chambre en essayant de faire un minimum de bruits.
Puis je parcours les couloirs blanc et lumineux et me retrouve enfin devant la chambre.

Pourquoi ne pas avoir fait cela depuis le début ?

Car j'espérais que dormir avec elle aurait pu améliorer notre relation..

MicochevickOù les histoires vivent. Découvrez maintenant