Mia

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Au même moment : Philadelphie ; 00h46

-« Mais Mia je t'es déjà dis que je ne pouvais pas pour l'instant, je t'en supplie sois patiente. »

Me voilà à nouveau dans une embrouille avec mon petit ami : Léo Paul.

Le sujet de notre dispute ? Les dettes.

-« Mia s'il te plaît regarde de moi, on va y arriver d'accord..? »

Je ne veux plus répondre à ses questions plus que débile et sans sens.
Je n'est qu'une envie : tout oublier.

-« Mia... Je suis sincèrement désolé, mais tu sais avec la fac, le loyer, et la nourriture on a pas assez d'argent pour rembourser nos dettes. »

Il croit que je ne le sais pas ?

Pourquoi Layla et Alia n'ont pas ce genre de problème ?
Pourquoi depuis que je suis née je dois me coltiner les épreuves les plus durs ?
Pourquoi ?

N'ai-je pas droit au bonheur moi aussi ?

-« Je t'aime Mia. »

Pourquoi quand il me dit ces mots là mon cœur ne cesse de se gonfler d'amour pour lui ?
C'est à cause de son idée stupide d'emménager ensemble que nous en sommes là.

Sans lui ma vie aurait été meilleur.

Mais pourquoi je n'arrive pas à le détester ?

Suis-je autant une incapable pour ne pas savoir gérer mes émotions ?

-« Je t'aime aussi Léo mais je n'y arrives plus » murmurais-je entre mes pleures.

Il me prend entre ses bras et me dit des mots doux, des mots d'amour, des mots de promesses.

« promesse » on ne fais pas de promesses quand on a pas la certitude de les réaliser.

Je hais plus que tout ce mot dû à mon père.

Il me faisait tous les jours des promesses, qu'il ne tenait jamais.

Promesse est un synonyme d'espoir, un simple mot qui nous produit des rêves sans fins.

Mais combien on été réalisé ?

Aucun.

Je soupire et passe une main dans mes cheveux bruns et bouclés.
Je me rend compte qu'on est tous les deux assis par terre.
Comme deux animaux perdus au beau milieu d'une forêt.

La forêt est pour nous alors très épaisse et sans fond.

Un peu comme mon amour pour lui.

J'essuie le mascara qui m'avait laissé des marques et me détache de son étreinte.
Puis on se fixe et je décide de parler.

-« Léo, je n'aime pas quand tu emploie le terme "promesse ". Cependant je veux y croire.. Alors ne me déçois pas s'il te plaît. »

Je l'attrape et l'embrasse vigoureusement.

Durant notre baiser je lui transmet toutes mes peurs et craintes.
Je veux pas qu'il se dise que c'est dans la poche.
Non.
Même si je lui dis clairement que je l'aime..

On se retire et nous nous câlinons.

-« Mia même si nous traversons une mauvaise passe, nous allons y arriver, je te l'assure. »

Je ne me vois pas sans lui.

-« Tu as raison Léo, dans chaque couples il y a des mauvais phases. Le plus important c'est de communiquer et d'y arriver. »

On se regarde dans les yeux l'un et l'autre.
On peut dire que nous communiquons de cette manière là aussi.

Je me lève et je l'entraîne avec moi dans notre lit.

Nous nous endormions ensemble collé serré tel que des oisillons dans un nid remplis de serpent qui souhaite nous manger.

-« Mia si tu savais à quel point je t'aime. »

-« Léo si tu savais à quel point je veux te faire ressentir mon amour envers toi. »

Le lendemain: 8h52.

Oh ce foutu réveil, qui me rappel chaque matin que je dois aller travailler si je veux que Léo et moi nous nous en sortions.

Je travail dans un café miteux à quelques rues de la fac.
Léo aussi travail mais en tant que stagiaire dans une banque.
On pensait que si il travaillerait dans une banque on allait gagner beaucoup mais on est toujours dans les choux.

-« Léo on doit se préparer allons-y. »
Chaque matin c'est un supplice, pour nous les personnes vivant en dessous du smic.

Léo gémit et je lui donne quelque tapette sur son épaule et ainsi au bout de 5 minutes de torture il décide enfin de quitter le lit.

-« Mia je t'es déjà dis que je n'aimais pas que tu me réveilles comme ça. »

Et c'est reparti pour un tour.
Chaque matin, toujours les mêmes disputes.

-« Léo tu veux vraiment qu'on en reparle ? On a pas le choix. Nous devons travailler alors va prendre une douche et met ton costard. »

Il soupire et pars dans la douche.
20 minutes plus tard il était déjà sortit et c'est donc à mon tours de prendre ma douche.

Durant ces 20 minutes j'ai fais le petit déjeuner.
Monsieur ne sort pas de l'appartement sans manger.
Moi je suis tout le contraire.

"Les opposés s'attirent ", c'est vrai.
Léo et moi on est clairement la représentation de cette phrase.

Je sors de la douche et nous nous préparons.

45 minutes plus tard nous venions à peine de quitté cet appartement lugubre et sinistre.
Il me donne la nausée.

-« Bon à ce soir ma chouquette. » me dit-il en me mettant la tête sur et en me faisant un bisous sur mon front. Puis il s'éloigne.

Ma parti s'éloigne de moi pour notre avenir.
Oui notre avenir.

-« Au revoir mon chou passe une incroyable journée! » cris-je en remuant ma main droite.

C'est à mon tour de lui tourner le dos et de marcher jusqu'au café.

Café : Aime ta femme comme le café.

Je ne comprends toujours pas le nom de l'enseigne.
Que c'est sexiste. Et personne ne dit rien.
C'est tout à fait normal selon eux.
Un café a l'image du patron.
Ce gros bourrin.
Il me dégoûte.

..:-« Oh ! Bonjour Mia comment vas-tu ? Tu as quitté ton copain? »

Et le revoilà à nouveau à me demander si j'ai quitté mon petit ami.
Pourquoi ? Car c'est un gros obsédé.

Ce patron est en fait le proprio de l'appartement, il sait pertinemment que nous vivons dans la précarité et s'en contre balance.
C'est lui qui m'a proposé ce travail sachant que j'étais en manque.
Je n'avais pas le choix alors j'ai sauté sur l'occasion, me voilà maintenant entre ses mains.

Sans aucun échappatoire.

Comment elle Layla, vit-elle depuis qu'elle a un mari riche ?

MicochevickOù les histoires vivent. Découvrez maintenant