• Chapitre 6 •

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Me voilà seule ! Après deux jours à refaire chaque matin le trajet jusqu'à mon école, puis à découvrir tous les points importants de Toulouse : boulangerie, pharmacie, poste, hôpital, gendarmerie et j'en passe, Maman est repartie avec Luke dans sa...

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Me voilà seule ! Après deux jours à refaire chaque matin le trajet jusqu'à mon école, puis à découvrir tous les points importants de Toulouse : boulangerie, pharmacie, poste, hôpital, gendarmerie et j'en passe, Maman est repartie avec Luke dans sa Creuse natale. Elle a fini par s'apaiser, sûrement en s'apercevant que ma mémoire était loin de me faire défaut et que j'étais apte à survivre dans le bus et le métro. Son départ a toutefois été ponctué de quelques larmes et quelques excuses. Ma rancœur a fini par complètement s'effacer. Au delà du fait que je ne sois pas l'enfant le plus facile à vivre, je suis aussi et surtout la première, et certainement la seule, à partir aussi loin du cocon familial.

Installée à mon nouveau bureau, Teddy en boule sur mes genoux, je suis en pleine partie de Scorn. Quand je joue, ou bien quand je dessine, je suis totalement dans un autre monde. C'est pour ça que ça me fait du bien. Ma mère et les psy disent que je fais de la dissociation pour mieux réussir à affronter mon trouble. Moi je pense seulement que c'est le seul moment où je peux me détendre, sans avoir l'impression de tout ressentir puissante 1 000 : le toucher des tissus, de mes propres cheveux, un son, une odeur, un sentiment... Je suis là et c'est amplement suffisant.

– Néra !

Je ne sursaute même pas en entendant mon prénom, je me contente de répondre par un bruit de bouche, les yeux rivés à mon écran.

– Ça fait cinq minutes que je tambourine à ta porte, tu n'as rien entendu ? Je croyais qu'il t'était arrivé un truc.

Le même son sort à nouveau de mes lèvres, à moitié couvert par les cliquetis de mon clavier.

– C'est un « mmh » oui ou un « mmh » non ?

Concentrée sur l'écran, je ne change toujours pas de discours.

– Je voulais juste te dire que j'allais à la salle, on pourra manger un truc ensemble quand je reviens si tu veux.

– Mmh...

Un monstre humanoïde fonce sur moi. Avec acharnement, je clique à plusieurs reprises et me mord la lèvre presque à sang. Cela fait plusieurs parties qu'il me coince, me tue et de ce fait, je n'arrive pas à aller plus loin. Aujourd'hui, je vais le vaincre !

InconcevableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant