• Chapitre 5 •

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Tout l'été a été similaire à aujourd'hui

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Tout l'été a été similaire à aujourd'hui. Un instant, Maman est encourageante, heureuse et plus que partante pour que je vive à Toulouse ; celui d'après, elle est en colère, remet en cause ma décision et souhaite que je lui obéisse. J'ai beau lui en vouloir, une part de moi sait que c'est sa peur qui parle. J'aimerai qu'elle arrête et qu'elle me fasse confiance. Seulement, les choses ne sont pas aussi facile. Elle ne voit pas le bon côté de mon départ et de mon indépendance. Elle va pouvoir vivre pour elle, avoir le temps et les activités qu'elle souhaite, sans se soucier de moi et vice versa. Pour la première fois depuis son divorce, elle va enfin pouvoir reprendre une vie pour elle, pourquoi ne veut-elle pas s'en rendre compte ?

Mes vêtements sont rangées dans l'armoire. Mon ordinateur est installé sur le bureau. Mes draps jaunes et oranges ont remplacés ceux unis de Victor. Mes photos et mes babioles décoratives sont réparties un peu partout dans la pièce. La litière, la nourriture et les jouets de Teddy sont installés. Et Teddy lui-même est enfin sorti de sa caisse, a fait trois fois le tour de la chambre d'un pas mal assuré et a fini par revenir se coucher sur le lit à côté de moi, où je suis assise en tailleur.

– Être un chat serait mille fois mieux. Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as.

Ma boule de poils gris se met à ronronner dans son sommeil. Sa petite patte glisse sur sa tête pour laisser apparaître son nez, puis son œil. Je souris face à son air si mignon et ne peux m'empêcher de passer ma main sur son pelage. J'ai Teddy depuis trois ans seulement, pourtant il est le plus grand soutien émotionnel que je n'ai jamais eu.

Quelques coups délicats se font entendre contre ma porte. Je soupire, le moment de répit et de solitude aura été de courte durée. A contre cœur, je m'éloigne de mon chat et traîne les pieds jusqu'à l'entrée de ma chambre. Alors que je m'attends à trouver ma mère derrière la porte, c'est en fait Victor. Il fait un pas en arrière pour se mettre au milieu du couloir, à une distance raisonnable de moi. Il sourit l'air gêné, je me penche pour être sûre qu'il est bien seul. Personne à l'horizon, je distingue seulement le bras de ma mère, toujours attablée dans le salon.

– On va aller manger au restaurant.

Perplexe, je reprends ma position initiale et acquiesce. Victor ne dit rien de plus, alors que j'attends un peu plus d'informations de sa part. Est-ce que « on » c'est moi aussi ?

InconcevableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant