Pour la première fois de sa vie, Néra se voit accorder un peu de liberté par sa mère. Elle accepte de la laisser partir continuer ses études à Toulouse, à 400 km de chez elle et de tout ce qu'elle connait. Mais, voilà qu'elle lui impose une colocati...
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Est-ce que je suis en train de mourir ? Est-ce que mon cœur s'emballe parce que j'ai un problème ou est-ce qu'il s'emballe parce que je panique ? Pourquoi est-ce que je panique ? J'ai mal dans mon bras gauche, c'est signe de crise cardiaque. Peut-être que c'est pour ça que mon cœur bat vite, parce que je fais une crise cardiaque. Une crise cardiaque ou peut-être un AVC. Je devrais prévenir Victor ou appeler les pompiers. Non, non, non, je connais toutes ses sensations, c'est une crise de panique et je ne fais que l'accentuer en devenant parano.
Assise sur le bord du lit, j'essaye de calmer ma respiration. Ma gorge est sèche et j'ai du mal à déglutir. Ma tête tourne. Mes membres sont engourdis et, en même temps, c'est comme si je sentais chacune des particules de mon corps. Je déteste cette sensation bien trop familière. Je pose mes doigts dans mon cou et sens les battements de mon cœur. Il est définitivement trop rapide. Par précaution, je tends mes bras devant moi et vérifie qu'aucun des deux ne retombent mollement contre mon flanc. Rien ne se passe. Ce n'est donc pas un AVC, enfin peut-être. Je souris et palpe mon visage. Je crois que mes lèvres se redressent de la même façon des deux côtés, mais je ne suis pas vraiment sûre.
Non, il faut que je me calme. C'est définitivement une crise de panique. Une grosse crise, comme je n'avais pas fait depuis longtemps, mais bel et bien une crise de panique. Rien de plus rien de moins.
Dans un effort surhumain, je me redresse, laisse mes épaules retomber et respire calmement, les yeux fermés.
– Oublie tes erreurs et tes peurs,
Je les efface*
J'expire et continue de fredonner :
– A chaque faux pas que tu feras
Je tomberai à ta place
Des larmes me brûlent les yeux, mais je lutte pour les ravaler. Mon anxiété n'a pas de pouvoir sur moi.
Mal assurée, je pose mes pieds au sol et me lève. Je me berce doucement de gauche à droite, tout en avançant vers la porte. De façon incontrôlable, je commence à me gratter le ventre. Je chante :