• Chapitre 24 •

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 Les regrets, les remords, la culpabilité et la honte

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 Les regrets, les remords, la culpabilité et la honte. Tous ces sentiments me remplissent. J'ai envie de rentrer à la maison. Je ne suis pas faite pour tout ça. Ce lieu est un nid à crise autistique. J'ai été stupide de croire que ça pourrait aller. J'ai été trop vite. La soirée chez Eugène était suffisante, c'était une première dans mes capacités. Un bar plus proche de la boite de nuit, ça s'était hors de portée. Ma mère me tuerait si elle savait et je crois bien qu'elle va le savoir.

Dans le flou, je cligne des yeux, les plisse, les fermes et essaye de me convaincre que c'est ma crise qui me fait halluciner, ce ne serait pas la première fois. Les sourcils tellement froncés qu'ils se touchent presque, le regard noir qui vous glace sur place, les narines frémissantes et les lèvres tellement pincées qu'il doit en avoir mal, Victor me fait face.

– Qu'est-ce que tu fais là, Néra ?

Je lis ces mots sur ses lèvres plus que je ne les entends. Encore une fois, je cligne des yeux pour me reprendre. Il me faut quelques secondes avant de réaliser que sa main encercle mon poignet, quelques autres pour aboutir à une réponse à sa question :

– Je vis ce que ma mère m'a empêché de vivre avant.

Et, je le regrette. Mais ça, je ne lui dirais pas.

Son visage se rapproche du mien. Son air ne change pas. Il persifle :

– Et tu crois vraiment qu'une boîte de nuit c'est une bonne idée ?

Il sait que j'ai fait une crise et c'est pour cela qu'il a choisi ces mots. Pour tromper les apparences, je me redresse et le force à lâcher mon bras.

– Qu'est-ce que tu fais là toi d'abord ? Tu me suis ?

J'espère le désarçonner, le forcer à me laisser faire mes erreurs, seulement, sans même réfléchir, il me répond :

– Je viens tout le temps ici, c'est justement là que j'ai rencontré Marjo.

Cette réponse pourtant anodine me fait l'effet d'un coup. De nouveau, je chancelle et cogne une personne derrière moi. Des mains se posent sur mes hanches et me serrent plus près d'un corps. Mon assurance s'évapore. D'un regard, j'implore Victor de me venir en aide. Il n'a pas eu besoin que je le demande. Sa main passe à côté de mon visage. La pression sur mon bassin disparaît. Celle sur mon cœur s'atténue. Sans même réfléchir, je me précipite derrière Vic, comme s'il pouvait être mon bouclier.

InconcevableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant