• Chapitre 7 •

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 Victor ne m'a pas reparlé et moi non plus

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 Victor ne m'a pas reparlé et moi non plus. Je ne l'ai pas revu de la journée, ni même de la soirée. Je me suis noyée dans mes jeux et mes dessins, en m'interdisant de penser à lui et m'interdisant encore plus de penser aux souvenirs douloureux qu'il avait réveillé. Parce qu'il a raison, il me connaît plus que ce que je veux admettre et ça m'effraye. Ça m'effraye parce que j'ai peur de ce qu'il peut faire de mes faiblesses et de mon passée. La preuve étant qu'il vient justement de rouvrir mes blessures pour mieux prouver ses arguments.

Lentement, j'ouvre les paupières et secoue le bras engourdi qui est posé sur mon front. Je mets quelques secondes à reconnaître la pièce dans laquelle je me trouve et quelques unes de plus à me rappeler les événements des jours précédents. Plus fatiguée que lors de mon couchée, je reste encore un peu au lit, le temps que tout revienne en ordre. J'ai toujours un temps d'adaptation le matin au réveil, à cause des somnifères. Comme dirait ma grand-mère : je suis dans le pâté !

Et, en parlant de pâté, Teddy pousse un long miaulement. Les yeux à moitié ouvert, je me tourne vers la provenance de son cri. Assis devant la porte, il m'attend et tourne sa petite tête sur le côté, l'air de me dire « bouge toi sale marmotte, j'ai faim ».

– Encore deux minutes...

Je referme les paupières et roule sous ma couverture lestée. Il fait sûrement déjà 30 degrés, mais je ne peux m'imaginer dormir sans être recouverte. J'ai besoin de ce poids, qui me donne l'impression étrange d'être dans un nuage.

Teddy se fait de nouveau entendre. Je grogne en resserrant la couverture sous mon menton. Ce n'est sans compter sur l'acharnement de mon animal de compagnie. Voyant que ces cris ne me font pas me dépêcher, il saute sur le lit et grimpe sur moi. Je râle, il s'obstine et viens me donner des coups de tête. Je ronchonne :

– Ça va, j'ai compris... J'arrive.

La tête lourde, je jette la couverture sur le côté et m'assois au bord du lit. J'essaye d'y aller petit à petit, il ne faut pas trop m'en demander non plus.Teddy revient à la charge et se frotte après mes pieds qui pendent dans le vide. Le sommier est assez haut et le matelas épais, ceux-ci couplait à mes jambes courtes ne va pas en ma faveur, mais bon sang que ce lit est confortable. Lorsque je me serai habituée complètement à ce nouvel environnement, je pense que je réussirai à faire mes meilleurs nuits.

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