Face 10

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/!\ cette partie contient l'énonciation de tca et de crise d'angoisse. Pour toute personne mal à l'aise avec ces sujets ne lisez pas !

Chapitre partiellement corrigé

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Aiden



Rentré chez lui, Aiden rangea les produits qu'il avait acheté tantôt  puis se dirigea vers la cuisine. Il était déjà 18h30 et se dit donc qu'il était peut-être temps de préparer un petit quelque chose à manger. Il prit un moment pour réfléchir à son dîner et se dit qu'une salade verte avec quelques tomates cerises et un petit bout de poulet qu'il avait fait cuire la veille ferait certainement l'affaire. En dessert une pomme comme à son habitude.

Aiden n'aimait pas trop manger le soir, il n'aimait pas manger tout cours en fait. C'est pour cela certainement qu'il mettait autant de temps à réfléchir sur quelque chose d'aussi simple qu'une salade composée. Cependant même si la nourriture n'était pas sa priorité, il n'avait d'autre choix que de manger un peu pour pouvoir suivre ses cours le lendemain.

Une fois tous les aliments préparés, le jeune homme se posa sur son canapé et regarda un moment le contenu de son assiette. Il souffla un peu pour se donner du courage et commença à consommer par petites bouchées les éléments faibles en calorie déposés dans son contenant. Il mit bien trente minutes à finir son assiette, il prit sa pomme et en coupa la moitié qu'il recoupa en quart. Il était plus simple pour lui de manger par petits morceaux, cela lui permettait de se rassasier plus rapidement.

Cependant, ce soir là ne se passa pas comme d'habitude, alors qu'il aurait terminé sur sa pomme, il découvrit un paquet de gâteau qu'une de ses amis avait laissé quelques jours plus tôt sur le petit plan de travail de sa cuisine. D'une pulsion soudaine, il commença par en manger un, plus deux, puis trois jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun. Quand tout ce calma et qu'il se rendit compte de son geste, se sont les voix dans sa tête, tonitruantes qui se mirent à jaillir de part et d'autre. Qu'avait-il fait ? Il n'avait pas pu se contrôler et voilà que la culpabilité refit surface, plus puissante que jamais.

Il se mit à trembler, une crise d'angoisse plus proche que jamais, le souffle court il s'enferma dans ses toilettes. Il se mit dans un coin, en boule de balançant d'avant en arrière essayant en vain d'oublier ce qu'il venait de se passer. Il allait prendre du poids, c'était terrible, qu'allaient dire les gens s'ils voyaient ses quelques grammes en trop ? Non décidément ce n'était pas possible. Les larmes vinrent ensuite, incessantes, insatiables. Les voix étaient encore là, toujours plus fortes, encore plus fortes, encore et toujours, elles étaient si bruyantes qu'elles lui faisait mal au crâne.


- Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi j'ai fait ça ? C'est un cauchemar...


La démence semblait s'être emparée de lui. Dans sa tête tout faisait trop de bruit. Il en avait marre de les entendre, ses murmurations insaisissables. Elles résonnaient par millier, elles semblaient se multiplier, encore et encore sans jamais s'arrêter, ça lui donnait des vertiges tant elles étaient omniprésentes. Il avait bien tenté désespérément de poser ses mains sur ses oreilles mais rien à faire, il les entendait encore.

Il ne voulait qu'une chose, que tout s'arrête il voulait se réveiller d'un mauvais rêve et repartir de zéros. Mais voilà, la vérité était bien là, il s'était empiffré de sucreries, d'aliments malfaisants pour la santé, des aliments qui allaient le rendre plus hideux qu'il ne l'était déjà. Il sentit son ventre, ses cuisses, son double menton grossir. Il se trouvait faible et dégoûtant. Mon dieu qu'il se répugnait à cet instant !  Ses pleures redoublèrent et ses soubresauts également. Il ne savait pas combien de temps il était resté ainsi, pathétique dans ses toilettes tirailler par ses élucubrations sépulcrales, ce n'était certainement que des minutes qui lui paraissait devenir des heures.

Puis alors qu'il était enseveli sous cette cacophonie, une image vint, une fleur. Un dessin fait par une certaine personne. Il se se souvenait plus de qui, à cette instant son esprit était embrouillé. La seule chose dont il se souvenait n'était autre que la finesse de ces traits et du sentiment familier qu'il avait en se la remémorant. Instinctivement,  ses pleures se calmèrent et sa respiration devint plus douce, encore irrégulière mais plus gérable.

Il regarda ses mains, elles tremblaient encore. Il resta un moment assit, les yeux dans le vide. Il était fatigué, très fatigué, il n'en pouvait plus et cette crise l'avait éreintée. Après un quart d'heure, il décida de lever.  Lentement, il se dirigea  dans sa chambre en traînant. Il avait prit une mauvaise position et les fourmis dans ses pieds n'avaient de cesse de le ralentir.

Une fois dans sa chambre à coucher il ne se changea pas, effrayé de voir ses quelques boulets en trop. Il s'allongea sous ses couvertures, en boule, tenant avec lui la peluche qui l'accompagnait depuis petit. Ses yeux se fermèrent tout seul épuisé de cette crise impromptue. Cependant, avant que Morphée ne viennent complètement le bercer, deux pensées lui vinrent subitement. La première de ne plus reproduire ce qui venait de se passer et diminuer davantage ses portions, la seconde celle de s'endormir et de ne pas se réveiller le lendemain matin




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Un chapitre plus court que les précédents mais nécessaire à l'avancement de l'histoire. En espérant tout de même qu'il vous aura plu !



∆ HOPE ∆

Domino [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant