Chapitre 63

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Point de vue Summayah.

Cela faisait deux mois que j'étais mariée à Djamil. Je vivais ma meilleure vie avec ma petite famille. Djamil nous idolâtrait, du matin au soir il cherchait à nous rendre heureuse et nous mettre dans d'excellentes conditions sa fille et moi.

Mes affaires marchaient à perfection mashala. Concernant l'autre pimbêche, je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis lors la peur planait au dessus de ma tête. Même au bureau nous nous croisions très rarement. Et c'est tant mieux.

Avec les filles, nous avions créé un groupe WhatsApp pour communiquer tout le temps puisqu'il était quasi impossible qu'on se voit souvent avec nos familles et boulots respectifs. Nous partagions des astuces et bons coins pour plaire à nos maris et surtout ne pas tomber dans la routine et faire revivre notre foyer.

De mon côté j'alliais vie de famille et vie professionnelle avec brio grâce à l'aide et la compréhension de mon très cher époux. Je me débrouillais pour m'occuper moi même de ma chambre conjugale et de faire les repas de mon mari le week-end et la plupart du temps je lui faisais son dîner en semaine.

Sur le plan sexuel, mon couple était au top. Je n'ai jamais vécu de pareilles sensations. Je confirme l'adage wolof « seuy nekhoul, seuyatt mo nekh ». (Le remariage est plus exquis que le mariage) Djamil me faisait visiter quasiment tous les soirs et même les matins le septième ciel. Moi de mon côté je ne lésinais pas sur les astuces et moyens pour le rendre fou.

Hadjara me faisait des scènes de jalousie. Elle ne voulait pas que j'approche son père. C'était très marrant ma fille voulait en quelque sorte me volait mon mari. Le matin même pour me faire un bisou avant leur départ c'est tout un problème. Le pire elle n'appelait plus son père papa mais babe ou Kilifeu gui, et ce même en public. Le pauvre Djamil était tout gêné mais moi ça me faisait rire. Et moi sa mère elle m'appelle princesse. Il suffit que je m'asseye sur les jambes de son père ou que je me couche sur ce dernier pour qu'elle sorte de ses gants. Je ne cessais de la provoquer, attitude puérile de ma part mais je ne pouvais m'empêcher de le faire.

Il faut impérativement qu'elle ait un petit frère pour qu'elle sache qu'elle n'est pas le nombril du monde cette petite fille gâtée par oumou et son père. En parlant de grossesse, je pense que ce n'est pas encore d'actualité puisque j'ai vu mes règles durant ces deux derniers mois au grand désarroi de Djamil.

Par ailleurs Aicha a accouché d'une mignonne petite fille deux semaines après notre mariage. Elle a fait un grand baptême. La fête fut belle. Moussa a donné à sa fille le nom de Amsa en hommage au rôle de mère  qu'elle occupe dans la vie de sa femme. Nous étions tous heureux pour cette dernière qui vraiment mérite cet hommage.

Un autre fait c'est produit durant ces deux derniers mois. En fait il y a de cela trois semaines. Djamil m'a appelé pour m'avertir qu'il venait me prendre alors que j'étais au bureau sans aucune explication. Une demi heure après il m'avait encore rappelé pour me demander de descendre car il était en bas. Intriguée je suis partie le rejoindre dans sa voiture. Il me prend les deux mains et me regarda longuement. Sur le coup j'ai paniqué et j'ai pensé au pire

~moi: babe que se passe t il ? Tu me fais peur

~lui: au fait j'ai un service à te demander

~moi: mais tu sais que je fais tout ce que tu veux.

~lui: c'est promis ?

~moi: oui tu le sais bien. Pourquoi tu prends cet air sérieux?

~lui: je veux que tu m'accompagne à la clinique al amine. Ta grand mère est hospitalisée là bas et elle...

Je retire automatiquement mes mains et croise mes bras sur ma poitrine avant de tourner ma tête de l'autre côté

~lui: babe s'il te plaît regardes moi.

Entre ombres et lumières Où les histoires vivent. Découvrez maintenant