Entre ombres et lumières

Chapitre 36

Point de vue Summayah

Papa: Summayah mon patrimoine mon Tout mon univers tu es tout ce que je possède sur cette terre. Tu es mon trophée sans ton existence ma venue sur terre serait que perte de temps. Heureusement que je t'ai toi. Tu a été ma motivation. Tu devais te nommer Hadjara en hommage à une amie que j'ai perdu de vue et qui m'étais très chère. Mais pendant la grossesse de ta mère j'étais encore entrer de faire mon activité favorite.
Tu sais que ton vieux papa était très adepte de lecture. Je lisais un livre sur les compagnons du prophète salalahou aleyhi wa salam quand l'histoire de Summayah me marqua jusqu'à me faire pleurer. Je vais te raconter pourquoi elle a mérité que tu portes son nom. Même si Hadjara ainsi que son homonyme sont de braves et valeureuses dames il fallait que dans mon cercle il y ait une Summayah.

Summayah bint Khayyat était la mère de Ammar ibn Yasir l'un des compagnons les plus proche de Muhammad salalahou aleyhi wa salam. Elle était une esclave de Abu Hudhayfah. Elle rejoindra avec son fils la cause de l'Islam, dès le début de la période d'Al Arqam. Ils font partie de la liste des sept premiers à rejoindre publiquement l'Islam donnée par Abdullah ibn Masud, avec Muhammad, Abu Bakr, Bilal, Suhayb, et Miqda.
Elle subit les pérsécutions avec son fils, celles-ci ciblant en particulier les personnes des classes pauvres, sans protection. Après avoir été torturée par Abu Jahl, un des chefs mecquois, elle est tuée devant son fils. Et quelle mort ! Elle était en état très avancée de grossesse on attacha quatre chameaux d'autres on dit chevaux  a chacun de ses membres inférieurs comme supérieurs. Malgré la torture elle refusa de renier l'Islam. Les mécréants frappèrent alors les animaux qui courrurent chacun dans une direction différente décomposant en même temps son corps. Elle est considérée comme le premier membre de la communauté musulmane primitive mort en martyr.

Je veux que tu hérites de son dévouement de sa force de caractère de son courage surtout. Ta vie a commencé à être difficile depuis ta conception ma chère fille et je sais qu'elle continue de l'être. Mais au fond de moi je sais que tu te relèveras à chaque fois. J'en ai l'intime conviction.

Summayah j'ai mis tous mes biens en ton nom. Oui tu es riche très riche même. Je veux que tu deviennes quelqu'un d'influent dans ce pays et pourquoi pas en dehors. Je veux que tu brilles. Mon notaire te montrera les titres de propriétés et te guidera.  J'ai confiance en lui et en son fils Ousseynou qui dirigera très prochainement l'étude.

Je veux que tu rayonnes Summayah pour cela il faut déjà que tu saches le pourquoi de tout cela.

Je suppose que tu t'es toujours demandé si thioro était ta mère? Pourquoi elle ne t'aimais pas ? Et pleins d'autres questions de genre.

Eh ben elle est bien ta mère oui tu m'as bien entendu. Elle t'a porté neuf mois et t'a donné naissance.

En fait elle te déteste pas non du tout. Mais elle pense que tu lui as été imposé et tu as toujours été un fardeau pour elle, un frein. Tu es la preuve vivante de l'échec de leur plan.

Oui car dans leurs calculs tu ne devais jamais venir au monde. Tu sais Summayah ma mère a toujours était une dame d'une gentillesse hors du commun et cela conduira sa perte et aussi la mienne.

Mon mariage avec ta mère a été arrangé. Je ne l'ai jamais courtisé car je n'avais même pas le temps pour cela car trop occupé à bâtir un avenir et relever des défis. Nos deux mères étaient amies depuis leur bas âge. Par la suite elles ont été séparées par leurs mariages. Des années après elles se sont retrouvées mais la situation de ta grand mère était un peu compliqué. Elle avait divorcé et était mère d'une fille qui venait à peine d'atteindre la majorité.

Pour les aider ma mère les avait hébergé pour un temps avait elle dit. Mais son amie n'était pas du même avis apparemment. Elle a mis dans la tête de ma mère que je devais épouser sa fille en hommage de leur vieille amitié. J'ai refusé au début avec le soutien de mon père mais ma mère était restée catégorique comme si ça vie en dépendait. Elle est même aller jusqu'à ne plus m'adresser la parole. Compte tenu de tout cela mon petit frère Tidjane m'a alors demandé d'accepter pour le bonheur de ma mère. Dès que j'ai donné mon accord les choses allèrent vite il n'y avait aucune forme de cérémonie juste l'essentiel. Ce que j'ai retenu c'est que ma mère était aux anges ce jour là et ça me rendait heureux. Elle m'a fait promettre de ne jamais abandonner ou répudier « sa fille » peu importe ce qu'il arrivera. Une fois de plus j'ai cédé.