Chapitre 2

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Point de vue Summayah

J'étais en train de ranger mes quelques affaires car oui le docteur m'avait autorisé à sortir ce matin. En temps normal je devais jubiler puisque personne n'aime les hôpitaux. Mais actuellement cette idée me laissait de marbre car je n'ai nul part où aller.

Je pensais à mon héros. Cet homme sans qui je ne suis rien. Il était mon tout mon monde. Il a emporté avec lui ma vie entière. Papa tu me manques tellement. D'une part ma génitrice avait raison. Mon père en mourant devait m'emporter avec lui. Comme ça au moins j'aurais la paix et la quiétude.

Mes pensées se tournèrent vers mon sauveur, Djamil. Je me pose toujours la question à savoir que m'arriverait il cette nuit là s'il ne m'avait pas secouru. Il a aussi payé tous mes ordonnances et frais d'hospitalisation, il a aussi chargé une infirmière pour qu'elle m'apporte mes repas. Comme quoi il existe toujours de bonnes personnes dans cette jungle.

J'étais en train de cogiter quand l'on frappa à la porte. Naturellement j'autorise la personne à entrer et je fut surprise de voir Djamil tout souriant a l'entre bâillement de la porte.

~Lui: bonjour Summayah comment allez vous aujourd'hui j'espère que vous avez du mieux ?

~moi: bonjour monsieur ( il me fait les gros yeux ) désolée Djamil je vais bien par la grâce d'Allah et je l'espère pour vous.

~lui: tu as pris tous tes bagages

~ moi: oui j'étais en train de les ranger

~ lui: si tu as fini nous pouvons y aller

~moi: euh je comprends pas aller où ?

~ lui: chez moi tu resteras là bas le temps que tes problèmes se résolvent je n'ai pas envie de te savoir dans la rue sans abri et à la portée de tous ces malfaiteurs

Je réfléchis un moment puis baisse mes yeux car n pouvant plus soutenir son regard.

~ moi: euh au fait Djamil je suis vraiment reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi mais je suis désolée je ne pourrais pas vous suivre

~ lui: je peux comprendre que vous soyez méfiante Summayah mais rassurez vous je veux seulement vous aider en plus je vis avec ma petite sœur celle avec qui j'étais la nuit dernière quand je vous ai retrouvé sur ce banc public si cela peux vous rassurez. En plus elle a peu près votre âge donc vous allez bien vous entendre.

~moi: je suis désolée je ne pensais pas en mal. Je ne dirais pas que j'ai confiance en vous car je ne vous connais pas. Mais quelque chose en vous me rassure et m'apaise. En plus je pense que vous n'êtes pas une mauvaise personne sinon vous ne feriez pas tout ce que vous avez fait pour moi. Je refuse de partir avec vous car j'estime que vous avez déjà assez fait pour moi. Vous n'êtes pas obligé et je me sentirais mal à l'aise d'être un fardeau pour vous

~ lui: d'accord Summayah nous allons commencer par nous tutoyer d'accord ?

~ moi: d'accord

~ lui: ensuite Summayah tu n'es pas un fardeau et ne me remercie pas. Je n'ai rien fait d'extraordinaire allah a voulu te faire sortir de cette situation en passant par moi simple croyant. Tu n'es pas un fardeau. Je n'aimerai pas savoir ma petite sœur dans cette situation donc je n'aurais jamais la conscience tranquille si je pars et te laisse ici. Je ne sais pas ce que tu as vécu et ce qui t'a mené dans cette situation mais je veux seulement t'aider. Crois moi. Si tu veux tu restes le temps que tu te rétablisse carrément et après tu aviseras. Si tu veux vraiment me remercier fais au moins ça pour moi

Je cogite un peu pour peser le pour et le contre. Puis je me rends à l'évidence je n'avais même pas le choix c'est soit ça soit la rue avec tout ce que cela implique. Par ailleurs je n'avais qu'à lui donner le bénéfice du doute d'autant plus que je ne pourrais subir pire que ce que j'ai déjà subi chez moi de la part des gens qui étaient censés me protéger

~ moi: d'accord mais je te payerais tout cela jusqu'au moindre petit centimes. Je ne sais pas encore quand mais c'est à prendre ou à laisser

~ lui: tout ce que tu voudras allons y rek yao

Point de vue Djamil

Je pris ses bagages puis nous sortons de l'hôpital. J'avais déjà tout régler. Je lui ouvre la portière elle s'installe sur le côté passager puis je contourne la voiture pour m'installer devant le volant.

Le trajet se fait en silence chacun dans ses pensées. Elle, la tête tournée vers le paysage moi fixant tout droit devant moi. Dans ma tête je me posais milles et une questions auxquelles je ne réussissais pas à trouver de réponse. Je ne savais pas d'en quoi je mettais encore embarquer, mais quelque chose au fond de moi me disais que j'étais sur le bon chemin.

En fait hier à ma sortie de l'hôpital, j'étais plus que désorienté. Je ne savais pas grand chose de Summayah mais je savais que je me devais de l'aider. C'était devenu en quelque sorte une obsession. Arrivée chez moi j'ai à peine manger tellement ma tête était remplie. Le soir assis dans le salon avec ma petite sœur je lui ai fait un bref résumé de la situation. C'est là qu'elle m'a proposé ce à quoi je penser toute la journée. C'est à dire amener Summayah à la maison le temps qu'elle sorte de cette situation.

Toute la nuit j'y ai pensé. Au final je me suis dit pourquoi pas? Donc très tôt je me suis dirigé à l'hôpital pour arriver avant qu'elle ne parte j'ai donc eu la chance de la retrouver sur place.

Nous arrivons à mon appartement à ouest foire moins d'une trentaine de minute après. Je prends son sac et la devance. J'ouvre avec mes clefs. Aicha nous retrouve presqu'aussitôt.

Elle prend Summayah dans ses bras pour lui souhaiter la bienvenue et certainement la mettre à l'aise. La pauvre elle était tellement timide.

~ moi: bon Summayah fait comme chez toi voici ma soeur Aicha Sy la fille du village comme tu as pu le constater tu auras l'occasion d'en savoir un peu plus concernant sa folie

~ Aicha: iii Djamil yao. Summayah ne l'écoutes pas c'est un aigri tout cela parce que je suis plus belle que lui. Viens allons dans notre chambre c'est mieux

Summayah ne faisais que sourire. Au moins cette folle aura réussit a lui faire oublier ses problèmes. Aicha prend son sac de mes mains et elles se dirigent main dans la main dans la chambre de cette dernière. Je me dirige vers la mienne....

Entre ombres et lumières Où les histoires vivent. Découvrez maintenant