Chapitre 55

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Point de vue summayah

À l'entente de cette phrase j'ai dû faire recours à mes cours de psychanalyse que j'avais fait au Canada pour gérer mes émotions. Je peinais à respirer donc j'inspirais et je expirais discrètement. C'était comme si j'avais reçu un coup de massue. Celle là je ne m'y attendais vraiment pas.

Comme ça cette relation est allée aussi loin.... Il parle de faire d'elle sa femme là

~Djamil: Summayah ça va? tu m'écoutes

~moi: oui oui, euh tu disais

~Djamil: je disais que par respect pour toi, après en avoir parler à Amsa j'ai tenu à t'informer avant de le dire à la principale concernée.

~moi: merci pour cette marque de considération et félicitations à vous. Yalna y'a allah motali ta barkel seuy bi ( qu'Allah vous assiste et bénisse votre union)

~Djamil: amine yao yay première ndieuké bi nak nakh sama kharite nga sama rakk nga wone avant seuy di dokh sougn digueuneté batay yala dogal mou diekh beugouma nak sougnou digueunté bobou di yakhou ( tu es la belle sœur d'honneur car avant notre mariage tu étais mon amie ma sœur c'est Dieu qui a décidé que notre mariage se termine je ne veux pas que notre amitié en périsse)

~moi: je suis vraiment honorée par ce titre.

~Djamil: j'y vais et s'il te plaît ne dis rien encore à oumou elle n'est pas encore au courant

Après m'avoir souhaité une bonne nuit, il est bientôt rentrer me laissant détruite. Mon cœur saignait et cela n'a pas tardé à se refléter sur mon visage par les larmes qui coulaient le long de mes joues. Je me rend compte que j'avais tout perdu par ego.

Lorsque je rentrais du Canada, j'étais motivée à devenir une femme leader influente et surtout redoutable et redoutée. J'ai réussi à me faire un nom dans le milieu des affaires. Je suis même devenue leader dans mon domaine en moins d'une année, une véritable prouesse qui a contribué à me donner un nom au niveau national. J'ai réussi à élargir mes avoirs en achetant des actions par ci et par là. J'étais invitée dans les plus grands panels et cérémonies dans le monde des affaires. J'ai eu à en découdre avec tous types d'adversaires dans ce milieu hommes comme femmes, j'écrasais tout sur mon passage sans utiliser de magouilles frauduleuses et cela épatait tout le monde.

D'un autre côté, j'ai pu régler mes comptes avec toutes les personnes qui m'avaient faites du mal avant mon départ au Canada.

Mais j'ai perdu l'amour de ma vie. Oui parce que j'ai aimé djamil, je l'aime et je l'aimerai malgré tout. En gros j'ai tout perdu. Oui tout. Que vaut une vie sans amour. Même celui de ma fille je dois le partager avec eux. Dans cette histoire je suis la plus grande perdante et le pire je ne peux le reprocher à personne mis à part moi même. Je me suis mise dans ce pétrin moi même.

Cette nuit là je n'avais pas fermé l'œil une seule fois. J'étais restée assise dans mon salon, là où m'a laissé Djamil, jusqu'au petit matin. Je devais donc apprendre à me résigner et rester digne car c'était mon choix il faut que je l'assume.

Après le premier appel du muezzin, je me suis levée pour aller prendre une douche et ensuite prier. Une fois la prière terminée je me suis allongée sur mon lit mais le sommeil ne venait toujours pas. J'étais en train d'imaginer cette situation plus que bizarre qui est sur le point d'arriver. Comment vais je faire pour cohabiter avec eux, sans que cela ne me détruise davantage car je sais que je suis appelée à les côtoyer de manière permanente.

J'ai pensé à retourner au Canada. Mais le hic c'est que le Djamil que je connais ne signera jamais l'autorisation parentale pour que je puisse amener Hadjara avec moi et vu tout ce qu'il s'est passé je n'ose même pas le lui proposer. Et évidemment il est impensable que je parte sans ma fille. J'étais déboussolée à force de réfléchir. Ce qui est sûr c'est que je n'assisterai pas à ce mariage. Mon cœur ne le supporterai pas.

Entre ombres et lumières Où les histoires vivent. Découvrez maintenant