Chapitre 54

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Point de vue Summayah

Comme convenu, le lendemain j'avais tout raconté à Mimi. Elle était verte de colère

~mimi: kham nga yao Summayah amo bene fouleu si sa bopp gnou djeul la sépi la neulé melni wegn si sow legui dal sougnouy beuganeté sa birr keur lagn kay defé si say beut yao nga manquer ba beug dé nangou ko ( tu sais Summayah tu n'as aucun caractère on t'écarte comme une mouche dans du lait caillé et tu restes là pépère. S'ils veulent vivre leur amour c'est chez toi qu'ils vont le faire et tu l'acceptes sans souci)

~moi: que veux tu que je fasse à la fin. Cette relation ne me dérange pas et ne me concerne pas. Pourquoi j'en ferais un problème ? Façon c'est moi qui ne veux plus de Djamil ça tout le monde le sait

~mimi: essaies d'y croire d'abord après on pourra en reparler. Ceci est un affront. Je ne parle même plus de Djamil mais oumou est une vraie ingrate fous là dehors comme elle n'a eu aucun gêne pour mordre la main qui la nourrit, après tout ce que tu as fait pour elle et continues de faire

~ moi: attention Mimi! Si ce n'était oumou et sa mère je ne serai pas assise là actuellement en train de discuter avec toi. Je t'avais raconté notre histoire non. Je serai ingrate de la mettre dehors je ne le ferai jamais.

~mimi: si mais ça ne lui donne pas le droit de te trahir de la sorte. Tu as assez payé ta dette envers elle et sa mère . Summayah toi et moi savons que tu n'aimes que Djamil en plus au delà de ton ego surdimensionné tu reconnais que c'est un homme bien. C'est ta propriété privée sache il n'appartient à personne il est à toi uniquement à toi. Reste là à faire la folle tu le perdras et par ricochet ta fille. Donc je te conseille de bouger pour le récupérer

~moi: d'où sors tu toutes ces absurdités. Tu es folle. Mais supposons que ce que tu dis là sois vrai. Djamil a déjà tourné la page. Et je sais qu'il n'est pas du genre à s'engager dans les amourettes sans lendemain. Il est très sérieux sur ce point

~mimi: tu sais ce qu'il te reste à faire donc

~moi: sacrée mimi que veux tu que je fasses alors

~ mimi: j'ai un ami il habite à keur mbana

~moi: keur mbana c'est où ? En plus c'est quoi le rapport avec Djamil et oumou?

~mimi: c'est juste avant porokhane. Il est marabout très doué dans la pratique du deudalé ( séparer deux personnes)

~moi: soubkhnala mimi tu es folle

~mimi: quoi nous sommes en Afrique et avons nos réalités. Tu n'es pas une occidentale en plus c'est pour la bonne cause

~moi: je ne ferai pas cela je suis musulmane et pratiquante

~mimi: hum on verra bien

~moi: va travailler mimi la psychologue

Elle partit me laissant la tête pleine..

À partir de ce moment, il y avait une distance et une tension très palpable entre oumou et moi. Alors que nous n'avions aucun désaccord. Mais nous vivions comme des colocataires. Les seules fois où l'on parlait c'était quasiment lorsque Hadjara était sur les lieux.

Oumou et Djamil vivaient leur amour comme deux adolescents. C'était des restos par là , des promenades, des rencards. La plupart ils partaient avec Hadjara. C'est au retour de l'un de leurs rendez vous, deux semaines plutard, que oumou m'avait retrouvé dans ma chambre pour selon ses dires discuter.

~oumou: Summayah j'ai tenu à ce que l'on discute car depuis deux semaines nous vivons comme des étrangers dans cette maison. Cette situation ne me plaît pas et je sais qu'elle ne plaît pas à ma mère là où elle est car je me rappelle toujours de ces derniers vœux. Tu es ma sœur et ça c'est pour toujours. C'est pour cela que j'ai tenu à avoir ton aval avant de m'engager en relation avec Djamil. Mais depuis lors je sens une distance entre nous.

Entre ombres et lumières Où les histoires vivent. Découvrez maintenant