Chapitre 2: La goutte d'eau qui fait déborder le vase

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- Mr. Porchay Pichaya Kittisawasd !

Il entendit quelqu'un appeler son nom et se leva. Chay s'assura que sa veste recouvrait le logo de son lycée et se maudit d'avoir oublié que l'hôpital appellerait son frère s'ils pensaient qu'il était toujours mineur et devait être à l'école. Alors il essaya d'avoir l'air naturel, aussi naturel que possible, et suivit l'infirmière dans la salle d'examen. La chaise n'était pas confortable et les murs étaient trop blancs à son goût mais Chay s'était habitué au parfum stérile du désinfectant en travaillant avec le Dr. Uhm.

Après avoir attendu plusieurs minutes, une femme d'une bonne quarantaine d'années entra et le salua.

- Bonjour Mr. Kittisawasd, je suis le Dr. Oak. Je vois sur le formulaire que vous avez rempli que vous avez de nombreux problèmes ?

Il joua avec ses mains.

- Oui. En fait, j'ai eu des épisodes de douleurs tout au long de ma vie. Parfois ils sont brefs, parfois plus longs. J'ai l'impression qu'ils ont augmenté au cours des derniers mois. J'ai aussi des troubles de la vision et des nausées.

- Alors si vous dites que vous les avez eu toute votre vie je suppose que vous aviez l'habitude d'être souvent malade étant enfant ?

- Oui. Mon système immunitaire n'est pas le meilleur... mes parents sont morts quand j'étais bébé, mon grand frère était lui-même un enfant et nous avions des problèmes financiers. Il n'a donc pas pu m'emmener voir un médecin avant.

Le Dr. Oak hocha la tête.

- Okay. Levez les yeux s'il vous plaît.

Elle pointa un petite lampe dans ses yeux et fit plusieurs autres tests, toujours en fronçant les sourcils.

- J'aimerai prélever un échantillon de votre sang pour l'envoyer au laboratoire. Vous recevrez un appel quand nous aurons fini les analyses. Dans l'immédiat je peux vous prescrire certains analgésiques mais sans diagnostique concret je ne veux pas expérimenter de médicaments.

Chayquitta l'hôpital et expira profondément. Cela avait été aussi peuinstructif que soulageant. Il avait laissé à la réceptionniste sonnuméro, indiquant spécifiquement qu'il ne voulait pas recevoird'e-mail et avait payer l'examen en liquide. La dame avait dûremarquer qu'il n'avait aucun dossier médical antérieur et avaitaccepté le paiement sans problème. Dans le bus retour, Chay songeaaux manières de revenir dans la tour sans être vu. Il considérabrièvement repasser par les cuisines mais toutes les entréesétaient lourdement gardées. Alors il descendit à l'arrêtprécédent sa destination et entra dans une épicerie.

Quandil arriva à la tour, quelques gardes étaient toujours là et eurentun air horrifié quand ils virent Chay remontant les escaliers.

- Khun Porchay ! Nous n'avons pas été notifié que vous étiez à l'extérieur. Qui était avec vous ?

Chay essaya d'avoir l'air aussi désintéressé que possible et sortit un melon cantaloup de son sac en toile.

- Les cuisines n'avaient plus de melon et j'en voulais. Je ne voulais pas embêter tout le monde donc je suis allé les chercher moi-même.

Il essaya de continuer son chemin mais les gardes le stoppèrent à nouveau.

- Comment êtes-vous sorti ?

Chay s'était mentalement préparé à sa réponse. Il ne s'était jamais considéré comme une personne méchante. Porsche l'avait remercié à de nombreuses occasions d'être un enfant si gentil et si facile à élever. Alors les paroles qui suivirent furent comme avaler de l'acide pour Chay.

When everybody is working against youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant