When everybody is working against you

Chapitre 6: De l'autre côté du globe

Cinq semaines plus tôt

Kimhan était allongé sur son lit, incapable de dormir. Encore et encore, il écoutait le message vocal de Chay jusqu'à ce qu'il puisse le réciter mot pour mot. « Bonjour P'Kim », la voix craqua,« je... je ne sais pas pourquoi je fais ça maintenant... en fait, je le sais. Je voulais juste te dire que tu n'as pas à – que c'est ok, je suppose. Je ne veux toujours vraiment, vraiment pas te voir ou te parler, mais je sais que tu as des choses à faire avec ta famille et je ne veux pas que les choses soient gênantes entre nous. Si tu... te sens mal depuis qu'on s'est vu dans le hall tu n'as plus à t'en faire. Tu peux venir ici. C'est chez toi aussi. Je m'y ferai... »

Kim avait reçu le message six heures plus tôt, et à présent on était  le milieu de la nuit. Entendre Chay dire ces choses lui avait brisé le cœur car il le sentait si brisé et perdu. Kim avait l'habitude de l'appeler son petit ange, jamais à haute voix, mais dans sa tête, il n'y avait aucun doute que Chay était quelqu'un qu'il ne méritait pas. Pendant les cinq mois qu'il avait passé avec le plus jeune, Kims'était senti plus vivant que jamais. Il se rappelait ce moment dans le hall, il y a huit jours, quand il l'avait aperçu du coin de l'œil pour la première fois en trois mois.

Alors que Chay devait penser que leur dernière rencontre datait de la fois au nightclub lorsque ses soit disant amis avaient essayé de le droguer, Kim avait gardé un œil sur Chay bien plus longtemps. Tout d'abord au bar, où il avait passé presque vingt minutes à regarder le plus jeune jouer à son jeu et être heureux, avant que les voyous envoyés par son oncle ne viennent tout ruiner. Kim était sûr qu'il se serait contenté de regarder Chay pendant des heures et il aurait été l'homme le plus heureux du monde. Alors même après la guerre, il avait gardé un œil sur le jeune homme. Pendant un mois, il avait fait attention à observer personnellement la vie quotidienne de Chay, et s'était assuré qu'il était heureux. Le voir mal à l'aise dans la tour et entendre de ses gardes personnels dire qu'il avait du mal à s'intégrer avait brisé le cœur de Kim. Mais il hésitait à sortir de l'ombre car il savait que le voir blesserait Chay plus que la solitude. Kim avait seulement laissé Chay une fois qu'il avait découvert qu'il travaillait avec le Dr. Uhm et qu'il était ànouveau heureux.

Alors Kim avait seulement dit aux gardes de lui rapporter si quelque chose de suspicieux se produisait, et avait essayé de rester loin pour le bien de Chay. Si je le rend malheureux, je resterai avec plaisir éloigné surtout si c'est le mieux pour lui, s'était-il dit à plusieurs reprises.

La rencontre dans le hall avait donc été non intentionnelle et avait été à la fois une déchirure dans le cœur de Kim autant qu'un baume apaisant à cette même douleur. Cela avait été comme une première bouffée d'air après une presque noyade, la poitrine douloureuse mais fonctionnant toujours pour obtenir le précieux oxygène. Mais Kim avait vu le regard indécis sur le visage de Chay alors il avait envoyé un « je suis désolé » pour lui faire savoir qu'il n'avait pas l'intention de le mettre mal à l'aise. Il resterait à l'écart. La réponse de Chay, à l'instant, huit jours plus tard, avait énormément blessé Kim. Alors qu'il avait espéré, très profondément, que Chay lui donnerait une autre chance, la résignation dans sa voix donna à Kim tout sauf de l'espoir.

Il se retourna pour s'endormir.

Ce fut deux jours plus tard que Kim fut interrompu dans sa paperasse par de forts coups à la porte de son bureau. Fronçant les sourcils, il dit au garde de rentrer, près à lui donner le sermon de sa vie pour l'avoir interrompu dans son travail. 

- Khun Kim, je sais que je ne dois pas vous déranger mais Mol vient de m'appeler.

Mol était l'un des gardes de la Famille Principale à qui Kim avait ordonné de garder un œil sur Chay pour lui. Il se leva immédiatement à l'entente du nom.