Chapitre 10: Dîner à l'aveuglette

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- Non l'ibuprofène va ici.

- Mais n'est-ce pas presque pareil que le paracétamol ? Pourquoi ne pouvons nous pas les stocker ensemble ? Le p-placard est presque plein.

- Ce n'est pas ma faute si on a commandé trop de paquets ! Trouve un moyen : tu possèdes tes propres compagnies, je suis sûr que tu peux trouver comment faire rentrer ça dans les placards.

- Je tiens à te prévenir que mon travail habituel n'inclut pas de ranger des choses dans les placards.

- Pour moi c'est ton problème, répliqua Chay ce qui fit bouder Kim.

- Je vais juste... je vais juste les mettre dans la salle de repos.

- Mauvaise réponse.

- Allez Chay ! Aide-moi !

Chay leva les yeux au ciel et prit la cinquantaine de boîtes d'ibuprofène restantes que Kim n'arrivait pas à ranger dans l'armoire et posta le plus âgé à l'avant de la pharmacie.

- Tu es chanceux d'avoir commandé trop d'ibuprofène. Nous en vendons tous les jours donc nous pouvons le mettre là.

Sur ces mots, Chay posa la boîte sous le comptoir avant de retourner à sortir les prescriptions.

Trois jours passèrent après le dîner et la soirée film chez Ida et Kjeld. Kim avait accompagné Chay au travail chaque jour et l'aidait à la pharmacie. Les après-midi, ils sortaient d'habitude Buddy et allaient se promener autour du lac ou dans les bois,et les soirs ils les passaient à la grande maison ou à lire un livre dans le chalet.

La majeure partie du temps, Chay était fatigué et faisait des commentaires sarcastiques ou ne disait rien du tout. Mais il devenait de plus en plus dur d'ignorer Kim. Parfois, le plus âgé faisait la cuisine ou lavait la vaisselle et ils mangeaient des amandes grillées que Chay faisait en suivant la recette de la dame. Il détestait l'admettre mais se réveiller et voir Kim avait arrêté de le mettre en colère. Désormais, le sentiment avait complètement disparu ou s'était transformé en une irritation tiède, comme maintenant, quand Kim semblait trop incompétent pour résoudre un problème simple.

- Que veux-tu manger ce soir ?

Ida et Kjeld avaient de la compagnie ce soir-là et les deux Thais ne voulaient pas s'imposer même si le couple avait insisté en disant qu'ils étaient qu'ils les bienvenus.

- Uhm, je ne sais pas. Tu n'as aucune envie ?

Chay regretta d'avoir posé la question quand il vit le visage excité de Kim comme s'il avait espéré cette réponse.

- Si mais tu vas devoir me faire confiance, ok?

- Okaaaaayyyyyy. Mais nous devons aller faire les courses. Sauf si tu veux cuisiner avec... une conserve de sauce tomate et du céleri.

- J'ai déjà regardé la recette et nous pouvons aller faire des courses pendant la pause de midi, ok ?

Le caractère purement domestique de cette conversation fit palpiter le cœur de Chay mais ce n'était pas une palpitation surexcité, c'était une palpitation morne et triste. Comme si son cœur frappait doucement ses côtes et disait: Bonjour ? Je suis toujours là. S'il te plaît ne me blesse à nouveau, je ne le supporterai pas. Alors il ne fit que lever son pouce et retourna travailler.

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- Tu es sérieux ? Je ne peux même pas venir dans la boutique avec toi ?! Il fait super froid ici bon sang !

- Je sais mais c'est une surprise. Pourquoi tu ne... pourquoi tu n'irai pas au marché de Noël nous prendre des brochettes d'agneau et des champignons pour le déjeuner ?

When everybody is working against youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant