{8}

219 10 1
                                    


Deux jours plus tard,



Cela fait exactement deux jours que Moria a été placée dans un coma artificiel à ma demande. La chute a bien failli lui être fatale. L'eau s'était introduit dans ses poumons créant un début de noyade. J'ai réussi à la sortir juste à temps de l'eau. Elle avait une ouverture légère à l'arrière du crâne et des légères contusions dans le dos.

Je devrais m'entretenir avec elle, essayer de comprendre l'état dans lequel elle se trouvait juste avant sa chute.
Je vais lui rendre visite aujourd'hui. Le coma dans lequel elle a été placée est terminé. Deux jours ont été largement suffisants pour qu'elle se repose. Je devais l'aider non seulement pour ma sœur, mais également pour moi-même.
Une partie de moi a été tétanisée de la voir flotter sans vie dans la piscine.
Une sensation que je n'ai jamais connu a pris possession de moi. Des frissons ont parcouru ma colonne vertébrale. J'ai l'habitude de voir des gens morts, là plupart du temps tuer de ma main, mais avec elle c'était différent.

Je ne lui est presque jamais adressé la parole, mais le simple fait de la voir se promener dans le jardin égayait ma journée. Le fait d'avoir quelqu'un sur qui veiller m'a permis de constater que la part d'humanité que j'avais en moi n'avait pas disparu. Elle est cachée, très bien cachée, mais elle est là.
La plupart du temps mes sentiments étaient contradictoires entre le mafieux et l'humain que j'étais.

Je suis dans ma voiture une cadillac Lyriq couleur gris sidéral en direction de l'hôpital, mon hôpital pour être plus précis. Je suis accompagné de Darren et deux autres de mes hommes.
Je suis au volant. Personne ne conduit ma voiture, j'y tiens plus qu'à ma propre vie.
Durant le trajet, je suis silencieux. Je repense à toutes les discussions que j'ai eues avec ma sœur et avec mon bras droit. Ça cogite dans ma tête, je ne sais pas sur quel pied danser.

Nous venons d'arriver dans le parking de l'hôpital. Tout le monde descend, je suis devant et mes hommes sont derrières. Je traverse le hall et emprunte le chemin qui mène à la chambre de Moria.
Le médecin charger de s'occuper d'elle m'informe qu'elle a été sortie du coma artificiel depuis bientôt deux heures.
Je le remercie et entre dans la chambre en laissant mes trois compagnons à l'extérieur. Nous devions avoir une discussion et je préférais l'avoir en intimité.

Lorsqu'elle me voit arriver, elle essaye de se redresser et arrange la couverture sur elle.
J'avance lentement et me dirige sur la chaise en face de son lit.
Installer, je me rends compte que malgré son repos forcer de deux jours, elle avait l'air complètement épuisée. Ses cheveux étaient en bataille, elle avait des cernes sous les yeux, ses lèvres étaient complètement sèches, le blanc de ses yeux était devenu légèrement jaunâtre.

Avant de commencer à parler, je lui donne la bouteille d'eau qu'il y avait juste à côté de moi. Elle avait besoin de s'hydrater, mais aussi de s'alimenter.
J'envoie un message à Darren pour lui demander de me réserver un fastfood dans le coin pour que nous puissions aller manger sans être dérangés.

Je décide de m'éclaircir la voix et entame la discussion.

Donovan : Comment tu te sens ?

Moria : Je vais bien dit elle sans même daigner lever les yeux sur moi.

Il y a eu quelque minutes de blanc. Je ne savais pas quoi dire, ni comment commencer. J'étais novice dans ce genre de choses. Habituellement je prenais un plaisir à discuter avec les gens que j'allais tuer par la suite. Avec elle c'était différent. Je devais faire attention à mes mots.

Donovan : Hum.. je.. c'est moi qui t'es mis dans le coma artificiel durant, c'est deux jours pour que tu te reposes et que tu te sentes mieux.

Elle gardait toujours la tête baissée, mais un faible sourire triste est passé sur son visage.

La Mara SalvatruchaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant