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Je grogne de mécontentement. Ça fait plusieurs
fois que j'essaye de joindre ma sœur sans succès. J'ai besoin d'elle, de ses conseils. Qu'est-ce qu'elle foutait encore ? Il faut qu'elle me dise comment me comporter avec Moria, comment éteindre ce petit feu qui brûle en moi depuis que je l'ai vu pour la toute première fois.

Je n'aime pas ressentir autre chose que la noirceur. Je n'ai connu que sa ce sentiment depuis son arrivée, une lumière, un feu essaye de se créé en moi et je ne peux pas l'accepter. Anéantir tout ce que j'ai créé, tous les entraînements que j'ai reçus pour une femme, il en est hors de question.

Je décide de mettre le chapitre Moria de côté pour descendre aller voir Darren. Le plan pour Moria me prends tellement de temps que j'ai failli oublier qui j'étais, un chef de mafia et aujourd'hui je devais régler le compte d'un de mes hommes qui avait osé me trahir pour une autre mafia.

Je termine de descendre les marches d'escalier, et le vois en compagnie de Moria dans le jardin. Évidemment, à son arrivée, c'est moi qui l'ai collé à elle pour assurer sa propre protection.

Je me dirige vers eux, j'ignore volontairement Moria parce que sa présence juste à côté de moi me déstabilise et demande à Darren de venir pour qu'on discute.

Il accepte, s'excuse auprès de Moria et commence à suivre, mais on n'a pas eu le temps de faire quelque pas qu'une voix féminine nous stop.

-

Darren et moi nous retournons simultanément pour voir une Moria, les poings sur les hanches entrain de nous fixés.

Donovan : Hé ? C'est qui Hé ? Je peux savoir ce qu'il t'arrive ?

Elle ne répond pas, mais s'approche de nous d'un pas décidé pour effacer les quelques mètres qui nous séparaient.

Moria : Je ne sais pas de quoi vous allez parler, mais je veux être présente.

Je me mets à rire d'un rire jaune. Pour qui se prend telle ?

Donovan : Tu veux être présente ? De quel droit ? Ça ne te concerne pas, tu ne fais pas partie de la mafia.

Moria : Et alors, j'ai envie de voir comment vous réfléchissez, comment vous prenez des décisions.

C'est pas possible qui lui a permis d'avoir autant de courage.

Moria : Et puis dans tous les cas, tu es obligé.

Je me mets à rire d'un rire franc. Je ne suis obligé à rien. Personne ne m'oblige.

Donovan : Obliger ? Je reçois d'ordre de personnes rentre-toi bien sa dans le crâne. Je t'ai aidé, ça ne veut pas dire que tu es devenue ma meilleure amie pour la vie. Reste à ta place là suicidaire.

Ses sourcils se froncent de mécontentement.

Moria : Premièrement t'es obligée parce que j'ai jamais eu de jours de repos dans mon entraînement et deuxièmement arrête de m'appeler comme ça.

Donovan : Bah quoi, ce n'est pas ce que tu es ? Tu es rempli de peurs, de traumatisme, tu es fragile, tu ne vas pas résister à ce qui va se passer.

Moria : Oui, c'est vrai ! J'étais rempli de peurs et de traumatisme. J'étais, parce que tu as su m'aider au bon moment. Une partie de mes angoisses se sont envolés, être en contact permanent avec des hommes armés jusqu'aux dents, m'a permis de ne plus me sentir tout le temps dans un stress. M'obliger à parler de mes sentiments m'a aide à mieux dormir la nuit. Parler avec tes hommes régulièrement m'a aidé à vaincre une partie de ma timidité.

La Mara SalvatruchaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant